Je crois qu'il fera chaud demain

La Nouvelle République Romaine

La nouvelle N.R.R organisa donc une campagne électorale digne d'un pays libre avant cette maudite conférence et Victor se présenta naturellement à sa propre succession. D'après les sondages il avait de fortes chances de gagner, ayant un recul indéniable sur la gestion du pays en comparaison de ses concurrents.

Ce n'est qu'a quelques mois des élections qu'un outsider fit son apparition. Pusztay Zalán , ministre et ancien réfugié. Un orphelin qui avait un sens très aigu de la politique, presque inné d'après Victor.

Il avait naturellement remarqué dans les sondages le désintérêt total des anciens réfugiés pour les élections et s'engageant corps et âme sur le terrain réussis à faire s'intéresser aux élections une population avec une culture identitaire encore très forte.

D'abord amusé, Victor commença rapidement à s'inquiéter quand les sondages annonçaient une augmentation de pratiquement 10 points dans les sondages chaque semaine. D'après ses comptes les anciens réfugiés étaient moins nombreux que les autochtones, mais ils étaient tous unis derrière un seul leader contrairement au reste de la population qui s'était rallié derrière pas moins de 5 leaders, Victor compris.

Par quelques manœuvres politiques Victor réussis à mettre hors-jeu 2 de ces concurrents, comme souvent pour des affaires de mœurs ou de détournement d'argent mais Zalán était intouchable et malgré sa cote dans les sondages plutôt stable ils étaient quasiment au cote à cotes dans les sondages.

Un des plus gros cas de conscience de Victor se présentât 3 jours avant les élections. Le derniers débat avant les élections devait avoir lieu en direct à la télévision, et ce dernier débat serait suivit d'un diner en tête à tête entre les opposants.

Ils étaient opposants mais Zalán était ce qui avait été le plus proche d'un ami pour Victor. Il avait dans un premier temps très mal vécu sa candidature pour les élections présidentielles mais il se rappela rapidement après avoir vu les jeunes dans le gouvernement qu'il n'était pas politicien de formation.

C'est la situation qui l'a amené ici et il a du faire avec. Pour les jeunes la politique est un travail et une passion, et qu'il fallait monter les échelons coute que coute. Il était donc naturel pour Zalán de se présenter aux élections, objectivement de tous ses concurrent c'est celui qui méritait le plus de devenir président.

Mais Victor hésitait, laisser sa place cela signifiait retomber dans l'anonymat et il s'était habitué à la lumière petit à petit. En plus de cela une fois sorti du gouvernement il aurait plus de mal à couvrir ses manœuvres politiques, parfois plus que limite afin de garantir la paix et la tranquillité au sein de la république.

Sa dernière interrogation était sur l'équipe dirigeante que Zalán allait constituer une fois président. Il avait basé sa candidature sur la différence de culture et l'ancienne gloire des réfugiés, très malin pour rallier des voies mais beaucoup plus difficile à gouverner par la suite. Cela risquait de compromettre la paix et la stabilité de l'enclave et cela il ne pourrait pas le supporter.

Il avait une solution toute faite qui pourrait répondre à ses questions, il pourrait avant le repas placer quelques grammes de plutonium sur le siège de Zalán. Celui-ci mourrait quelques semaines plus tard, et sans leader aussi charismatique une nouvelle élection serait gagnée de source sure.

La question se posait d'autant plus car si Victor remportait pour cette fois les élections, Zalán aurait plusieurs années pour s'organiser et il remporterait à coup sur les prochaines élections, à ce moment la Victor serait surement trop vieux pour sauver la république en cas de besoins.

Après une longue réflexion et quelques nuits blanches Victor décida finalement de ne pas forcer le destin et de laisser les élections choisir légitimement le prochain chef d'état. S'il venait à perdre les élections il se proposerait pour être ministre et continuer à servir la république du mieux qu'il le pourrait.