Le jour le plus long

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Il pensait se faire torturer physiquement, brutaliser, électrocuter, brûler. Avec pour seule limite son seuil de résistance à la douleur et l'imagination de son bourreau. Rien ne se passa comme cela.

Il ne devait pas avoir de séquelles physique, comme on lui avait expliqué pendant l'interrogatoire. Un corps tuméfié aurait fait tache pendant un procès juste et équitable.

Il était ligoté sur la chaise sur laquelle il avait été interrogé la première fois. Il était seul, il se préparait à la douleur mais rien n'arriva jamais. Il ne prit conscience de son supplice au bout de 20 heures, quand il en commença à s'endormir.

Victor venait à peine de fermer les yeux que l'énorme spot placé face à lui se mis à briller d'une lumière aveuglante et les enceintes placées tout autour la pièce se mirent à cracher un son strident et métallique ce qui réveilla Victor immédiatement.

Il comprit immédiatement, ils allaient l'empêcher de dormir jusqu'à ce qu'il avoue. Dans le recueil du vieux il avait lu une partie sur la torture. La privation de sommeil était une des pires car elle rendait les gens fou, et sans traces sur le corps il est impossible de reconnaitre ses victimes.

D'un côté il ferait tout aussi bien d'avouer maintenant, il épargnerait à son esprit une douleur à laquelle il n'était pas sur de survivre, mais d'un autre coté il ne voulait pas avouer et leur donner une bonne raison de l'euthanasier comme un animal.

Victor réussit à tenir à peine plus de 30 heures, Sa détermination avait déjà commencé à décliner au bout d'à peine une dizaine d'heures. A partir de ce moment son esprit fut plongé dans le chaos. Il avait d'abord commencé par perdre la notion du temps, puis la notion de l'espace.

Juste avant de craquer il n'était même plus sûr de son nom, il voulait dormir ou mourir, l'un ou l'autre sans ordre de préférence. Il choisirait sûrement la solution qui se présenterait la première.

Puis il avoua, il avoua tout à la personne en charge de son interrogatoire. Il avouât tellement de chose qu'il ne pouvait toutes les citer en détail.

Ces aveux lui vaudrait sûrement la condamnation à mort le jour de son procès, mais peu importait. Les tortures cesseraient, il pourrait enfin dormir. Le jugement sera pour Victor un soulagement, sa mort une délivrance.




Je crois qu'il fera chaud demainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant