I'm sorry

Chapitre 1.

OLIVER.

J'attends ce moment depuis un an. C'est vrai qu'en pensionnat les occasions de sortir ne se présentent pas tous les jours. Et oui, je suis enfermé ici depuis un an dans cet établissement de l'Illinois où ça n'a pas été facile pour moi. La bouffe est dégueulasse et je suis forcé de suivre les cours pour ne pas être en retard scolaire. Je suis entouré de dépressifs, de suicidaires et de psychopathes. 

Ah oui ? Vous vous demandez pourquoi je suis ici ? Parce que j'ai conduit une moto en état d'ivresse et j'ai percuté une voiture. Il y avait une fille à l'intérieur et elle est tombée dans le coma pendant 2 semaines. Pourquoi je ne suis pas en prison ? Et bien j'ai été en cellule de dégrisement et mon père, le PDG de la plus grosse entreprise de moteurs a négocié pour que je puisse avoir 148h de travaux d'intérêts général et ensuite être envoyé dans un pensionnat.

- Tu es prêt Oliver ? Demande Tom, un des gardiens.

-Ouais.

-C'est oui monsieur ! Crie -t-il

Je soupire

-Oui Monsieur.

J'inspire profondément et suit Tom jusqu'à la pièce où m'attend le comité de révision. Une sueur froid envahit mon bleu de travail prêté par l'Etat, mes chaussettes prêtées par l'Etat et je l'avoue mon slip prêté par l'Etat. 

-Veuillez vous asseoir, Oliver. Ordonne une vieille dame au regard sévère.

Cinq personnes me font face, assis derrières des grandes tables. On aurait dit un épisode de New York police judiciaire.

-Comme vous le savez nous allons juger votre capacité à quitter l'établissement pour vivre en citoyen responsable. 

-Oui Madame.

-Très bien, parlez-moi de la nuit de l'accident.

-Euh, je suis allé à une soirée et j'ai trop bu. J'ai voulu essayé la moto de mon ami mais j'ai perdu le contrôle du véhicule et j'ai percuté sur la route une voiture.

-Est ce que vous connaissez la fille en question ?

-Oui Madame. C'est Elena Ellis... Ma voisine. Mais si je pouvais retourner en arrière...

-C'est trop tard Oliver.

La demi- heure suivante passait lentement, il me posait des tas de questions, c'était atroce. J'ai essayé de me justifier le mieux que je pouvais. 

***************

Je patiente dans le couloir en attendant le verdict. Je pense à quoi pourrait ressembler ma vie s'ils me libèrent. Tom m'extirpe de mes pensées en me faisant entrer à nouveau dans la pièce.

-Nous avons pris une décision. Nous savons qu'il s'agit d'un accident et nous vous laissons partir.

-C'est vrai ?! Criai-je.

-Du calme ! S'il se passe quelque chose vous retournerez ici, c'est clair ?

-Oui Madame.

Je rentre à la maison pour de bon !

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