Debout devant le miroir, Akihito contempla ses cheveux emmêlés et ses joues rouges. Rien d'étonnant, puisque Asami lui avait fait l'amour jusqu'à l'aube...
Refoulant la légère douleur qui sourdait en lui, il enfila un pantalon large et un t-shirt avant de sortir sur la terrasse.
Un lézard fila devant lui sur les pavés et il aperçut l'un des chats qui s'étirait au soleil, avant de se lécher consciencieusement une patte.
Aussi détendu que le félin, Asami était installé devant la table. Tout en tournant sa cuiller dans sa tasse de café, il lisait les pages financières de son journal. Ses cheveux encore humides de la douche luisaient au soleil.
Lorsque Akihito s'éclaircit la gorge, il leva les yeux vers lui avant de lui adresser un lent sourire.
Il eut envie de hurler. " Asami le conquérant ", songea-t-il misérablement.Asami: Kalimera, dit-il pour l'accueillir. Te kanis ? Comment vas-tu ?
Akihito: Bien, merci.
Il replia soigneusement son journal et le reposa sur la table.
Asami: Tu n'as pas l'air très en forme.
Akihito: Si.
Asami: Vraiment ? demanda-t-il en le regardant dans les yeux.
Puis il se tourna vers la domestique qui s'approchait de la table, et lui adressa quelques mots en grec. Celle-ci repartit aussitôt en sens inverse.
Asami: Bon, dit Asami. Nous sommes seuls, à présent. Tu peux me dire ce à quoi tu penses.
Akihito: Cela ne t'intéresse pas.
Asami: Si, au contraire, répliqua-t-il doucement. Plus de secrets entre nous, tu te souviens ?
Akihito: Très bien, dit Akihito en posant la main sur le dossier d'une chaise. Puisque tu veux vraiment savoir ce que je pense - tu es l'homme le plus brutal et le plus insensible que je connais.
Il le contempla d'un air stupéfait.
Asami: Répète, s'il te plaît.
Akihito: Tu m'as très bien entendu.
Asami: Je suppose que ce jugement intéressant t'est venu à la lumière du jour. Car ce n'est certainement pas ce que tu pensais cette nuit, lorsque tu étais nu dans mes bras et que tu gémissais de plaisir.
Akihito: Tais-toi ! Qu'est-ce que tu essais de me prouver ?
Asami resta silencieux, les yeux dissimulés par d'épaisses lunettes de soleil.
Asami: Qu'est-ce qui te fait penser que j'essaie de te prouver quoi que ce soit ?
Akihito: Tu as passé la nuit à...
Akihito fit un geste désespéré de la main.
Akihito: ... à faire ta routine de séducteur. Pourquoi ?
Asami: On dit que les actes sont plus éloquents que les paroles - cette nuit ne t'a rien appris ?
Akihito: Si. Que tu ne savais pas comment t'excuser, mais que tu savais très bien t'y prendre en matière de sexe.
Asami: Tu crois que j'ai tenté de m'excuser par une sorte de démonstration sexuel ?
Akihito: Non. Mais que tu l'as fait par pitié. Ce qui est encore pire.
Asami: Tu crois que je t'ai fait l'amour parce que j'avais pitié de toi ? Je ne suis pas certain que l'anatomie masculine le permette...
Comment pouvait-il rester aussi calme ? se demanda Akihito, au comble de l'exaspération.
Akihito: Je suis sûr que toi, tu en es capable. Mais j'ai néanmoins remarqué que tu avais besoin de faire ça dans le noir.
Asami: De faire ça ? répéta-t-il en appuyant sur les mots et en haussant légèrement les sourcils, comme pour lui rappeler son manque de sophistication.
Akihito se tordit les mains. Il s'était mal exprimé. Il regrettait déjà ses paroles.
Akihito: Nous n'avons pas fait l'amour. Tu as simplement voulu être à la hauteur de ta réputation d'amant fantastique. A moins qu'il ne se soit agi d'un cadeau d'adieu ?
Un tel tumulte d'émotions se bousculait dans son esprit que son flegme le rendit plus furieux encore.
Akihito: Combien de temps vas-tu rester là à ne rien dire ?
Asami le contempla un instant avant de répondre.
Asami: Ce n'est qu'hier que je me suis rendu compte à quel point tu manquais de confiance en toi, dit-il en se levant de sa chaise.
Quelque chose dans ses épaules puissantes, combiné à la lueur qui étincelait au fond de ses yeux, fit reculer Akihito d'un pas. Mais il fut plus rapide que lui. Il lui prit le poignet et quand il essaya de se libérer, il se contenta de l'attirer contre lui avant de le soulever dans ses bras.
Akihito: Lâche-moi ! s'écria-t-il avec désespoir. Qu'est-ce qui te prend ?
Asami: Tu crois que je t'ai fait l'amour par pitié, la nuit dernière. Tu crois que je ne suis capable de faire ça que dans le noir, dit-il en le soulevant dans ses bras. Eh bien, il ne fait pas nuit en ce moment, agape mou, alors testons ta théorie, qu'en penses-tu ?
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Quatrième Partie.
FantasiaVoilà l'autre suite j'espère que vous allez aimer. Bonne lecture à vous tous ! J'espère que ça va vous plaire. Pensez à voté et à mettre des commentaire pour me donner votre avis merci à vous tous