Votre Dévoué, George Weasley

Le chapeau qui parle

La porte s'ouvrit sur une grande sorcière aux cheveux noirs tirés en un chignon. Elle portait une robe vert émeraude soigneusement repassée. Mais ce qui me marqua le plus fut ses yeux sévères. Tout de suite, je sus que j'aurais pour elle un respect que je n'avais que pour très peu de personnes.

« Professeur MacGonagall, annonça Hagrid, voici les nouveaux élèves.
- Merci Hagrid, dit-elle. Je m'en occupe. »

Nous suivîmes donc le professeur dans le hall d'entrée du château. Ce dernier était immense, je pense que l'on aurait pu mettre notre maison dedans. Et peut-être même celle des Lovegood. Devant nous se dressait un magnifique escalier tout de marbre fait. Nous arrivâmes ensuite dans une petite salle, d'où nous pouvions entendre la rumeur des conversations des élèves plus âgés qui nous attendaient dans la salle à côté.

« Bienvenue à Poudlard, dit le professeur MacGonagall. Le banquet de début d'année va bientôt commencer, mais tout d'abord, vous allez être répartis dans les différentes maisons. Cette répartition est une cérémonie très importante. Vous devez en effet savoir que tout le long de votre séjour à Poudlard, votre maison sera votre nouvelle famille. Vous y suivrez les mêmes cours, vous y dormirez dans les mêmes dortoirs et vous passerez votre temps libre dans la même salle commune. Les maisons sont au nombre de quatre et se nomment : Gyffondor, Pouffsouffle, Serdaigle et Serpentard. Chaque maison à sa propre histoire, sa propre noblesse, et chacune d'entre elles a formé au cours des siècles des sorciers de premier plan. Pendant vos années à Poudlard, chaque fois que vous obtiendrez de bons résultats, vous rapporterez des points à votre maison, mais à chaque fois que vous enfreindrez les règles communes, votre maison perdra des points. À la fin de chaque année scolaire, la maison qui aura obtenu le plus de points remportera la coupe des Quatre Maisons, ce qui est un grand honneur. J'espère que chacun et chacune d'entre vous aura à cœur de bien servir sa maison, quelle qu'elle soit. La Cérémonie de Répartition va bientôt commencer, je viendrais vous chercher quand tout sera prêt. Attendez moi en silence. »

Très peu de personnes respectèrent la dernière recommandation du professeur car, dès qu'elle quitta la pièce, un brouhaha s'empara des lieux. Tout le monde se posait la même question : Comment serons-nous répartis ? Chacun proposait une réponse, certains parlaient d'un combat contre un hippogriffe ou un troll (À noter, avais-je dit à Fred. On pourra la sortir à Ron et Ginny si ce n'est pas ce que l'on fait.), d'autres parlaient d'un examen (Moins marrant cette solution-là ! s'exclama Lee), d'autres encore d'une série de questions sur nous... Mais les suppositions prirent vite fin car derrière nous surgirent une flopée de fantômes. Tout le monde resta bouche bée. Mais ils ne semblaient pas nous avoir vus ou peut-être nous ignoraient-ils, lassés de voir tous les ans des petits sorciers les regarder, étonnés. Puis ils traversèrent le mur qui les séparaient de la Grande Salle. Quand le professeur MacGonagall revint, elle nous dit de se mettre en rang et de suivre. Tout le monde semblait avoir peur de ce qui allait se passer dans les minutes qui allaient suivre. Lee, Fred et moi, nous nous mîmes en bout de file et nous suivîmes le reste du groupe.

Quand nous rentrâmes dans la salle, tous les regards se posèrent sur les premières années, tous souriaient, peut-être se rappelaient-ils leur premier jour. Nous continuâmes notre progression jusqu'au bout des quatre longues tables autour desquelles les élèves étaient alignés. Dans l'air, des millions de chandelles étaient suspendues éclairants ainsi toute la pièce. Quant au plafond, il était magnifique, le ciel était tellement réaliste que l'on se demandait s'il y avait un toit au-dessus de nous. Le professeur MacGonagall nous aligna de telle sorte que devant nous se trouvaient les élèves plus âgés et derrière nous les professeurs. Puis elle installa devant nous un tabouret à quatre pieds et posa dessus un chapeau pointu tout rapiécé. Tout le monde, maintenant, avait le regard fixé sur le tabouret, il n'y avait plus aucun bruit dans la salle. Soudainement, au plus grand étonnement des premières années, le chapeau se mit à bouger, une déchirure s'ouvrit grand comme une bouche et il se mit à chanter :