Chapitre 20

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Cela faisait deux jours qu'elle dormait, son état était stable mais elle était épuisée. Les médecins l'avait opérée d'urgence. Le couteau avait transpercé ses intestins, perforé son appendice et un tas d'autres choses mais je me souvenais plus de rien. J'avais arrêté d'écouter quand le médecin avait dit qu'elle s'en sortirait. Ça faisait deux jours que je n'avais pas bougé de la chaise à côté de son lit, deux jours que je guettais le moindre de ses mouvements que je guettais le moindre bip, j'étais épuisé aussi et impatient qu'elle ouvre un œil.

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J'ignorais depuis combien de temps j'étais allongée, mais je n'arrivais pas à ouvrir les yeux. J'avais conscience de tout, j'entendais le personnel hospitalier passer venir vérifier mes constantes ou encore changer mes perfusions. Mais surtout je sentais sa présence. Je savais que Mike était là, je pourrais reconnaître son parfum parmi milles. Je le sentais prendre ma main et j'entendais son impatience, il soufflait dès qu'une infirmière m'arrachait un sparadrap, il n'arrêtait pas demander au médecin s'il savait quand est ce que j'allais me réveiller. Intérieurement, je riais mais je n'arrivais pas à faire sortir mes émotions.

Un rayon de soleil puissant passa par la fenêtre et se reflétait sur mes yeux. Instinctivement je plissais les yeux. Mon corps reposé, j'arrivais à entrouvrir les yeux, je me donnais du courage en essayant de les ouvrir encore un peu plus. J'étais éblouis, pour fuir cette lumière, je tournais ma tête sur la droite et je vis Mike assis sur une chaise, endormis profondément. Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire. Il avait une barbe de quelques jours qui le rendait encore plus sexy. Maintenant bien réveillée, j'analysais la situation, j'avais mal dans le ventre, je le touchais j'étais entourée de bandage, je ne verrais donc pas les dégâts. J'essayais de m'assoir ça me faisait un mal de chien mais je pouvais pas rester dans cette position une minute de plus. Tant bien que mal je me redressais, je gémissais doucement pour ne pas le réveiller. J'avais une envie folle d'aller aux toilettes, sans réfléchir je débranchais mes perfusions et les différents électrodes et allais dans la petite salle de bain de ma chambre. Je venais de terminer quand soudain des bips violents résonnaient dans la chambre. Merde. Je n'avais pas pensé que ce que j'avais retiré pouvait déclencher une alarme.

- Rose, putain où elle est cria Mike

- Là, je suis là répondis-je faiblement

- Mais qu'est ce que tu fais debout, tu es complément malade ?

- J'avais envie de faire pipi dis-je gênée

- Envie de faire pipi? Répétait Mike en soufflant, visiblement énervé

-Désolé

-Vous ne devriez pas être debout Mademoiselle. Venez vous recoucher.

J'obéissais par peur d'attirer encore l'attention, mais pour être honnête je n'avais aucune envie de retourner m'allonger et d'etre coincée par des perfusions.

- Je pense que je n'ai plus besoin de tous ces fils? Tentais-je en regardant l'infirmière.

-  Je vais appeler le médecin, mais n'espérez pas trop.

- Merci

Une quinzaine de minutes plus tard le médecin ouvrit la porte. Il semblait surpris que je sois deja sur pied et légèrement énervé que je me sois levée. Je décidais de rester silencieuse jusqu'à ce qu'il prononce son verdict. Il m'expliqua que je devais cesser toute activité physique pendant au moins 8 semaines et qu'il faudrait surveiller  si mes organes reprenaient bien leur place. J'étais légèrement effrayée lorsqu'il m'expliqua tout ce qui avait était réparé dans mon ventre, je n'avais jamais imaginé qu'une simple bagarre au couteau aurait pu me coûter la vie.

Agent RoseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant