Partie 3 : Pardonne-moi...

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-          Merci, dis-je du bout des lèvres

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- Merci, dis-je du bout des lèvres.

- Mais de rien, dit-il en poussant la porte de la salle à manger.

- Je t'en prie, fis-je d'un geste théâtral.

- C'est beau, chez toi, dit-il en regardant de gauche à droite ; il m'énerve, une maison qui devait être sienne, il m'énerve.

- Merci.

- Allez mon fils, ta mère a toujours eu du goût

- Areu...Areu...Fait l'autre en souriant.

- Merci, il est magnifique ; j'aurais pu affirmer les yeux fermés qu'il est ému mais il n'en est rien puisqu'il n'a pas de cœur.

- Heureusement qu'il n'est pas dans un cabinet, dis-je sèchement.

Il se rembrunit, ne dit rien et baisse la tête en s'asseyant lourdement sur le canapé.

- Annie, commença-t-il.

- Le porte-manteau, c'est ici, le coupai-je en le lui montrant du doigt.

- Ok, dit-il en enlevant son manteau.

Il cale bien son fils, puis va accrocher son manteau sur le portant en jouant avec notre fils, qui est aux anges.

- Passe-le-moi, il a besoin d'être changé, dis-je l'air renfrogné.

- Non, laisse, je vais le faire ; que veut-il celui-là ? Un emmerdeur de première.

- Tu ne t'es jamais occupé d'un enfant, fis-je cassante.

- Faudrait-il vraiment en débattre ? Ce n'est pas un enfant, c'est le mien, il y a nuance.

- Ok. Suis-moi, je vais te montrer la salle de bain et où tout le matériel est rangé.

- Ok, dit-il tout doucement.

Je fais couler l'eau dans la baignoire du bébé, adaptable à la grande baignoire et y mets le thermomètre qui clignote lorsque l'eau atteint la bonne température. Je lui prends le petit des mains, le déshabille et lui montre comment faire ; il le fait sans rechigner et tout sourire. Lorsqu'il a terminé, il l'oint et lui passe la crème avant de l'habiller en jouant avec lui, puis vient l'heure du biberon.

J'en profite pour faire à manger et prendre la douche dans la foulée, puis réviser mes cours car oui, je n'avais pas oublié que j'avais un défi : réussir ma vie même en étant une mère-seule. En étudiant, j'entendis le bruit des marmites, Pietro se servait à manger et malgré moi, je me mis à sourire.

Deux heures plus tard, je trouvai les deux hommes couchés, l'un près de l'autre dans l'immense canapé-lit du salon, je pris le petit et le mis dans son lit en le berçant et vins couvrir Pietro avec une couverture épaisse, l'hiver était rude par ici ; la discussion, nous l'aurions le lendemain.

SI PRES ET SI LOIN DE MES RACINESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant