Pire que jamais

Chapitre 5

Désoler pour le temps d'attente! Les examens vont bientôt commercer à diminuer. Je serai donc en mesure de publier plus souvent. Une petite note vous attend à la fin.

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PDV Mia

Deux jours étaient passés depuis mon arrivée. 48h et c'était encore un calvaire. Les enfants étaient incontrôlables, les activités où je n'avais aucune habilité s'enchainaient et le sommeil me manquait. Entre les ronflements tonitruants des garçons et la baraque tout entière du bungalow qui grinçait à un simple coup de vent, dormir était mission impossible. Ma patience s'effritait peu à peu. Seulement, quand le sablier serait bel et bien vide, j'espérais ne pas lancer une tempête. Les gamins avaient beau être insupportables, je ne voulais pas leurs en faire ressentir. Regarder les autres moniteurs me décourageais au plus haut point. Leurs petits campeurs les écoutaient au doigt et à l'œil sans broncher.

-Sois cool avec eux et tout ira très bien! m'avait intimé Gabe après l'épisode «Attaque à la peinture»

D'ailleurs on avait eu droit à un autre coup de la sorte. Il datait à peine de ce matin.

Retour au matin

Oliver c'était avéré tout joyeux en regardant l'emplois du temps.

-Cours de voile! avait-il crié dans mes oreilles pour me réveiller.

Tout d'un coup, un immense jet d'eau glacée fut versé sur ma tête. Je lâchai un terrible hurlement. Les filles ont émergé de leurs sommeil précipitamment. Je levai les yeux vers le coupable. Je grognai remarquant le sourire moqueur sur les lèvres d'Oliver.

-Petite introduction à ce qui t'attend, Mia! cria-t-il hystérique

Il s'enfuit aussitôt à l'extérieur. Je me précipitai à sa poursuite sans même penser à mettre des chaussures ou à me défaire de ma chemise de nuit. Ce grand conard d'Oliver continuait de courir allégrement ne cessant pour autant de s'esclaffer. Il s'enfonça alors dans la forêt de conifères près du lac. Je sprintai à travers les arbres et me cachai derrière l'un d'eux reprenant mon souffle. Suite à quelques minutes de course acharnée, Monsieur commença à ralentir le rythme. Il jeta un regard rapide autour de lui. Ne voyant personne, un grand sourire peignit sa bouille d'ange. Il s'étendit au tronc d'une grande épinette et ferma les paupières pour profiter de la chaleur du soleil. Doucement, à pas de loup, je m'approchai de lui. Il ouvrit brusquement les yeux alors que je le couchais au sol à l'aide d'une prise. Il geignit de douleur alors que je l'immobilisa afin de le prendre sur mon dos. Il se débâti activement sans pourtant réussir à se défaire de ma poigne.

-Tu vas pas faire ça?! me demanda Oliver en criant en apercevant la surface  complétement immobile du lac.

-Oh que si, Johnson! ricanai-je

Il se débattu encore plus férocement. Puis soudain, alors que j'étais sur le quai, il me m'intima:

-Je  t'interdis de faire ceci Emily Park...

Il n'eu pas l'occasion de finir que je l'avais déjà lancer dans le lac. Il remonta vivement à la surface tandis que les intercoms ,crépitant sous la voix enjouée de Vasquez, nous quémandaient de bien vouloir venir pendre le petit déjeuner au réfectoire. Oliver sortit de l'eau et grogna en toussant:

-Tu me le payera Parker! 

Même si cette tiraille avait eu du bon, nous n'avions pas eu le temps d'aller changer nos vêtements trempés. Les enfants ainsi que les autres moniteurs nous regardaient drôlement esquissant chacun un sourire en coin. Le repas terminé, nous nous rendîmes à la plage. Étonnamment, le groupe était terriblement calme. Beaucoup trop calme. Je me retournai vivement et  remarquai leur infériorité numérique. Je les contai rapidement. 1, 2, 3, 4, 5, 6. Encore et encore seulement 6. Un lourde bouffé d'angoisse gonfla dans ma poitrine. Je donnai un vif coup de poing à l'épaule gauche d'Oliver.