Chapitre 8.

2.3K 183 188
                                    

Thomas.

Il avait littéralement fondu en larmes devant le blond quand il avait ouvert la porte. Il s'était jeté dans ses bras sans aucune raison apparente. Il se sentait juste minable. Au téléphone, en vrai, à l'accueillir comme ça en pleurant comme une fille. Il se sentait minable de ressentir des choses étranges par rapport à Newt.

- Je suis désolé.

Cette fois, ça n'avait pas été Thomas qui s'était excusé mais le blond lui-même.

- Pour quoi ? C'est à moi de m'excuser.

Durant ce temps, les deux garçons s'étaient séparés et Thomas tentait d'effacer toute trace de pleurs.

- Je suis minable.

Le coeur de Thomas battait à toute allure. Pourquoi fallait-il qu'il réagisse comme ça ? Pourquoi fallait-il que Newt pense les mêmes choses que lui. Comment pouvait-il deviner, traduire ses pensées, lui faire ressentir une chose immense dans son corps tout entier en ne disant que trois mots ridicules ?

- Je profite juste de cette occasion pour m'excuser de... tout.

- Je... C'est pas... grave, Newt.

Puis Thomas se rendit compte qu'ils étaient toujours au pas de la porte et qu'ils n'avaient pas bougés.

- Euh... Entre.

Le blond obéissa alors à son ami. Les parents de Thomas n'avait pas perdu une miette de la scène et c'est les yeux écarquillés qu'ils regardaient les deux jeunes hommes. C'est simplement et uniquement à ce moment-là que Thomas regretta d'avoir invité Newt.

- Salut, Newtie, lança la mère du brun, comment tu vas depuis le temps ?

- Tout va pour le mieux.

Dans son regard, ses gestes et sa posture, tout démontrait le contraire. Il fuyait cette question depuis des lustres. Thomas le savait. Il l'avait toujours su. Mais n'avait jamais osé poser le "pourquoi" qui fâcherait.
Le blond fixa Thomas avec un regard insistant.

- Désolé, Papa et Maman, on monte avec Newt.

- Ok, les gars.

Arrivés dans les escaliers, Newt chuchota à l'oreille de Thomas.

- C'était gênant. Pourquoi est-ce que ta mère m'a appelé "Newtie" ? C'est super ridicule.

Thomas eut soudainement la gorge sèche. Il n'avait pas prévu cela. A vrai dire, il avait toujours eu l'habitude de raconter ses journées d'école à ses parents et parfois, quand il parlait du blond, il l'appelait "Newtie". Mais ça s'arrêtait là. Il l'appelait comme ça parce qu'ils étaient potes et qu'il le faisait rire, qu'il avait de l'estime pour lui. Parce qu'il adorait les surnoms.

- Je... Euh, je sais pas. Elle t'aime déjà bien, c'est cool, non ?

- Ouais.

Thomas ouvrit la porte de sa chambre doucement et Newt entra le premier sans aucun signe de politesse.

- C'est joli.

- Merci.

Le blond se dirigea vers un dessin accroché au mur.

- C'est joli, ça aussi. C'est toi qui l'as fait ?

- Non.

- C'est qui ?

- Tu peux arrêter tes questions à la con ?

- Toi aussi, quand tu viendras chez moi, un jour, tu pourras me poser des questions intrusives, comme ça. Ça ne me gênera pas. Je t'aime bien, Tommy.

Be human (Newtmas)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant