CHAPITRE CINQUIÈME

39 8 0
                                    

Cela faisait plusieurs heures que je planais en direction du territoire des corbeaux. Quand je le trouva enfin, je me précipita au sol. J'étais épuisée. Mes ailes tremblaient et ma fréquence cardiaque était tellement rapide que je crus mon cœur mourir. Je me posta devant un hêtre et j'attendais Eliott avec impatience. C'est possible qu'il ait cru que je m'égares dans cet immense étendue d'arbres et de plantes. Il arriva brusquement pour prendre pied à mes cotés.

- Alors ? Tu pensais que j'allais me perdre dans cette jungle ? riais-je.

- Non, je craignais juste que sous l'effet de la colère, tu fasses une bêtise.

- Ha oui ?! Et bien tu ne me connais pas Eliott ! rétorquais-je.

Pfff... Les hommes alors ! Tous des hypocrites. Enfin bref, il m'attire quand même beaucoup cet homme-là. Mon corps vibre de plaisir quand je l'aperçois. Je me rendis compte que j'avais faim. Cela faisait au moins vingt-quatre heures que mon estomac n'avait pas été saturé de bonnes choses.

- Allons manger, me proposa-t-il. Tu me suis ?

J'acquiesçai d'un hochement franc. C'est dingue, il lisait dans mes pensées. On reprit la route, survolant les vastes plaines de plants secs, les terrains forestiers, les étangs et les mares. On arriva enfin dans une petite prairie verdoyante, colorée de coquelicots, de pissenlits et de d'autres fleurs multicolores.

- On est arrivés, lança-t-il. Bon, qu'est-ce que tu préfères ? Les baies, les graines, les insectes, les vers, les...

- Attends attends ! Les corbeaux mangent... des vers ?

Il se mit à rire :

- Bien sûr ! Tous les oiseaux ! Et estimes-toi heureuse d'être un corbeau ! Nous les corneilles, sommes omnivores. C'est ça qui est bien quand on est difficile comme toi. Toute la nourriture nous convient, s'écria-t-il.

D'accord. Je comprends mieux pourquoi il voulait goûter mon papier à dessin l'autre fois. Je ne m'attardai pas sur le sujet et entreprit de chercher des baies sur des buissons.

- Non pas par là, me surprit Eliott. Suis-moi, par ici, ajouta-t-il.

Il prit mon aile dans la sienne, comme le font les humains avec leurs mains, et me guida. On passa sous un rideau de fougères. Là, je découvris un magnifique jardin secret. C'était une petite clairière entourée d'arbres centenaires. Tel un petit hublot, les feuilles recouvraient une grande partie du ciel. On s'y sentait en sécurité et en intimité. Eliott m'invita à me reposer sur le bord du petit lagon turquoise, placé au centre du jardin. Les fleurs, de différentes teintes vives, harmonisaient l'ambiance de l'étendue verte. Quel paradis. Je ne voudrais jamais sortir de ce rêve.


~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

Voilà voilà ! J'espère que ça vous plaît. Je ne savais plus trop quoi raconter mais ça y est ! ^^ Et merci pour les 100 lectures ! *o* A bientôt !

Édith & EliottOù les histoires vivent. Découvrez maintenant