Le froid de la nuit glaçait Alix jusqu'aux os. Elle essayait d'ignorer le sentiment d'engourdissement dans ses membres pour se concentrer sur le vol. En chemin, Neïcha avait expliquée à Alix son plan. Il était assez banal en fait, et risqué, mais s'était mieux que rien. En fait, elles comptaient beaucoup sur la chance pour les tirer d'affaire.
La dragonne approchait maintenant du lieux de rendez-vous. L'extrémité nord du village. Alix serrait fort dans ses doigt gelés la lettre. S'était les seules indications pouvant mener à ses parents.
Bientôt, Neïcha se posa dans une clairière. Elles étaient arrivées.
Tout était calme. Même le vent s'était tue. Alix regarda autour d'elle, cherchant le prochain indice. Neïcha reniflait frénétiquement l'air, à la recherche de danger potentiel.
Soudain, Alix entendit un craquement de branche dans son
dos. Elle se retourna vivement, mais il n'y avait rien. "Juste un écureuil" se dit-elle, même si elle n'y croyait pas elle-même.Alors qu'Alix croyait s'être trompée d'endroit, Neïcha poussa un rugissement pour avertir sa dragonnière. Mais une seconde trop tard.
Dès main sorties de nul part agrippèrent la jeune fille. Elle voulut hurler mais une autre main lui bâillonnait la bouche. Elle ne pouvait voir son agresseur, mais soupçonnait qu'il était bien plus grand et plus fort qu'elle. Alix lui donna un coup de coude dans le ventre, ce qui fit plier son adversaire et lui permit de s'enfuir. Mais a peine une seconde plus tard, quelqu'un d'autre l'attrapa par derrière et lui plaça un couteau sur la gorge.
-Tu bouges, et je te tranche la gorge. C'est clair? murmura son agresseur a l'oreille d'Alix.
Celle-ci répondit pas un léger hochement de tête. Elle voyait Neïcha, terrifiée à l'idée de perdre sa dragonnière et perplexe, car elle ne pouvait tenter de l'aider sans risquer de la blesser.
Un homme grand et large d'épaule sortit du couvert des arbres pour regarder Alix et la dragonne.
-Alors, on dit revoir ses parents?dit il avant d'éclater de rire. Je suis désolé de t'apprendre que tu arrives trop tard.
Alix le fixa sans comprendre.
-Tu ne pourras par les retrouver, pas où ils sont maintenant.
Un autre éclat de rire se propagea parmi les arbres où, devina Alix, d'autres hommes étaient cachés.
-Je suis navré mais tes parents sont déjà morts.
Alix le regarda, refusant de comprendre ses propos. Ses parents, morts? Impossible.
-Vous mentez! lui hurla-t-elle.
L'homme derrière elle accentua la pression du couteau sur sa gorge et elle se tue.
-Ah, tu veux des preuves? Très bien. Il me semble que j'ai quelque chose qui fera l'affaire.
Des hommes sortirent de là forêts et s'approchèrent, traînant quelque chose sur le sol. Alix ne réalisa que trop tard ce que s'était. Deux corps, une femme et un homme. Les deux avaient les cheveux bruns et des vêtements de paysans. Cela aurait pu être n'importe qui. Ce ne pouvait pas être...
La tête de l'homme se frappa sur une pierre et son visage sans vie se tourna vers Alix. Elle le reconnut. Son père. Et la femme, sa mère? Non, non! S'était impossible, pas ses parents. Elle était dans un mauvais rêve d'où elle devait se réveiller. S'était impensable. Mais les deux corps sans vie gisaient là, sur le sol.
Alix sentit sans qu'elle puissent les retenir des larmes de chagrins. Puis, une intense douleur dans la poitrine. Ses parents étaient morts. Morts!
La jeune fille se détourna des deux cadavres et regarda l'homme au milieu de la clairière, mettant dans son regard toute la haine dont elle était capable. Si elle aurait pu, il se serait désintégré sous ses yeux. Alix remercia l'obscurité de dissimuler ses larmes et s'écria:
-J'avais 24 heures! 24 heures pour venir avant qu'ils soient tués!
L'homme derrière elle resserra son emprise sur son couteau, mais Alix ne ressentait pas la douleur, on lui aurait coupé un bras qu'elle aurait continuer de crier sur l'homme devant elle. Car sa douleur à la poitrine surpassait tout le reste. Son agresseur lui remit finalement sa main devant la bouche pour qu'elle arrête de hurler.
-Il ne fallait pas qu'il y ait de témoins, désolé. expliqua-t-il à la jeune fille tout en continuant de sourire.
L'homme au milieu de la clairière la fixa, amusé. Il regarda ensuite la dragonne et lui dit assez clairement:
-Tu vas nous suivre gentiment, ou non allons tuer ta chère dragonnière.
Neïcha souffla de la fumée par ses naseaux, en colère. Elle ouvrit la gueule pour asperger de flammes l'homme devant elle, mais avant que le feux ne sorte, elle entendit Alix gémir et vit que le couteau était plus enfoncé dans sa gorge. Un mince filet de sang coulait de la blessure.
Neïcha referma la mâchoire dans un claquement sec qui résonna dans la clairière. L'homme devant elle comprit qu'elle ne l'attaquerait pas il donna des ordre à ses hommes. Ceux-ci s'approchèrent avec des cordes qu'ils enroulèrent autour du museau de la dragonne. Elle se laissait faire, craignant de créer d'autre mal à sa dragonnière.
L'homme derrière Alix lui attacha les mains dans le dos. Lorsqu'elle se retourna, la jeune fille pu l'observer. Il était plus jeune qu'elle ne le croyait, il avait peut-être le même âge qu'Alix. Ses cheveux brun tombaient à moitié devant ses yeux, mais il ne semblait pas s'en soucier.
Il mena la jeune fille dans les bois, avec le reste des hommes. Quand elle passa devant ses parents, Alix de pu se résonner à détourner la tête, sachant que s'était la dernière fois qu'elle les verrait. Les larmes revinrent en force.
La troupe d'homme mena les prisonnier à une caverne non loin de la. Elle avait été aménagée et des cellules étaient incrustés dans la roche. Elle semblait s'enfoncer profondément dans la pierre, sous terre. Alix fut conduit dans l'un des cachots. Le jeune homme qui la tenait la lança sans ménagement sur le sol de pierre. Elle cogna durement le roc et s'érafla le menton. Sa dragonne fut enchaînée non loin de la.
Alix sentit qu'on coupait ses liens. Dds qu'elle eut les mains libres, elle se retourna et se jeta sur le jeune homme, mais il lui attrapa les poignets d'une main et de l'autre, fit descendre son couteau sur sa joue. Alix, malgré sa fureur, recula d'un pas et le garçon en profita pour sortir de la cellule.
La jeune fille courut vers la porte et la secoua de toutes ses forces, sans tenir compte de ses mains éraflées. Elle hurla sa rage, sa peine, son désespoir, jusqu'à ce que sa gorge soit en feu. Jusqu'à ce que ses larmes cessent de couler. A la fin, elle se sentait comme une rivière asséchée. Lorsqu'elle repairait, elle avait l'impression que l'air rencontrait du papier de parchemin. Malgré cela, les barreaux de fer ne bougèrent pas d'un millimètre. Elle était enfermée.
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Dragonnière
FantasíaDans le royaume d'Atlas, où les dragons vivaient jadis en maîtres, ses bêtes de légende étaient maintenant considérée comme disparues. Jusqu'au jour où un homme mystérieux donna a Alix, fille de fermier, un sac qui contenait une étrange pierre vert...