Parler de vêtement !

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Asami lui prit doucement la main.

Asami: Tu passais tant de temps dans ton dressing, chaque soir, essayant jean après costume. Je croyais que tu avais soudain découvert les joies du shopping.

Akihito: Les joies ? répéta Akihito avec un rire douloureux. Je détestais cela.

Asami: Pourquoi ne m'en as-tu jamais parlé ?

Akihito: Je pensais que tu comprendrais, dit-il tristement.

Asami se frotta le front d'un air perplexe.

Asami: Je ne me doutais absolument pas de ce qui se passait en toi, crois-moi.

Akihito: Et puis un jour, ma soeur m'a appelée pour me dire qu'elle avait besoin d'être hébergée à Londres. Comme tu n'étais jamais là, j'ai pensé qu'elle me tiendrait compagnie et qu'elle pourrait aussi me donner de bons conseils. Dans le passé, elle m'avait toujours aidée. A cette époque-là, j'avais déjà perdu toute confiance en moi, avoua-t-il. Chaque fois que j'essayais un costume, je me demandais: " Que vont-ils penser de celui-ci ?"

Asami: Pourquoi ne m'as-tu jamais demandé ce que j'en pensais, moi ?

Akihito: Parce que tu n'avais pas l'air de t'en soucier, riposta Akihito, sur la défensive. De moi non plus, d'ailleurs. Durant notre lune de miel, tu semblais fou de moi. Tu me déshabillais tout le temps pour me faire l'amour. Ensuite, nous sommes arrivés à Londres et... tu as changé. Et il m'a fallu un moment pour comprendre ce qui se passait.

Asami: Et d'après toi, que se passait-il ?

Akihito: C'était évident. Lorsque nous vivions ici, à Spiraxos, tout allait merveilleusement bien. Mais une fois que nous sommes rentrés à Londres, dans ta vrai vie, les fissures ont commencé à apparaître.

Akihito poussa un soupir d'impuissance.

Akihito: Alors j'ai commencé à paniquer. J'ai tout essayé, tous les styles, mais je voyais bien que j'étais différent des autres hommes que tu fréquentais. Chaque fois que nous sortions, c'était un véritable torture pour moi. Tout le monde me regardait, me jugeait...


Être juger !

Asami: Tu te trompes, l'interrompit Asami.

Akihito: Non. C'est ce que font les gens, sans cesse. Toi, tu ne le remarques pas parce que tu te moqués du jugement des autres, répliqua Akihito en le regardant. La fragilité t'agace. Quand je te demandais de ne pas me laisser seul, tu te contentais de froncer les sourcils en disant que tout irait bien, et tu t'éloignais, sans te soucier de moi.

Asami: Akihito...

Akihito: Tu n'as pas besoin de dire quoi que ce soit. J'étais misérable - pathétique, même -, je m'en rends bien compte.

Asami: Mais bon sang, pourquoi ne m'en parlais-tu pas ?

Akihito: Tu étais trop absorbé dans ton travail pour te rendre compte de ce qui se passait. Et lorsque j'étais trop long à me préparer, tu te contentais de marcher de long en large comme un lion en cage. Tu te montrais très impatient avec moi.

Asami: Attendre n'a jamais été mon fort, murmura Asami. Et puis, je voyais bien que tu avais changé. Quand je t'ai rencontré, tu te fichais éperdument de ton apparence et cela me plaisait.

Akihito: Évidemment ! protesta Akihito. Jusqu'alors, la seule fête à laquelle j'avais participé était celui de mon village !

Asami: Arrête ça, tu veux ! C'était un compliment, Akihito ! Pourquoi prends-tu toujours ce que je te dis de travers ?

Frappé par sa véhémence, Akihito se sentit soudain confus.

Akihito: Mais... Je pensais... que tu...

Asami: Akihito, l'interrompit-il en le regardant dans les yeux. Je t'aimais comme tu étais. Comme tu étais le premier jour où je t'ai rencontré.

Akihito: Je travaillais à la ferme ! Tu es arrivé pour parler affaires, élégant de la tête aux pieds, et moi je portais un vieux jean et un t-shirt qui avait appartenu à mon père avant de rétrécir au lavage.

Asami: Je ne me souviens pas de la taille de ton t-shirt, mais je me rappelle très bien tes jambes, moulés dans ton jean. Et de ton sourire. J'ai pensé: " Je le veux dans mon lit. Je veux qu'il s'occupe de nos enfants." Et je me souviens d'avoir décidé à cet instant que je voulais me réveiller chaque matin et voir ton sourire. Pourquoi crois-tu que je sois resté 2 jours alors que ce rendez-vous aurait dû prendre 2 heures grand maximum ?

Quatrième Partie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant