Chapitre 3.

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Thomas.

Les mains de Thomas étant moites, il les essuyait sur son pantalon inlassablement. Il releva la tête faisant face à un Newt presque aussi anxieux que lui.

- Je sais que je devrais pas m'en mêler, je sais que t'aimes pas ça mais il n'empêche que fallait que je te le dise : tu me déçois.

Il avait formulé sa phrase avec une certaine aisance qui ne collait pas avec son comportement.

- Je peux tout t'expliquer, mon pote, dit Newt d'une voix faible.

- C'est ce que tous les tocards comme toi disent quand ils n'assument pas leurs conneries. Je te croyais capable de mieux, j'en étais même arrivé à te défendre, à dire que t'étais un mec bien parce que c'est vrai, jusque-là c'est ce que je pensais de toi. T'étais mon pote.

-  Parce que je ne le suis plus ?

Un long silence s'ensuivit. Les deux amis se regardaient sans trop se voir. Ils se défiaient, se désespéraient eux-mêmes tout en désespérant l'autre. Lamine fatiguée et soucieuse du blond faisait de l'effet à Thomas. Ce dernier n'était pas fier de ses paroles, il savait pertinemment qu'il blessait son ami, qu'il portait atteinte à son orgueil, mais à quoi bon être gentil ? Il connaissait un peu Newt, il le savait à part, anti-conformiste à la société mais surtout il le connaissait tel qu'il avait toujours été : insouciant des conséquences provoquées par ses actes ou ses paroles. Mais de là à trahir son meilleur ami ? Thomas n'avait jamais au grand jamais envisagé cette situation.

- Je vais la refaire différemment, repris Newt. Toute cette histoire c'est du pipeau.

- C'est à dire ? S'étonna Thomas.

Les yeux du blond firent un tour complet dans leurs orbites avant de revenir fixer le blanc des yeux de son ami.

- C'est à cause de Brenda, mec. C'est elle qui fout la merde. C'est elle qui voulait de moi. Pas moi qui voulait d'elle. J'ai... enfin j'avais Rachel.

Une lueur de pitié se logea dans les yeux de Thomas pour disparaître tout aussi rapidement qu'elle était venue. Il mit sa main sur son front en signe d'exaspération et balança quelques mots simples mais durs.

- Tu ne sais pas mentir, Newt. Vraiment.

Les yeux du blond s'embuèrent et quand il prit la parole, sa voix eut un tout autre son que celui du début.

- Tommy...

Thomas ouvrit grand les yeux de surprise. C'était la première fois qu'il voyait ce Newt là. Un Newt empli de désespoir, de tristesse infinie. Il était pitoyable et en même temps si mignon.

- J'ai perdu Minho et bordel, ça me pique de le dire mais je veux pas que toi aussi tu partes. Je me sens seul sans vous deux, tu piges Thomas ?

La voix de Newt s'était brisée sur son prénom alors Thomas se laissa soudainement envahir par une tendresse enfouie dont il n'avait jamais fait preuve avec le blond. Ce dernier qui s'était vu s'accroupir devant son ami comme en position fœtale, se retrouva nez à nez avec Thomas qui s'était baissé et plantais son regard dans le sien avec une intensité sans égale.

- Newt, mon pote. Il t'arrive quoi ? Reprends-toi.

Tout en disant ceci, le brun secouait légèrement son ami par les épaules.

- Tu n'es pas tout seul, repris-t-il avec toute la patience et la douceur du monde, je suis là.


Be human (Newtmas)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant