Les Maraudeurs et la Coupe des Écoles TOME 1 [TERMINÉ]

Chapitre 82 : S.O.S.

Vers les 22 heures, les Maraudeurs montèrent rejoindre James. A peine Peter eut il franchit la porte que le jeune homme s'abattit sur eux :
-    Elle a rompuuuuuuuuuuuuuuuuu ! Clama t-il les paumes levées au ciel. C'est merveilleux !
-    Heu ouais, on peut entrer dans la pièce, maintenant ? Demanda Peter.
James ne releva pas et alla s'allonger sur son lit, aux anges.
-    Elle n'est plus avec ce minable ! Elle est célibataire ! Et moi aussi ! Nous sommes tous les deux célibataires !
-    Oui bon ça vous fait un point commun mais en même temps je dirais que c'est la base du problème, vous êtes célibataires, donc vous n'êtes pas ensemble ! résuma Remus.
James se redressa comme si son camarade n'avait pas compris l'élément clé de la situation :
-    Oui mais la distance qui nous sépare est toujours moins importante que s'il y avait l'autre pecno entre nous ?! Maintenant il ne me reste plus qu'a...
-    Oui ?!
-    Heu...A putain t'as raison ça change rien pour moi !
-    Chuis pas d'accord, ce sera toujours moins douloureux pour toi ! Déclara Peter.
-    Ouais t'as raison Pit au moins il pose plus ses mains sur elle !Mais ça n'empêche que je n'ai aucun moyen de la reconquérir !
-    Laisse faire le temps ! Conseilla Remus.
-    Ca fait quasiment deux mois qu'on est en froid ! J'estime avoir accorder assez de temps au temps !
-    Si tu le dis...Deux mois c'est pas si long tu sais...
-    Deux mois sans Lily alors que je la vois tous les jours c'est l'enfer ! Répliqua t-il. Imagine voir Gloria tous les jours...mais que ne tu pas contenter les pulsions animales qui t'envahissent quand tu la vois !
Remus sembla réfléchir et finit par ouvrir de grands yeux horrifiés.
-    Ouais ok, laisse tomber !
-    Il te reste toujours une solution ! Intervint Sirius.
-    Oui j'ai songé à modifier sa mémoire et lui faire croire qu'on était toujours ensemble mais ça nécessiterait de modifier la mémoire de trop d'autres personnes !
Sirius et les autres scrutèrent leur ami, ahuris, pendant plusieurs secondes afin de déterminer s'il était sérieux ou non. Le « ben quoi ?! » qu'il finit par lâcher leur confirma que oui, il était sérieux !
-    Non mais t'es malade ! Je parlais pas du tout de ça ! répliqua Sirius choqué par temps de débilité.
-    Ah bon ! t'as une autre idée ! Dis la moi ! dis la moiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Supplia t-il.
-    Aaaah bah ! Range ta langue sale dégénéré ! On dirait que tu braies pour appeler ta femelle !
-    Désolé !
-    Bon alors tu peux toujours...
-    Oui !?
-    Lui...
-    Oui ???
-    ...Offrir des belles roses blanches qui demandent pardon pour toi ! Acheva Sirius d'un ton mièvre. Les deux autres maraudeurs éclatèrent de rire et l'étincelle d'espoir dans les yeux de James s'éteignit pour laisser place à de la colère ; Il jeta son oreiller à la face de son ami :
-    T'es vraiment un sale con !

Les premiers rayons du soleil réveillèrent Will qui ne dormais pas très bien. Elle ouvrit les yeux lentement et inspecta les alentours ne reconnaissant pas sa chambre. Elle sentit le souffle d'Orbis dans sa nuque et se rappela subitement la nuit qu'elle avait passé. Bizarrement elle n'en éprouva aucune joie, plutôt une sorte de honte mélangée à une sorte de culpabilité. Elle repensa à leur nuit, ne pouvant ignorer la douleur qu'elle avait ressentie et qu'elle sentait encore, légèrement, (mais dont ses amies l'avaient averties)l'absence totale de plaisir, de frisson, l'envie que ça s'arrête... Mais elle ne voulait pas avoir de regrets ! Orbis était gentils, et elle devait être heureuse que ça se soit passé avec lui...Les autres fois seraient sans doute mieux et plus épanouissantes pour elle ! D'un autre côté, elle était fière d'elle, elle l'avait fait ! Elle avait eu raison de s'être forcée, car maintenant elle était comme ses amies ! Elle en savait autant...ou presque !
Orbis bougea et sa main effleura un peu plus que le dos de Will. Elle réalisa alors qu'elle était nue et cette constatation l'horrifia. Elle se leva et remis ses sous-vêtements le plus rapidement et le plus silencieusement possible. Les tentures vertes du lit étaient tirées. Will passa la tête discrètement, les colocataires étaient de retour ! Ils dormaient tous. Will traversa sur la pointe des pieds pour aller jusqu'à la salle de bain pour s'arranger un peu. Elle aurait aimé se laver car elle se sentait poisseuse mais pas question de se mettre nue dans une salle de bain pleine d'inconnus. Après s'être passée un peu d'eau sur le visage et arrangée les cheveux, elle décida de retourner auprès d'Orbis en attendant qu'il se réveille. Passant la tête dehors elle se cogna à quelque chose de froid qui la fit sursauter. C'était Scorpius, en caleçon l'air encore endormi, du moins jusqu'à ce qu'il réalise qui se tenait devant lui et dans quelle tenue. Il sourit alors avec plaisir et Will cru mourir de honte.
-    Désolée ! Dit-elle.
-    Faut pas ! J'apprécie...
Will fronça les sourcils, il aurait au moins pus faire semblant de regarder ailleurs, au lieu de ça il la dévorait des pieds à la tête, ou plutôt à la poitrine. Se serait-il permit de faire ça si Orbis avait été réveillé, sans doute pas ! Will était très contrariée :
-    Pardon ! Dit-elle pour passer.
Il se poussa en ricanant et Will se dépêcha de retourner près du lit d'Orbis, elle hésita même à le réveiller. Lorsque la porte de la salle de bain claqua elle se raidit, elle avait seulement eu le temps de remettre son pantalon. Même si elle s'était tendu, entendre les pas se rapprocher d'elle la sidéra, elle espérait sincèrement qu'il retournerait se coucher. Au lieu de ça, Scorpius passa la tête à travers le rideau, posa les yeux quelques instants sur Orbis puis se concentra sur Will :
-    Oh tu te rhabilles déjà princesse !?
Will plaqua son débardeur contre elle et le fusilla du regard. Elle fut estomaquée lorsqu'il entra carrément dans leur nid douillé et lui attrapa le bras pour qu'elle se lève.
-    Mais lâche-moi ! Cria t-elle.
Il lui caressa le dos.
-    Chut tu vas réveiller Orbis et il sera pas content de voir que tu me chauffes.
-    QUOI !?
-    Hmmm j'adore ce tatouage ! A ces mots il essaya de l'embrasser.
- Ça suffit ! Cria t-elle de nouveau en le repoussant. Elle se précipita sur Orbis pour le réveiller :
-    Orbis ! Orbis réveille toi ! Le secoua t-elle. Scorpius la regarda faire en ricanant.
-    Hmmm quoi ? bougonna finalement le jeune homme avec mauvaise humeur.
Will ne dit rien et préféra le laisser constater par lui même : elle en soutien-gorge, Scorpius dans la « pièce », il n'allait pas tarder à comprendre qu'il y avait un pépin. A la place il lança :
-    Ah salut Sco ! Quelle heure il est !?
-    Tôt ! répondit ce dernier très tranquille.
Orbis se tourna alors vers sa petite amie contrarié :
-    Pourquoi tu m'as réveillé s'il est tôt !?
Will était sidérée mais peut-être qu'elle s'était trompée, peut-être que la situation n'était pas nette !?
-    Il a essayer de m'embrasser ! Se défendit-elle.
-    Et qu'est-ce que j'en ai à foutre moi !? Répondit Orbis.
-    Quoi ?! Will accusa le coup avec difficulté !
-    Tu me saoules pour ça ! Mais j'en ai rien à foutre que d'autres types t'embrasses ! Encore plus si c'est Sco ! Comme si tu comptais pour moi ! Ricana t-il.
Les larmes montèrent aux yeux de Will sans qu'elle puisse y faire quoi que ce soit. C'est pas possible il s'agissait sans doute d'un gag !? Une blague !? Un pari !? Une farce ?!
-    Tu...tu es sérieux ? demanda t-elle la voix tremblante, ne pouvant pas croire qu'elle avait était stupide au point de lui donner ce qu'elle voulait (alors qu'elle en avait pas envie) pour se faire jeter ensuite !
Avant qu'Orbis puisse lui répondre, Scorpius prit la parole :
-    Elle est comment alors la petite héritière ?
Will le fusilla à nouveau du regard mais elle fut encore plus humiliée quand Orbis répondit :
-    Plutôt bidon, mais bon elle débute ! Il donna un petit coup à Will, comme s'il compatissait. Sinon elle est plutôt bien foutue, j'aime bien son ventre plat, les seins, sont pas mal, un peu trop p'tits pour moi !
will lui assena une gifle , elle pleurait mais son regard était féroces, elle n'allait pas se laisser humiliée de la sorte !
-    Oh mais tu te crois où là ? S'énerva Scorpius en l'attrapant par les poignet et en la secouant.
-    Lâche-moi sale connard ! Hurla t-elle secouée comme un prunier mais toujours aussi rageuse.
-    Parle mieux la sainte ! Il lui mit une baffe qui la fit tomber par terre. Son dos se cogna au chevet d'Orbis, et elle arracha les baldaquins au passage.
Le bouquant commença à réveiller les autres garçons. Orbis se redressa l'air contrarié :
-    Putain Sco ! Mes rideaux !!! Tu fais chier !
Will ne put s'empêcher de pousser un cri d'humiliation, de colère et ça va de soit, de douleur.
-    Mais ta gueule toi ! Casse-toi ! S'énerva son petit ami en l'entendant crier.
Il se leva brutalement, saisit Will par le bras, la força à se relever et la jeta si fort dehors qu'elle se cogna la tête contre le mur d'en face.
-    Dégage maintenant ! Aucun Serpentard ne te tolère ici ! Et demanda à Potter de t'enseigner ce que c'est le cul ! T'es lamentable !
Il claqua la porte mais elle ne suffit pas à filtrer les rires tonitruants de toutes la chambrée.
Will était terrifiée, humiliée, assommée, brisée et le sang qui coulait de son arcade lui tournait la tête. Elle finit par s'évanouir...A peine sa tête eut-elle frappée le sol qu'un lion énorme et fantomatique se matérialisa au fond du couloir. Il inspecta les environs avant de bondir sur sa maîtresse toujours inconsciente. Il se dépêcha de la ramener à la tour des rouges et or, où elle serait en sécurité, mais elle avait si peut de force qu'il ne tarderait pas à disparaître. Il franchit le tableau qui faisait office de porte, sans difficulté, la grosse dame pivota malgré elle. Mais arrivé au pied de l'escalier des dortoirs, il dû renoncer à aller plus loin et déposa la jeune fille. Le contact avec la pierre froide la réveilla légèrement, elle eut juste le temps de croiser le regard navré de l'animal avant qu'il disparaisse. Ce regard confirma ses craintes, elle était bafouée, salie, elle devait avoir honte de son attitude. Elle se mit à pleurer, elle ne pouvait pas se retenir ! Et ses cris se transformèrent en hurlements de douleur et de détresse. Des hurlements déchirants...