Quatrième Partie.

Avoir confiance en soit

A la lueur des bougies, les yeux de Asami scintillaient dans son beau visage.

Asami: Et l'éléphanteau, c'est toi ? demanda-t-il, visiblement stupéfait.

Troublé par la façon dont il le regardait, Akihito se redressa sur sa chaise.

Akihito: Comment crois-tu que je me sentais au milieu de ces gens raffinés ?

Il prit son verre et le tint un instant devant lui.

Asami: Tu veux que je te répond sincèrement ? Je ne me posais pas la question. Contrairement à toi, je n'ai pas d'arrière-pensée. Mais il faut croire que j'aurais dû m'interroger.

Akihito: T'interroger... La communication ne passe pas seulement par les mots, Asami.

Asami: Non, évidemment. Mais vu ta propension à me comprendre de travers, je crois que nous ferions mieux de nous en tenir au mode verbal pour l'instant. Dis-moi pourquoi tu ne manges pas ce soir.

Akihito: Je... Je me sens mal. J'ai la nausé.

Aussitôt, il plissa le front d'un air inquiet.

Asami: Es-tu malade ?

Akihito: Non, juste nerveux.

Asami: Pourquoi ?

Akihito: A cause de toi.

Il soutint son regard sans ciller.

Asami: Je te donne la nausé ?

Akihito regretta d'avoir été aussi franche.

Akihito: Juste un peu, répondit-il avec embarras. Enfin, non. Mais je me sens mal, assis à cette table avec toi.

Asami reposa son verre sur la table.

Asami: Pourquoi ?

Akihito: Je ne sais pas. Je ne suis pas psychologue. C'est peut-être simplement que, lorsqu'un homme qui travaillait dans une ferme épouse un milliardaire, cela le met dans une position de grand insécurité.

Asami: Au contraire, cela aurait dû te donner de l'assurance.

Akihito: Eh bien, ce n'a pas été mon cas.

Asami: Décidément, ta façon de penser est un mystère pour moi.

Akihito: Apparemment.

L'air plus déterminé que jamais, il se leva sans le quitter des yeux.

Asami: Viens.

Akihito contempla la main tendu vers lui.

Akihito: Pourquoi ? Où veux-tu m'emmener ?

Asami: Là où tu vas te débarrasser de ton manque de confiance en toi une bonne fois pour toutes, dit il d'une voix douce en le prenant par la main avant de le forcer à se lever. Je veux examiner chaque courbe de ton corps splendide - j'ai bien dit splendide.

Puis il lui posa un doigt sur les lèvres pour l'empêcher de protester.

Asami: Et avant la fin de cette nuit, ton manque d'assurance sera tombé sur le sol, avec tes vêtements.

Eh bien, il se trompait, songea Akihito, le coeur battant à tout rompre. Il pensa à son corps. A ce que Asami ne savait pas.

Akihito: Je voulais vraiment aller me coucher tôt, fit-il dune voix sourde.

Asami: Pour une fois, nous sommes d'accord, répliqua-t-il avec une lueur sensuel au fond des yeux.

Akihito sentit ses nerfs tendus à craquer. Dans quelques instants l'inévitable allait se produire.

Akihito: Je ne peux pas... J'ai besoin de temps.

Asami: Je t'en ai laissé, Akihito, dit calmement Asami. Je t'ai aussi donné de l'espace. Et c'était une erreur. Cela n'a fait que creuser le fossé qui nous séparait. Cette fois, nous procéderons différemment. A ma façon.

Akihito: Je n'ai pas le choix, c'est ça ?

Asami: Non, agape mou, murmura-t-il, visiblement amusé. Et ce n'est pas la peine de prendre cet air de martyre. Je veux te connaître, en tout. Au cours des 2 derniers jours, tu m'en as plus révélé sur toi que dans toute la période où nous avons vécu ensemble. Je me rends compte que je ne savais rien de toi, mais cela va changer, crois-moi.
Il lui caressa lentement la joue.

Asami: A partir de maintenant, je veux savoir tout ce qui se passe dans cette jolie tête, ajouta-t-il d'une voix très douce.