II• Démarquer

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Mia:

Maman se gare sur le trottoir.
"Vite ! Monte, je te dépose et je retourne au boulot. Il y a des œufs frais et tu peux te cuire des pâtes. Tu repartiras à pied du coup." Me dit-elle à travers la fenêtre ouverte.
Je monte donc dans la voiture. Elle sent incroyablement bon. Elle l'a lavée hier soir et je dois admettre qu'on s'y sent beaucoup mieux.
Ce court trajet se passe dans le silence. Seul la radio rend l'atmosphère moins morbide.
Maman s'arrête devant la maison et ouvre la grille avec la télécommande. Je la remercie avant de sortir de la voiture en direction de la porte d'entrée. À peine arrivée il faut que je me mette aux fourneaux si je ne veux pas ne plus être dans les temps. Je remplie la casserole d'eau et en attendant qu'elle boue je fais mon sac pour l'après-midi. "Français, Physique-chimie et pour finir, deux heures de sport.". J'enfourne le tout dans mon sac en sortant les matières de la matinée. Après avoir finis de faire mon sac, j'allume la télé. Au bout de quelques minutes seulement l'eau boue. J'y met une petite poignée de pâtes. Il faut dire que je ne mange pas beaucoup, je n'est pas beaucoup faim en ce moment. "Sûrement car je suis stressée pour cette rentrée."

Dès que les pâtes sont à peine cuites, je cuit mon œuf sur le plat.
"Succulent !"
Dès que tout est prêt je met la table vite-fait et mange tranquillement.
Et me voilà repartie pour l'après-midi mais cette fois-ci, à pied.
Je me sent suivie. Je me retourne pour regarder: personne.
Je continue donc ma route sur le chemin du collège la boule au ventre. Je n'aime pas être à pied, j'ai peur d'être accostée.
Quelqu'un court derrière moi. À peine eu le temps de me retourner que sa main est sur mon épaule. Je sursaute et pousse un léger crie.
-Alors comme ça on ne m'attend pas. Tu m'as vu pourtant. 

C'est Thibault. 

-Bordel ! Tu m'as fait peur ! Je ne t'avais pas vu.

-Pourtant tu t'ai retourné plusieurs fois. 

-Oui je sais, je me sentais suivie. Ce n'était que toi mais j'ai eu peur.

-J'en suis désolé. 

Il change de sujet:

-Tu es à pieds maintenant ? 

-Oui... enfin je me suis fait voler mon vélo... 

-Ah... Et tes parents ont dit quoi ? 

-Mon père travaille à l'étranger je ne le vois que très peu de fois. Il n'est pas au courant. Mais ma mère est en colère contre les auteurs du vol de mon vélo. 

-Je comprends. Ton père travaille où à l'étranger ? 

-Il travaille dans une grande ville pas loin de New-York. 

-Ah ouais.. 

-Je ne le voit qu'à Noël. Mais je m'habitue, et même si ce n'est pas facile d'avoir une maman poule dans les pattes, c'est un mode de vie.

À peine eu fini cette conversation, nous arrivons devant la porte du collège. La secrétaire qui arrive en même temps que nous nous ouvre la porte avec un large sourire que je lui rend poliment.
"Oh non! les autres cons de toute à l'heure sont à l'entrée." Je préfère avancer et détourner le regard.
Thibault semble lire dans mes pensées.
-Ne t'inquiète pas, regarde droit devant toi et ne recule pas, normalement, les connaissant, ils ne vont rien te faire sauf peut-être une remarque.

Et effectivement il ne croit pas aussi bien dire. Un des gars me fait une remarque sur mes chaussures. Je n'y prête pas attention. "Si j'écoutais tout ce que les gens diraient, je n'aurais mêmes plus ma propre personnalité."

On reste debout dans la cour à faire plus ample connaissance. Thibault me parle de sa famille. Il est d'origine Espagnole, mais ce qui est bizarre, c'est que même si toute sa famille parle l'espagnol, lui n'en parle que vaguement.

J'adore parler avec lui,  il a la joie de vivre, et surtout adore plaisanter. J'espère qu'on pourra se créer une vraie amitié. J'aime bien ce genre de garçon..

TromperieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant