Holiday's yaoi

Holiday's yaoi #1 : Brigrim

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#1 BriGrim

Il est minuit. Mickaël n'est toujours pas rentré de sa soirée. Un accident ? ''Il est sûrement avec des filles.'' Je ferme les yeux. Cette petite voix... ça fait deux heures qu'elle me torture... J'ai essayer de le joindre par son téléphone : rien. Je suis en boule dans mon lit, les larmes me montent aux yeux. J'entends la porte s'ouvrir, je marche doucement vers le salon. C'est mon colocataire, il dit au revoir à quelqu'un. ''Sa petite amie.'' Les gouttes d'eau salée coulent de mes yeux. Je cours vers ma chambre et la ferme à clé. Je perçois des bruits de pas dans le couloir. On frappe à ma porte.

« Grégoire, ça va pas ? »

Je ne réponds pas. Il essaye de rentrer.

« Greg, qu'est ce qu'il y a ? »

Je reste toujours silencieux.

« Bon, b... bonne nuit... »

Il part dans sa chambre, j'éclate en sanglots. ''Il ne t'aime pas, il ne t'aimera jamais. La preuve : il était avec sa nouvelle petite amie.'' Cette voix... je veux qu'elle cesse de parler. Je vais vers la salle de bain et me regarde dans les miroir. Mes yeux sont rouges, mes joues sont trempées, je tremble. ''Regarde toi, tu es pathétique... Tout ça pour quelqu'un qui ne t'aimera jamais ! Tu n'es qu'une erreur de toute façon. Une de plus dans ce monde, parmi les autres de ton espèce.'' En quoi je suis une erreur ? En quoi je fais parti d'une autre espèce ? ''Tu fais honte au monde.'' En quoi c'est une honte ? ''Tu mérites la mort.'' Tais toi.

« TAIS TOI !! »

Je viens de hurler ces mots. Ne voulant pas que mon ami me voit, je ferme à clé. ''Tu es minable, regarde autour de toi. Tu as de quoi faire.'' Pourquoi ? ''Un geste et tu supprimes une erreur de ma terre.'' Le suicide ? '' Vas y.'' Non. Je ne veux pas. ''Ton existence est vouée à l'échec. Autant arrêter de souffrir tout de suite.'' Elle a raison... Je m'assois sur le rebord de la baignoire, fixant les rasoirs à côté du lavabo. J'en saisis un et détache une lame.

« Grégoire ? Qu'est ce qu'il y a ?

-R... rien. »

Ma voix est tremblante. Les larmes reviennent. ''Il n'attend que ça.'' Quoi ? Il attend quoi ? ''Ta mort.'' Non. Pas lui. Il ne souhaiterai la mort de personne. '' Qu'est ce que tu en sais ? Tu n'es pas dans sa tête...'' Et moi, j'en ai marre que tu sois dans la mienne. ''Souffre.'' Tu ne souhaites plus ma mort ? ''Ça te permettra d'oublier ta peine.'' La scarification ? ''Vas y.''

« Greg ! Ça va ??

-Oui. Je... j'ai juste un peu mal au ventre...

-Tu m'as fait peur ! Tu vas pouvoir dormir ?

-Oui, ne t'en fais pas... »

Micka... Ne me laisse pas seul avec elle... S'il te plaît reste... ''Il ne verra rien... Fais le.'' Ma main part. Le son de la lame déchirant ma peau est presque inaudible. Le sang coule, je tente de l'arrêter comme je peux. Je renonce. Tout ce liquide rouge qui s'étale au sol... Je nettoie rapidement et retourne me coucher. La douleur est toujours présente mais j'arrive à sombrer dans le sommeil. Je me réveille le lendemain et vais prendre mon petit déjeuner. Mickaël est déjà levé et prend le sien.

« Ça va mieux ?

-De quoi ?

-Ben. Ton mal de ventre.

-Ah ça, oui. Ça va mieux merci. »

Je tente de cacher mes blessures. Il n'a pas l'air de les voir. Des journées passent, il reste aveugle. Chaque soir, c'est devenu un rituel. La lame déchirait, le sang coulait, je nettoyais et allais me coucher. Mais un jour, j'ai oublié de fermer la porte à clé. Je viens de planter la lame dans mon bras. Mickaël entre. Il pâlit en me voyant et se précipite vers moi.