Chapitre 5.

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Newt.

Les bras de Thomas autour de sa nuque lui laissait une sensation si étrange sur la peau. Il se sentait bizarre, loin d'être mal à l'aise, mais il n'était juste pas habitué à ce genre de choses avec un garçon même si c'était lui qui avait forcé la main au brun. À vrai dire, après s'être réfugié dans la salle de bain de Minho, où il s'était laissé aller en versant toutes les larmes de son corps tout en frappant les murs et en hurlant sa malédiction, il avait ressenti le besoin d'être auprès de Thomas, d'avoir son réconfort, sa tendresse, peut-être même sa pitié. Il était tout juste minuit et Newt se sentait dans une insécurité totale, atteint d'une détresse sans égale. Il avait besoin de quelqu'un. Il serait bien allé trouver Minho, mais ce dernier avait une colère particulière envers lui. Il serait bien aller voir Rachel, seulement si elle ne l'avait pas quitté, s'il n'avait pas joué au con. Il ne lui restait plus que Thomas. Il avait hésité si longtemps qu'il s'était fait engueulé par des fêtards de monopoliser la salle de bain. Mais au final, il l'avait fait. Il était allé voir Thomas, et il lui avait proposé une danse, sûrement parce qu'il avait besoin d'être entouré de bras rassurants. Dès lors, son corps s'était enflammé. Il avait ressenti des choses si puissantes qu'il les avaient repoussées au premier abord. Puis la douceur de la musique et la façon dont le regardait Thomas, sa tempête intérieure se tue.

- Je t'aime bien, Tommy, tu sais...

Le concerné leva les yeux vers son interlocuteur.

- Je sais, Newt. J'en ai jamais douté.

Bien sûr que si, il en avait douté et bien plus d'une fois durant ces deux jours.

- Je ne suis pas toujours...

- Agréable ? le coupa Thomas.

Newt fit une moue coupable.

- Dis, tu trouves pas ça bizarre ?

En disant ça, le brun avait eu un peu de mal à dire sa phrase.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

Les yeux de Newt se firent interrogateurs.

- Bah danser ensemble, sur un slow. Tu trouves pas ça bizarre comme situation ? Je sais pas, tu t'en fous de ce que les autres peuvent penser de nous ?

Newt haussa les épaules avant d'ouvrir la bouche pour rassurer son partenaire de danse.

- La seule chose qui compte dans la vie, c'est ton bien-être Thomas. Si tu te sens mal à l'aise, alors fais en sorte de ne plus l'être. Préoccupes-toi de toi-même avant de te préoccuper du regard des autres. Parce qu'eux aussi ont fait des choses étranges dans leur vie et que les gens autour les ont sûrement jugé. Mais si tu te sens bien, quoi que tu fasses, alors pourquoi tu te priverai de ces instants de plénitudes juste à cause des autres ? Juste parce qu'ils pensent que tu es gay parce que tu danses avec moi.

Il reprit sa respiration et continua son monologue.

- Le principal élément, c'est ce que nous savons de nous-même, ce que nous ressentons. Pas ce que ressente les autres à notre place. Ce n'est pas parce les quatre filles là-bas vont se dire « Ils doivent être gays » qu'on l'est forcément. Tu comprends ?

Tout en blablatant, Newt s'était rapproché de Thomas. Leurs torses se confondaient et chacun sentait le cœur de l'autre battre. Et puis comme pour briser le silence qui s'était installé entre les deux après le monologue du blond, ce dernier pris encore une dernière fois la parole.

- J'appelle ça de la provocation, Tommy. Pas un coming-out.

Et puis doucement, il éloigna son corps de celui de Thomas, l'observa quelques minuscules instants et partit d'un éclat de rire. On n'éclate jamais de faim ou de froid. Il est des sentiments qui justifient qu'on vole en éclats*.

Be human (Newtmas)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant