partie 27

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Selem et bonne lecture.

Les médecins arrivent, j'espère qu'ils viennent pour nous annoncer une bonne nouvelle, sinon ça sert à rien qu'ils viennent.

Médecin: toutes mes condoléances, on a pas su la sauver.

En une fraction de seconde, ma vie s'écroula. On était tous choqués, tout le monde était silencieux, personne n'osait parler car personne n'y croyait ni voulait le croire. Le médecin s'en va, je trace jusqu'à ma voiture en pleurant. Je vais me garer dans un parking. J'avance sur le pont, j'admire la vue même si elle est floue, je pense à ma vie, ma mère, mon père, Nawel, Chaïnez, mes frères, Ali, mes amis.

J'en ai marre de ma vie, je veux sauter, je veux me débarrasser de cette vie, je veux rejoindre ma soeur et mes parents. Je mets un pied devant l'autre, je suis debout sur le pont. Dois-je vraiment le faire? Oui, mes frères vont me renier de toute façons, Ali ne m'aime pas, dans ce bas monde personne ne m'aime, personne tient à moi alors pourquoi rester dans ce monde alors que ma moitié n'est plus là. Les larmes coulent de plus en plus, je vois de plus en plus floue.

Je mets mon pied droit dans le vide, je m'apprête à mettre le deuxième mais quelqu'un me retient, je me retourne pour savoir qui c'est et je vois...




























































A

llez on y est presque



















Encore un peu












Je vois pas très bien, je m'essuie les yeux, une fois plus clair, je vois une sombre silouhette, une main d'homme me tenir le bras et je vois une montre que je reconnaitrai entre 1 000. C'est la montre que j'ai offert à Ali pour son anniversaire. Eh oui, c'est bel et bien Ali.

Moi: tu...*snif*...tu veux quoi?

Ali: t'empêchais de sauter.

Moi: ça sert...*snif*... à rien, tu... tu tiens pas à moi...*snif*...!

Ali: qui t'as dit ça?

Moi: per...personne mais je l'ai... *snif*... vu!

Ali: comment tu l'as vu? Depuis que je t'ai mis à la porte, j'ai que des regrets. Je fais le canard avec toi et toi tu me tej comme ta merde.

Je respire un bon coup et arrête de pleurer.

Moi: jte tej parce que tu te forces à venir vers moi!

Ali: non pas du tout, c'est tout seul!

Moi: tu me mens. Mais sache que je t'aime.

Je me retourne pour sauter une bonne fois pour toute. Je prends mon élan et me lance. Ali me rattrape le bras comme un réflexe. Ali me tient le bras et mes pieds se balançaient dans le vide.

Moi: LÂCHE MOI!

Ali: jamais!

Moi: si tu me lâches pas, tu sautes avec moi!

Ali: je préfère sauter avec toi que tu me laisses seul. Tu es la femme de ma vie, la mère de mes enfants et tu veux partir?! Je te lâcherai pas et tu ne mouriras pas.

Moi: je veux partir alors laisse moi partir.

Ali: monte vite! Je vais te lâcher!

Moi: lâches moi, tu te fatigues pour rien.

Ali: jm'en blc, tu viens quitte à ne plus avoir de force!

Il commence à me lever mais nos mains glissent. Je vois ma vie défiler, les larmes montent et finissent par sortir. Je veux vraiment aller rejoindre Nawel, mon père et ma mère? Oui, je le veux! Mais c'est hram de se suicider, je dois remonter mais je veux aller les rejoindre. J'entends des sirènes retentir, des couleurs rouge et bleu flouter tournaient dans le ciel. Je tiens la main de Ali comme pour lui dire un dernier au revoir. Puis trou noir.

Je me réveille, je suis dans une salle blanche dans un lit et à côter de mon lit, il y a Ali aussi dans un lit. Ah c'est ça la mort, Ali aussi est mort. Je commence à pleurer silencieusement, c'est à cause de moi que Ali est mort. J'essaie de me lever mais j'arrive pas, je me sens lourde alors je m'assois, les jambes croisaient, les mains sur mon visage.

Ali: pourquoi tu pleures?

Quand il a parlé, il m'a fait peur donc j'ai sursauté et ça l'a aussi fait sursauté.

Moi: parce que c'est à cause de moi qu'on est mort.

Ali: mais qu'est ce que tu rara toi?! On est pas mort!

Moi: t'en ai sur?

Il a commencé à rigoler.

Ali: mais oui sale segpa!

Moi: on est où alors?

Ali: bah à l'hôpital! Wallah t'es une grosse segpa!

Au même moment une infirmière rentre dans la chambre. Elle commence à nous poser des questions et a appelé le tobib (médecin). Le médecin nous a expliqué ce qu'il s'était passé et nous a dit qu'on pourrait sortir dans une semaine. La blague, je reste pas plus de 2j.

En faite voilà ce qu'il s'est passé: Ali allait me lâcher la main mais les secours sont venus à temps pour me rattraper pendant qu'ils nous en menaient à l'hôpital, Ali s'est évanoui.

Passons 2jours, Chaïnez m'a ramené mes habits, il y avait que Chaïnez et ma team qui venait me rendre visite. Je me suis échappée de l'hôpital avec Ali. Ils m'ont ramené un psy mais je lui ai pas parlé car j'ai rien à lui dire. Ali et moi, on est de plus en plus proche, on s'est expliqué et j'ai décidé de lui laisser une deuxième chance. Donc Ali et Manel reviennent en force💪. Quand on s'est expliqué, il m'a avoué qu'il me suivait et c'est comme ça qui m'a trouvé sur le pont.

Ali et moi prenons le bus pour aller chercher nos voitures puis on se laisse rentrer chacun de son côté.

Quand je rentre chez moi, je m'attendais à tout sauf à cet accueil.

À suivre...

Chronique de Manel: pourquoi moi?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant