Trois mois avant la Moisson, j'entrai dans la salle d'entraînement un peu trop fébrile.
J'avais 17 ans depuis quelques semaines, ce qui voulait dire que j'étais non seulement en âge de participer aux Hunger Games, mais aussi de les gagner. Je le voyais dans le comportement de Lux, mon entraîneuse. Elle me poussait plus que jamais, me faisait utiliser des armes encore plus redoutables et ne me laissait jamais quitter la salle tant qu'elle n'était pas satisfaite de ma performance. Il n'y avait aucun doute que les jours étaient comptés avant qu'elle me demande de me porter volontaire et cela me terrifiait.
À l'âge de 10 ans, je vivais une vie parfaitement normale. Étant une citoyenne du district 1, j'étais très privilégiée, car la plupart des habitants de Panem mourraient de faim, mis à part les districts 1, 2, 4 et, bien sûr, le Capitole. J'étais heureuse et en pleine santé jusqu'au jour où un homme est entré dans la bijouterie de ma famille pour demander de parler à mes parents dans l'arrière-boutique.
Mes parents étaient sortis de l'arrière-boutique quelques minutes plus tard, le visage rayonnant. C'est à ce moment qu'ils m'expliquèrent que cet homme était un recruteur du centre d'entraînement des futurs tributs de notre district. Il avait vu à quel point j'excellais aux compétitions sportives organisées par l'école et il était persuadé que je ferais une excellente tribut. Mes parents insistèrent sur le fait qu'il n'y avait pas plus grand honneur et qu'ils seraient infiniment fiers de moi si j'acceptais.
Influencée par la pression que me mettaient mes parents, je commençai à m'entraîner en vue de mourir dans une arène devant tous les citoyens de Panem.
Ma première année à l'académie avait été la pire. À cette époque, je savais que je n'étais pas faite pour être une tueuse et j'étais persuadée que je ne le deviendrais jamais. J'excellais à l'entraînement en raison de mes habiletés physiques, mais j'avais envie de m'enfuir en pensant à la raison pour laquelle je m'entraînais. Cependant, j'avais tort en pensant que je ne deviendrais jamais une tueuse. Si je n'étais pas une tueuse innée, les entraîneurs de l'académie allaient s'assurer que je le devienne. Durant mes sept années au centre d'entraînement, j'avais visionné et analysé toutes les éditions des Hunger Games tellement de fois que voir des gamins se faire tuer à la télévision était devenu normal pour moi malgré tous mes efforts pour que cela ne se produise pas.
J'avais aussi été forcée de tuer de nombreux animaux qui servaient de « pratique » pour les véritables Hunger Games. Quand on a demandé pour la première fois à tous les gamins de mon groupe d'âge de tuer un chien quand j'avais 11 ans, j'avais voulu refuser, mais la fille qui avait passé avant moi c'était fait renvoyer du centre d'entraînement parce qu'elle n'avait pas été capable de le faire. C'est à ce moment que j'ai réalisé que le but de mes entraîneurs était de nous transformer en monstres. Je me répétais sans cesse que cela n'avait pas fonctionné sur moi comme si j'essayais de me convaincre moi-même. Étais-je vraiment comme les autres enfants du centre d'entraînement? J'espérais que non.
La plupart des gamins du centre d'entraînement étaient terrifiants. Ils n'avaient qu'une idée en tête : gagner les Hunger Games et la gloire qui venait avec. Ils avaient presque l'air d'aimer l'idée qu'ils allaient devoir tuer pour le faire. J'avais vu des dizaines de personnes comme eux et c'était toujours la même chose : ils apprenaient à manier les armes pendant toute leur adolescence, se portaient volontaires, entraient dans l'arène, tuaient les autres tributs avec un plaisir malsain et mouraient, à l'exception de certains d'entre eux qui rentraient au district transformés en véritables bêtes féroces.
Je ne pouvais rien y faire, c'était mon destin. C'était ce destin qui me poussait à courir, à soulever des poids, à grimper et à manier des armes presque tous les jours.
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La Carrière [Hunger Games]
FanfictionBlaze Gold avait 10 ans lorsqu'elle s'est fait recruter pour devenir ce qu'on appelle une « tribut de carrière ». Avec la pression de ses parents et de ses instructeurs, elle n'eut d'autre choix que de se prêter au jeu. À 17 ans, Blaze était devenu...