Les Maraudeurs et la Coupe des Écoles TOME 1 [TERMINÉ]

Chapitre 32 : Chez Remus

Remus était assit à la table du salon, une flopée de manuels étalés devant lui. Un peu plus loin sa mère s'amusait avec sa petite soeur.
- Remus tu veux bien attraper un bavoir, s'il te plaît, Alecto est une vraie fontaine !
Remus tourna la tête vers sa soeur couverte de bave. Il se leva pour aller chercher un bavoir, il le regarda d'un air sceptique:
- Il te faudrait plutôt...une nappe !
Sa mère lui sourit.
- Tu as très bonne mine, mon chéri. Dit-elle.
- C'est vrai que depuis que James a fait cette potion je vais mieux...
- Il est tellement gentil...
- Oui...
- Et puis tu parais plus heureux...serait-ce à cause...d'une fille ?
- Possible !
- NON ! C'est pas vrai !? Comment elle s'appelle ?
- Gloria...
- Elle est jolie ?
- C'est une vélane...
- Non !? Elle doit être splendide ! Tu as une photo ?
- Maman...
- Oui excuse-moi, je suis indiscrète...bon je reviens, surveille ta soeur s'il te plaît...
Remus s'amusait tranquillement avec sa soeur quand un homme titubant entra dans la pièce:
- Eloigne toi de ma fille étrons purulent ! Cria t-il à Remus. Espèce de monstre, dégage ! Il s'approcha de Remus la main levée.
- Sam ! Sam ! NON ! Cria la mère de Remus. Je t'en supplie laisse-le !
- JE NE VEUX PAS QUE CE MONSTRE APPROCHE NOTRE FILLE !
- Ce n'est pas un monstre ! Tu entends ! C'est MON fils ! Il est chez lui ! Et si jamais tu me demandes de choisir entre lui et toi, ce sera lui ! Tu n'es qu'un ivrogne.
L'homme assena un coup de point fulgurant à la mère de Remus qui s'écroula sur le sol. La petite Alecto se mit à pleurer. Remus sentit une colère assassine le submerger.
- QUI EST UN IVROGNE ? cria l'homme à sa femme à terre.
- Ne la touche pas ! Hurla Remus.
- Qu'est-ce que tu as dis ? Demanda l'homme stupéfait par l'audace du garçon. Remus sorti sa baguette et la pointa sur l'homme:
- Vas-y Sam approche !
- Non Remus, murmura sa mère, tu vas être renvoyé...s'il te plaît...Remus regarda le visage baigné de larmes et de sang de sa mère. Son instinct de loup ressurgit. Et quand le dénommé Sam se mit à rire à gorge déployée Remus le saisit et le projeta violemment contre le mur:
- Si tu la touches encore je te tue ! Tu entends espèce de connard ! Petite merde ! Je planterai lentement mes crocs acérés dans tes veines pleines d'alcool et ensuite je te tuerai !
Sam ne riait plus à présent, il semblait terrifié par les paroles du jeune si paisible d'habitude.
- Je t'attendrai à chaque pleine Lune, je serais là, à t'attendre, à te guetter !
- Remus...Sa mère l'appela avec douceur, Remus s'il te plaît ne parle pas comme ça...
- DEGAGE cria-t-il à l'ivrogne, dégage ! Sam tenta de s'exécuter mais l'alcool rendait sa motricité difficile. Dans un dernier élan de rage, Remus le souleva et le balança à travers la fenêtre qui se brisa en mille éclats. Dehors les passants regardèrent l'homme assommé sur la route. La mère de Remus s'était précipitée sur sa petite fille pour la protéger des éclats de verre.
- Mon Dieu Remus...
Remus ne pouvait en écouter d'avantage, il monta dans se chambre et fit ses valises. Lorsqu'il redescendit avec cette dernière sa mère se précipita sur lui en larmes:
- Remus ! Remus, ou tu vas ? Remus, ne t'en vas pas je t'en supplie , Remus !
- Chez Samuel et Suzie Potter ! Cria Remus en jetant de la poudre de cheminette dans la cheminée. Sa mère eut à peine le temps de voir son visage disparaître dans les flammes verdoyantes.

James et Sirius étaient tranquillement installé dans les fauteuils du salon à glander lorsqu'un bruit sourd les fit sursauter. Un épais nuage de suie se répandait dans le salon, empêchant les deux jeunes hommes de voir le nouvel arrivant. Finalement c'est un Remus tout noir qui apparut:
- Lunard !!! Tu tombes à pique on commençait vraiment à s'emmerder ! s'exclama James. Il entendit les pas précipités de sa mère dans l'escalier:
- Que ce passe t-il par tous les Saints !?
- Merde ! Recurvite ! Lança James afin que le salon retrouve son aspect impeccable.
- Juste ciel, Remus c'est bien toi !? Comme tu as grandi ! S'exclama Mrs. Potter enchantée de le voir. Comment va ta mère ?
- Heu...bien, bien...
- James tu aurais pus me dire que tu avais invité des amis !
- Heu...ouais désolé j'avais oublié...
- Regarde-moi cette petite mine, déclara Suzie en attrapant le visage de Remus, viens je vais te faire du chocolat, il n'y a rien de mieux pour se remettre d'aplomb ! Elle l'entraîna dans la cuisine, suivie de près par James et Sirius.
Une fois installés les trois garçon auraient appréciés de se retrouver seuls, mais la mère de James s'agitait déjà dans tous les sens pour sortir des gâteaux pour aller avec le chocolat chaud, elle entreprit également d'essuyer la suie sur le visage de Remus. Lorsque tout ça fut terminer elle laissa enfin les garçons tranquilles:
- Bon alors Lunard qu'est-ce qui t'amènes ? Demanda Sirius. Tu n'es pas du genre à débarquer sans prévenir, qu'est-ce qui se passe ?
- Je...C'est mon beau-père...
- Qu'est-ce qu'il à encore fait ce con ?
- Il a frappé ma mère..un véritable coup de poing ! James et Sirius regardèrent Remus abasourdis. Elle avait du sang partout c'était horrible !
- Oh merde...beaucoup de sang ?
James et Sirius savaient pertinemment que le sang en abondance ravivait l'instinct de loup de leur ami.
- Oui ! Oui partout ! Je suis devenu fou, j'ai cru que j'allais le tuer, je l'ai même menacé de le mordre ! Et puis je l'ai balancé par la fenêtre !
- Du premier étage !? Demanda Sirius ravi.
- Mais non du rez-de-chaussé !
- Oh ! C'est bien quand même !
- Et après je...je pouvais pas regarder ma mère en face, alors je suis venu ici...
- T'as bien fait Remus...Tu peux rester autant que tu veux !
- Merci !
- Oh oui Remus reste jusqu'à la rentrée on va s'éclater ! Supplia Sirius.
- Non je ne veux pas déranger j'irais à l'hôtel !
- Alors là, mon pote tant que ma mère ou moi on vivra tu ne mettras pas une rognure d'ongle de pied dans un hôtel ! Déclara James avec sérieux.

Suzie fut enchantée d'apprendre qu'il y aurait un convive de plus jusqu'à la rentrée. Dans la soirée, les garçons étaient montés installés Remus, et Samuel n'était toujours pas rentré, Suzie attendait patiemment dans le salon. Elle entendit taper aux carreaux, "enfin !" songea t-elle. Elle ouvrit la fenêtre à une chouette qui lui tendit une lettre et s'enfuit tout de suite après. Elle décacheta l'enveloppe avec empressement:

Chère Mrs Potter,
Je crois que dans l'après-midi, mon fils, Remus Lupin, a trouver refuge chez vous. Je m'excuse pour le dérangement qu'il vous occasionne. Je ne pense pas qu'il rentrera à la maison avant la rentrée et connaissant votre hospitalité je suppose qu'il restera chez vous jusqu'à ce jour. Je vous en pris dites lui que je m'inquiète. Je vous ai joins dans cette lettre, les devoirs qu'il a oublié dans sa précipitation. Et je vous remercie une fois de plus de votre hospitalité. S'il s'avère qu'il reste belle et bien chez vous, dites lui de m'en informer afin que je lui fasse parvenir les affaires dont il aura besoin...Merci encore et mille excuses,
Mrs Vanora Lupin.

Le jour de la reprise, les trois garçons étaient près à partir. Remus avait enfin retrouver un semblant de paix grâce aux efforts de ses deux amis pour le divertir. Arrivé à la gare, il abandonna ses amis pour attendre Gloria. Dans la brume générée par le train il vit une silhouette familière s'approcher. Il sentit son coeur se serrer, en reconnaissant les longs cheveux couleur pailles de sa mère. Son visage apparut enfin, elle avait l'air fatigué, mais ses joues émaciées la rendait toujours aussi si belle, et ses yeux ambrés qu'elle avait sût lui transmettre brillaient légèrement. Il entreprit de faire demi-tour mais sa mère le retint:
- Remus !
Elle se contenta de le serrer fort dans ses bras.
- Merci...
- Merci ? Remus recula. Tu me dis...merci ?
- Mais oui, tu crois que ce que tu as fais mal, mais ce que tu as fais...tu l'as fais pour moi...et... et pour Alecto, tu n'as rien fais de mal. Tu nous as juste protégées ! Je t'aime tellement Remus !
- Tu...tu ne m'en veux pas ?
- Non...je...j'espère que tu seras à la maison pour les prochaines vacances parce que ton visage paisible me manque...Elle lui caressa le visage avec amour.
- Maman...
Il la serra à son tour dans ses bras. Ils restèrent comme ça pendant quelques minutes. Quand elle le lâcha enfin, Vanora était en larmes.

- Remus ! Sans se douter d'interrompre une situation délicate, Gloria se jeta littéralement sur Remus: Tu m'as manqué, je t'aime, je t'aime, je t'aime ! Oups, bonjour madame ! Gloria lâcha Remus pour saluer sa mère.
- Tu dois être Gloria ?
- Oui, et vous Vanora, enchantée.
- Moi de même...Bon Remus je te laisse en de bonnes mains, travaille bien. Elle déposa un baiser sur son front avant de lancer un regard approbateur sur Gloria.
C'est avec du baume au coeur que Remus monta dans le train main dans la main avec Gloria.