Ashes to the future

Chapitre 5: Canadian

Dans ce couloir si familier, la peau saignant de toutes part, avec eux, elle se demandait pourquoi elle les suivait.
Ils avaient tous trois réduit sa vie à néant, pourtant, elle les les appréciaient plus que n'importe qui, en ce moment même. Une nouvelle fois, elle se retrouvait avec une capuche sur la tête.
Elle sourit, retenant un petit rire.
Lorsqu'elle entendit l'alarme se déclencher, elle pressa le pas.
Malgré toutes ses conditions, elle était certaine de l'avoir vu, lui, avant de prendre la fuite.

Elle ressera son manteau, craignant le froid pour la première fois depuis longtemps.
Il la mordait à chaque parcelle de son corps.
Elle marchait dans les tués enneigées où devait se trouver SA base.
Elle n'avait pas grnad chose sur elle, avançait lentement en pendant à tout le monde.
Cela faisait environ un mois qu'elle n'avait pas vu son partenaire.
La neige tombait lentement du ciel, créant des tâches blanches sur ses vêtements et sur sa tête.
Le sol était maculé de la neige.
Les rues étaient vides à cette heure plus que tardive.
Son coeur battait plus rapidement qu'à son habitude, la surprenant.
Elle allait enfin LA revoir.
Enfin.
Elle avançait lentement, très lentement.
Son sabre était toujours sur elle.
L'Alpha observait son souffle qui formait une masse blanche devant elle.
Une pointe de nostalgie lui vint quand elle se souvint qu'elle s' amusait à faire cela lorsqu'elle était petite, avec les autres enfants, de son âge, enfermés eux aussi.
Elle se remémora les visages familiers qui avaient disparut de sa vie depuis bien longtemps, un pincement au coeur.
Non, l'Alpha ne devait pas se laisser écraser par ses souvenirs torturés.
Pas par sa vie minable du moins.
Arrivée au portail de l'immense base, entourée de mur haut de cinq mètres, couverts de fils barbelés, elle s' arrêta, contemplant le sommet de l'immense bâtiments qui était la seule chose qu'elle arrivait à distinguer.
Elle réajusta ses gants et sa coiffure, n'ayant pas besoin de lisser les plis de sa jupe car, en ce jour fatidique, elle portait un pantalon noir, contrastant parfaitement avec le blanc de la neige.
Elle faisait tâche dans cet environnement qui ne lui était plus si familier que cela.
Elle allait appuyer sur le bouton pour signaler sa présence quand elle entendit le tintement d'une arme et le bruit de pas précipités.
Elle avait réussit à mettre son ouïe puissante en mode off alors qu'elle devait exceptionnellement la conserver.
En voulant esquiver l'attaque, son manteau glissa de son épaule l'empêchant de faire des mouvements amples et une lame lui trancha la peau de l'épaule.
Elle sourit lorsqu'elle reconnut Malaury et Lou qui se tenait face à elle.
-Cela faisait longtemps, salua-t-elle nonchalamment.
-Tu aurais dû nous tuer quand tu en avais l'occasion, lança simplement Lou, confiant.
-Je sais. Et je sais parfaitement que toute cette histoire va mal se finir pour moi... Après tout, tout le monde n'attends qu'une seule chose, ma mort.
Elle glissa sur le côté, profitant de la neige pour s'éloigner un peu et sortir son sabre.
Elle venait de comprendre quelque chose: ce combat serait le dernier pour elle.
L'aura que dégageaient Malaury et Lou était bien différent de leur première rencontre.
Jamais elle n'aurait crû à ce genre de chose, "l'aura", mais, face à eux, elle ne pouvait que ressentir qu'à eux deux, ils la battraient à plate couture.
Et même si elle le savait, pour une fois, elle ne souhaitait pas abandonner.
L'Alpha trop de choses à accomplir avant de se laisser mourir face à ces deux-là.
Trop de choses pour lesquelles elle devait se faire pardonner.
Et surtout, trop de comptes à régler.
Mais, si elle devait mourir, elle préférait mourir en ce lieu qu'ailleurs; surtout pas avec les Quatre.
Pas maintenant qu'elle avait compris.
Elle décida d'attaquer la première, pour une fois.
C'est elle qui allait sonner la trompette du jugement dernier.
Elle tira la langue au vide, se moquant de la Mort en personne.
La jeune fille se dit autre chose, en plein milieu du combat, esquivant un violent coup d'épée.
Si elle mourrait ici, elle comprendrait parfaitement pourquoi.
La jeune fille aux cheveux lavandes n'était pas du tout dans le combat.
Elle était bien plus loin, songeant à ses soucis.
Alors ainsi, elle s'appelait Olympe Chestorn.
Ainsi, elle avait été arrachée à ses parents par IL et ELLE.
Et les Quatre.
Ainsi, elle avait été forcée à tuer des gens pour devenir "plus forte".
Ainsi, elle avait subit moult tourtures, dont une était encore écrite sur son corps.
Un "A" tracé au couteau, déchirant sa chair, placé dans le bas de son dos, à gauche.
Dieu savait combien elle haïssait cette cicatrice qui défigurait son dos.
Personne ne l'avait jamais vu, à part Shadow qui s'était chargé personnellement de lui faire, alors qu'elle n'avait que huit ans.
Lui, il en avait déjà dix huit.
Tout le long de sa vie, elle ne l'avait vu qu'à l'âge de dix-huit ans.
Pour la simple et bonne raison que Shadow et ELLE n'était pas constitué de la même façon que les Quatre ou même les humains.
Un siècle correspondait à un an pour eux.
Ils avaient donc 1800 ans tout les deux.
L'Alpha avait toujours trouvé cela impressionant, alors que, maintenant qu'elle savait tout, elle trouvait cela horrible.
Quant aux Quatre, ils avaient un an de plus tout les dix ans.
Ce qui faisait qu'ils était plus vieux que leurs créateurs.
Car, Shadow et ELLE les avaient créés.
L'Alpha soupira tandis qu'une lame vint se loger sous son cou.
Elle équarquilla les yeux de surprise et regarda attentivement le visage fermé de Lou.
Elle entendit le cri déchirant derrière elle, presque inaudible.
Elle comprit que son heure était venue et qu'elle avait au moins pu entendre le son de la voix de son partenaire avant de mourir.
Elle aurait aimé lui crier de fuir les Quatre, de se sauver de leur emprise avant que l'étaut ne se ressère et qu'il soit trop tard.
Elle n'eu le temps que d'une seule chose, murmurer un léger merci sincère.
Une douleur lancinante lui envahit le ventre, la faisant tomber à genoux.
La lame de l'épée qui était sous sa gorge se retira sans la blesser.
Une mare de sang envahit la neige à ses pieds, détruisant le paisible paysage.
Elle réussit à contenir un hulement de douleur tant bien que mal.
Son souffle se faisait de plus en plus irrégulier et haché.
Elle observait le trou béant dans son ventre.
La longue lance qui y était logé rendait le tout plus réaliste.
Elle cracha du sang et sentit la lance se retirer de son ventre.
Elle entendit une dernière fois la voix déchirée et affolée du Bêta, entendant ses sanglots.
À genoux, elle tomba en avant quelques secondes plus tard, inconsciente.