Chapitre 1: Douleur funeste.

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POINT DE VUE DE: Naïssia.

Voilà une semaine que la bataille est terminée. Sept jours que mon père est partie en poussière et aujourd'hui, nous faisons une veillée funèbre.

Comment peut-on se recueillir, alors qu'il ne reste plus rien de lui?? Moi, je n'y arrive pas. À part la tristesse et la rancune, je n'ai que cela en moi.

Après ce drame, le clan de Gabriel est rentré au manoir. Je me suis installée dans la chambre d'ami, au rez-de-chaussée. Je ne pouvais plus être dans la chambre de Brenann. Je le vois bien, qu'il est attristé par mes réactions, mais je ne peux pas faire autrement.

Moi qui aime les couleurs sur mes vêtements, en ce moment, je reste de noir vêtue. Aujourd'hui au moins, cela paraît normal.

On frappe à la porte...

Moi: - Oui.
Brenann en ouvrant: - Tout es prêt, tu viens, ma princesse!?
Moi: - J'arrive dans quelques minutes.
Brenann: - Très bien, je t'attends dans le couloir.

Je ne sais pas comment lui dire que j'ai besoin de distance, mais je vais lui expliquer dès demain. Je ne peux plus rester là, c'est impossible.
Je l'aime toujours bien-sûr, mon amour pour Brenann ne peut pas disparaître, mais je ne sais plus comment être près de lui.

Je sors enfin, en étant habillée d'une robe noire, lunettes même teinte et des chaussures de la même couleur évidemment.
Quand je suis hors de la chambre, Brenann me tend son bras pour que je le prenne, mais je m'abstiens de le faire.
Je ne préfère même pas regarder son visage, car je sais que j'y verrai de la déception et de la détresse.

Tout le monde, nous attend dans le parc. Mes lunettes vont me servir à cacher mes yeux remplient de rancœurs face à Gabriel, Spiral et Hella. Non, je suis idiote, si ils cherchent à percevoir mon regard, ils le verront. Tant pis pour eux.

Je sais que c'est stupide, mais je ne sais pas faire autrement, pour l'instant et avant de tout saccager des relations avec eux, Brenann et moi, il faut que je parte.

Judy s'approche de moi en me prenant les mains...

Judy: - Ça va aller, ma chérie?
Moi: - On fera avec.
Judy: - Puis-je te prendre dans mes bras?
Moi: - Oui, avec plaisir Judy.

Dire que depuis ce jour atroce, Brenann n'a même pas pu faire cela et j'accepte devant lui ce geste affectueux de sa mère.
Ce câlin me fait du bien et je resserre l'étreinte avec Judy. C'est l'une des seules qui peut m'approcher, depuis ces derniers jours. Elle est reconnaissante également, car j'ai sauvé son fils. Judy m'a été d'un grand réconfort, je l'avoue.

Tout le monde s'avance pour m'embrasser. J'aperçois Spiral malheureux comme jamais à cause de moi et de ma réticence en lui faisant la bise...

Spiral: - Tiens Naïssia, j'ai récupéré ça, c'était la chaîne de ton père, il l'avait laissé au manoir.

C'est gentil, je ne peux pas le repousser...

Moi, en prenant le bijou: - Je te remercie. Dis-je en sentant les larmes monter.
Spiral: - Je souhaite qu'un jour tu me pardonnes. Se pince-t'il la lèvre dû à son émotion.
Brenann: - Tu la voudrais à ton cou? Je te le passe si tu le veux!?

Je ne peux pas refuser ses petites attentions tout le temps...

Moi: - Je... veux bien, merci. Dis-je d'une voix éteinte.

Special Blood 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant