Agent Rose

Chapitre 15

Mon réveil sonna à 7h, j'avais oublié que j'étais lycéenne et que je devais aller en cours. Pressée d'embrasser mes proches je me levais dès la première sonnerie, mes parents étaient debout mais ma sœur n'avait pas encore émergée. Je les embrassais et leur demandaient s'il avait des nouvelles de notre grand-père portugais.

- Pas pour le moment répondit mon père

- Tu veux que je reste en attendant d'avoir des nouvelles, je demanderais aux filles de me rapporter mes cours

- Ce n'est pas la peine Rose, malheureusement le fait de rester là ne fera pas avancer les choses.

- C'est comme vous voulez, mais surtout vous me tenez au courant vous m'appelez n'importe quand dans la journée.

- On le fera répondit ma mère rassurante.

- Je vais réveiller Jenny et me préparer pour aller en cours.

Je pénétrais dans la chambre de ma sœur en silence, elle était comme à son habitude emmitoufler dans sa couette. Je m'asseyais au bord de son lit et chuchotais pour la réveiller en doucement, elle ouvrit difficilement un œil et fit un léger sourire. Pour ne pas l'embêter trop longtemps je lui souhaitais une bonne journée et lui répétais qu'elle devait me prévenir du moindre changement de situation pour Avo. Elle acquiesça je lui un bisou et parti me préparer pour le lycée.

Toute cette ambiance juvénile m'avait un peu manqué, reprendre la route du lycée n'avait auparavant, jamais eu cet air de liberté et réconfort. J'étais enfin en terrain connu! Je retrouvais les filles avant de démarrer ma journée, je me cantonnais à mon mensonge je leur disais que mon stage s'était bien passé et que j'étais épuisée. La routine lycéenne reprit vite j'enchaînais les heures de cours et de retour à la maison je compris vite qu'il était arrivé quelque chose.

Mon grand-père venait de décéder, mes parents nous avait réservés des billets d'avion pour le lendemain matin à la première heure, devant ma famille je restais forte même si la douleur était dure. Ce soir on ne dîna pas, chacun dans sa chambre avec sa peine en attendant le lendemain matin. J'envoyais quand même un message à Mike pour qu'il sache que dans les trois prochains jours je ne serais pas joignable car je partais pour le Portugal. Il comprit vite qu'il s'agissait de mon grand-père et me souhaitait bon courage. Je fis de même avec Lola et Sandy.

Je n'arrivais pas à dormir, il était trois heure du matin quand mon portable vibra de nouveau c'était Enzo, les filles l'avaient prévenu :

Désolé de t'envoyer un message si tard, mais j'espère que tu t'en sors

je te souhaites bon courage et appel moi si besoin.

Enzo

Je lui répondis dans la foulée en le remerciant de son attention. Je tournais en rond dans ma chambre quand soudain un bruit me fit sursauter, des cailloux heurtaient ma fenêtre. Je me penchais pour voir de qui il s'agissait et surprise je vis qu'Enzo était en bas de chez moi. Je descendis en silence et le rejoignis :

- Qu'est ce que tu fais là? demandais-je en chuchotant sur le perron de la porte.

- Je suis venu voir comment tu allais.

- On fait aller dis-je. Tu as fais le déplacement juste pour ça.

- Oui, c'est ce que font les amis.

- C'est gentil répondis-je avec le sourire. Viens on s'éloigne un peu pour ne pas réveiller mes parents.

Nous avancions un peu pour nous assoir sur le rebord du trottoir. J'étais étonnée qu'il ait fait le déplacement, mais j'étais heureuse. Enzo me connaissait bien car à aucun moment il avait fait allusion à mon grand père, il préférait me parler d'autre chose et m'aider à affronter mon chagrin autrement, et ça marchait plutôt bien. On restait assis la pendant une bonne demi-heure.

*

  ÉvidemmentMike voyait la scène de sa fenêtre, au début il était énervé puis après il était heureux pour Rose, il savait qu'il y avait des gens pour l'aider et c'était le plus important pour lui.

*

Mes parents, ma sœur et moi venions d'arriver à l'aéroport, le reste de ma famille y était aussi. Presque tout le monde avait réservés des billets sur le même vol. Quelques heures plus tard nous avions atterris à Porto. Nous retrouver dans un moment douloureux comme celui là me faisait de la peine, mais malheureusement nous étions bien trop nombreux pour être souvent réunis. Les deux jours qui suivirent étaient bien tristes.

*

Le cours de ma vie avait reprit un rythme simple, je n'avais plus de nouvelles de l'agence depuis environ quinze jours et Mike était aux abonnés absents. Je pensais qu'il leur fallait un peu de temps pour mettre les choses en place.

Une dizaine de jours plus tard, Mike avait reprit contact avec moi et m'avait expliqué que la deuxième phase de notre projet allait débuter. Il me prévint que tout allait se précipiter, que mes demandes envers mes parents allaient être faites et que mon premier salaire m'allait être versé.

J'avais obtenu mon diplôme et mes parents étaient partis faire le tour du monde. Ma sœur et moi avions prit un appartement toutes les deux et notre vie roulait.