Play Me Like One Of Your French Girls - LS (VF)

Chapitre 1

Tout au long de sa carrière, Louis s'est retrouvé assis à côté de toutes sortes de personnes en avion. Bon, d'accord, c'est trop vague. Tout au long de sa carrière, Louis s'est retrouvé assis à côté de beaucoup de personnes riches et connues. Bien sûr, il est lui-même riche et connu, donc ce n'est pas complètement stupide. Il a arrêté d'être surpris quelque temps après sa première soirée des Golden Globes, qui coïncide d'ailleurs avec sa première soirée de remise de prix avec de l'alcool, mais Louis est sûr que cela n'a rien à voir. Egalement, il prend assez l'avion régulièrement qu'il s'est habitué à être assis à côté de quelqu'un de célèbre.

Il en a même fait un jeu, et les gars sont toujours contents d'entendre sa rencontre la plus récente. Même si, il est à peu près sûr que Liam ne lui a toujours pas pardonné le fait qu'il n'ait pas reconnu Drake—et pour sa défense, il était tard, il avait la gueule de bois, et le mec en question était profondément endormi, donc ce n'était pas comme Louis avait pu discuter avec lui, et encore moins faire un duo ou une orgie ou qu'importe ce que Liam aurait fait à la place de Louis. Cela fait donc plusieurs années et plus de deux douzaines de célébrités que Louis n'a pas été surpris en voyant son voisin de voyage. Et il ne les a assurément jamais insultés. En revanche, en voyant que sa compagnie de vol était un violoncelle, l'exclamation qui était sortie de la bouche de Louis était totalement justifiée selon lui.

« Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ? »

En sachant que son voisin de siège était donc, comme indiqué plus tôt, un violoncelle, il n'eut aucune réponse. L'homme-garçon aux cheveux frisés qui était en train d'installer la chose dans le siège, en revanche, sursauta sur quelques centimètres et s'ouvrit presque le crâne contre le compartiment de rangement au-dessus de sa tête.

Un silence s'installa.

Louis cligna des yeux.

« Hum..., » dit l'homme-garçon aux cheveux frisés. « Bonjour ? »

Louis cligna des yeux encore une fois.

« Vous êtes, hum, » dit l'homme. Le garçon. L'homme-garçon. « Louis Tomlinson. J'ai une photo de vous sur mon mur. Plusieurs photos. Des posters – hum. » continua-t-il avant de déglutir et d'arborer une expression assez spéciale, un mélange entre la panique et le soulagement.

« Oui, » dit Louis. « Et ça c'est ma place. » Pointa-t-il du doigt le siège à côté du violoncelle.

« Ok, » dit le gars. « Je suis Harry. »

Louis acquiesça.

« Et c'est mon violoncelle. »

Louis ravala une remarque salée, et contourna nettement Harry pour mettre son bagage dans le compartiment de rangement. Au diable le regard de chien battu de Liam, c'est la dernière fois que Louis se retrouve en classe business.

« Non, je veux dire, » dit Harry avant de marquer une pause, horrifié, et Louis risqua un regard dans sa direction. Il était en train de torturer la lèvre inférieure avec ses dents, la rendant encore plus rouge qu'elle n'était et il jouait avec ses mains.

Louis ne devrait pas trouver ce comportement aussi attachant. Il réussit tout de même à arquer un sourcil.

« Si, c'est mon violoncelle, mais je peux tout expliquer. » dit Harry.

Louis ne s'arrêta pas de placer son sac dans le compartiment, ce qu'Harry prit comme une indication pour continuer de parler.

« Vous voyez, ma place est en éco, » dit-il d'une voix grave et rauque. Il parlait lentement, au point où s'il avait été quelqu'un d'autre, Louis aurait été gêné, mais quelque chose dans la façon qu'il avait de prononcer ses voyelles lui rappela que son chez-lui lui manquait, et ils n'avaient même pas encore décollé. Stupides cérémonies américaines de récompenses, elles interrompent toujours ses vacances bien méritées.