Calvaire

Chapitre 2: Un nouveau départ

On lui trouva rapidement une famille aimante durant sa sixième année de vie dans laquelle elle grandit. On lui interdisait de dire maman ou papa lorsqu'elle s'adressait a ses parents adoptifs. Elle devait les appeler M. Mesmin et Mrs. Mesmin. En grandissant, elle avait très vite compris qu'elle n'était pas la bienvenue dans cette famille de cinq. Les parents l'appréciaient seulement pour la rente familiale qu'elle apportait. L'aîné qui se nommait Euric ne se montrait pas amical avec Marhy.

Le deuxième enfant, Adson, lui avait expliqué qu'un soir elle s'était rendue dans sa chambre en état de somnambulisme avec de la confiture autour de la bouche. Euric avait pensé qu'elle voulait le manger car il avait crut que c'était du sang. Marhy l'avait donc effrayer au point de le repousser. Adson était le plus gentil. Il allait à la même école qu'elle, mais une année plus haute. Il l'aidait dans ses devoirs et se comportait avec elle comme un frère avec sa soeur.

Euric avait vingt-trois ans, Adson en avait dix-sept, Marhy seize ans et la toute petite dernière, Aénor, avait sept ans. Aénor illuminait les journées de toute la famille. Marhy pouvait lui faire la lecture le soir en la bordant lorsque les parents n'étaient pas là. La petite suivait des cours privés de piano que l'on avait interdit a Marhy. Aénor devenait donc sa professeur une fois par semaine. C'était les moments que Marhy préféraient. Ce matin-là ne serait pas comme les autres. Un détail allait tout changer dans la routine paisible de la famille Mesmin.

Le réveille-matin de Marhy sonna sept heures. Elle se leva. Un mal de tête affreux lui martela le crane. Elle alla à la salle de bain qui communiquait avec sa chambre. Elle se retenu au comptoir. Elle avait des vertiges qui lui donnèrent des nausées. Elle vida son estomac dans la cuvette de la toilette juste à coté. Elle avait terriblement faim. La nourriture normale ne suffisait plus. Elle marcha à quatre pattes jusqu'au coffre fermé à clé au pied de son lit. Elle prit la clé accroché a son cou et ouvrit le coffre.

À l'intérieur, il y avait quelques sacs de sang de rats. Marhy en prit un et le but au complet. L'effet fut presque immédiat. Sa peau repris sa teinte laiteuse, ses maux de tête arrêtèrent, ses nausées cessèrent car son estomac était plein du liquide rouge. Elle se releva. Elle essuya sa bouche avec un morceau de papier et le jeta dans la cuvette.

Marhy regarda la preuve de sa différence disparaitre avec les restant de son souper dans un tourbillon d'eau. Elle leva les yeux sur son reflet du miroir de la pharmacie. Ses cheveux roux ondulés en boucles rebelles n'étaient pas en bataille. Ils avaient de petites mèches noirs. Son nez était un peu retroussé se qui lui donnait un air hautain selon certains. Ses yeux aux iris noirs lui accordaient des moqueries à l'école. Elle n'était ni jolie, ni un laideron.

En soupirant, elle ouvrit la pharmacie. Elle regarda la panoplie de médicaments qui s'étalait sur les deux étagères. Il y en avait pour ses maux de tête, son somnambulisme, ses crises de panique, ses excès de rage, etc. Marhy soupira en prenant un contenant de médicament pour la calmer. Elle avala deux cachets avec un verre d'eau. Elle alla s'habiller. Elle mit des sous-vêtements en dentelle noir et un chandail noir aux manches longues avec un col roulé sous une veste aux manches courtes en cuir. Des pantalons serrés en jeans se collent à sa peau. Elle mit à ses pieds des bottines à talon haut qui essayait de ressembler au bottes de l'armée.

Marhy descendit dans la cuisine doucement une demi-heure plus tard. Personne d'autres n'était encore levés d'habitude à cette heure. Elle pourrait jeter le sac sans se faire poser de question. Elle entra dans la cuisine, ouvrit la poubelle et jeta le sac.

- Qu'est-ce que tu caches? Demanda une voix derrière elle.

- Je ne vois pas de quoi tu parles. Dit Marhy en priant pour qu'aucune trace de sang ne paraisse en se retournant.