D E U X I E M E

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On va où ?

Chut, tais-toi un peu.


Il me tire encore, et je ne saistoujours pas où on va.. Je n'aime pas vraiment ça, je ne le connaispas, il m'a l'air louche et il est entrain de me tirer comme undératé jusqu'à je ne sais où. Il a beau être sexy, ça ne luilaisse pas le droit de faire ça. Il fait ça à tout le monde qui leregarde ? On est pas dans la merde si c'est le cas..


S'il te plaît, Tae m'a-

Tais-toi j'ai dis, t'es sourd ?

Mais-

Chut.


Sans rien dire de plus, je me contentede me laisser entraîner par lui, regardant tout autour de moi. Noussommes dans le quartier de Gangnam, soit là où je vis. Je ne saispas ce qu'on fait là, mais je n'ai pas vraiment envie de le savoiren fait. Soit il va me forcer à rentrer et je n'ai pas envie, soitil va m'emmener chez lui, et je n'ai pas non plus envie de ça. Jeveux juste retourner avec Tae Hyung et m'amuser. C'est pas sicompliqué. Si ?

Sur ce, il s'arrête d'un coup et semet face à moi, son regard dans le mien. Ses yeux son bruns, il a duenlever ses lentilles. Il est bien mieux comme ça.Il me regardealors en pinçant les lèvres et s'approche de moi.


Qu'avais-je dis ? Que personne ne t'approche sinon je le défonce. Et qu'est-ce que tu as fais ? Tu es allé avec ce.. type.

C'est mon meilleur ami !

Et ? C'est quand même un être humain. Et je ne veux pas que l'on t'approche.

Ah ouais carrément. Et au lycée ? Je fais commun hein ?

Tu n'y vas plus.

Ouais donc en gros je reste enfermé dans ma chambre pour le restant de mes jours, c'est ça.

C'est ça.

T'es un malade hein, vraiment. Va te faire soigner.


Sur ce, je me défait de son emprise etle regarde avant de commencer à m'éloigner. S'il pense qu'il peutcontrôler ma vie comme ça il se trompe, je ne suis pas un jouetqu'on prend et avec qui on fait ce qu'on veut. Merde. Je souffle et,une fois loin de lui, je m'assoie sur un banc et coince ma têteentre mes mains, appuyées par mes coudes sur mes genoux. J'en aimarre de ma pauvre vie de minable.. Je veux être heureux, sourire,vivre. J'en ai marre de toujours devoir faire ce que les autresveulent, pour leur plaisir. Et mon plaisir à moi ? Ils y ontpensé ? Sûrement pas. Je pense qu'ils s'en foutent un peu enfait. Je pense que ce qui intéresse les gens c'est l'argent, lepouvoir et le sexe. Et dans les trois cas, mon père me contrôlelà-dessus.

Au moment où je m'apprête à melever, je sens une main se poser sur mon dos et le caresserdoucement. Je me retourne alors et le vois, assit là, me regardant.

D O L L H O U S EOù les histoires vivent. Découvrez maintenant