Chapitre 7.

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Thomas.

Le réveil fut plus dur que d'habitude. Son corps lui faisait un mal de chien et il avait la gorge sèche. Il descendit les escaliers en caleçon et s'assit à la table de la cuisine.

- Thomas. T'es pas chez toi ici, file te mettre un froc, putain !

Minho paraissait en colère et aussi un peu fatigué. Thomas ne se fit pas prier et remonta afin de s'habiller. Il était dans les escaliers, en train de redescendre, quand il entendit des voix en bas.

- J'te jure, il était flippant. Il était tout rouge, il suait comme jamais, et surtout il hurlait, c'était infernal. Heureusement que vous êtes rentrés que ce matin parce que je te dis pas la nuit de merde qu'il m'as faite subir.

Soudainement, Thomas se sentit coupable. Il se souvenait des paroles que son ami avaient proférées la nuit même et ça le faisait encore frissonner.

- Mon chéri, ne sois pas si raide avec lui. Il a le droit d'avoir des problèmes de sommeil, aussi.

- Mais c'est jamais arrivé jusque là, je comprends pas ! On aurait dit un truc paranormal ! protesta l'asiatique.

- Minho, il y a forcément une explication. Tu pourrais peut-être lui en parler ?

- Maman, il...

- Je ne me souviens de rien.

L'intervention de Thomas sembla mettre mal à l'aise la mère de son ami et même Minho lui-même.

- Ça me fait flipper moi aussi alors je suis désolé mec mais j'ai passé la pire nuit de ma vie, moi aussi.

Thomas insista sur les deux derniers mots ce qui appuya le malaise déjà installé entre les trois.

- Thomas, intervint le père de Minho, un petit homme tout sourire aux yeux légèrement bridés, qui jusque là n'avait pas prit parti et ne s'était pas fait remarquer, Je crois savoir ce que tu as. J'ai eu ce genres de choses quand j'étais petit. On appelle ça des terreurs nocturnes, mais ne t'en fait pas, ça passera.

Cet homme que Thomas avait toujours bien considéré venait de lui enlever un poids en quelques secondes. En fait, il se sentait même comme "spoilé", il aurait eu envie de chercher encore, peut-être d'avoir encore un peu plus peur, de se sentir anormal, extraordinaire. Au lieu de ça, il avait un truc qui le faisait juste mal dormir et qui "passerai" au fil du temps.

- Euh... Merci, répondit-il.

Les parents de Minho, l'asiatique lui-même et Thomas s'assirent à la table de la cuisine afin de manger le petit déjeuner.
À la fin de celui-ci, les deux amis montèrent dans la chambre sans se prononcer un seul mot.

- Thomas, j'ai des trucs à faire avec mes parents après donc...

- Ouais, je vais partir, t'inquiète.

La mine vexée de Thomas alerta un peu son ami.

- Mec, je voulais pas te v...

- Me vexer, c'est ça ? pesta-t-il, C'est pas grave Minho je comprends. On est pas tous des super bons amis, c'est pas grave. Allez Ciao.

Et sur ces mots, il prit quelques affaires qu'il n'avait pas terminées de ranger, les fourra dans son sac, descendit les escaliers et passa la porte d'entrée sans n'adresser aucuns mots aux parents de Minho ni a Minho lui-même.
En réalité, Thomas se sentait ridicule parce qu'il savait qu'il avait simplement voulu faire un effet de style du genre "tu me soûle, je me casse" mais à ce moment là, il n'avait pas fini ses affaires donc il s'était précipité et maintenant, il avait sûrement oublié pleins de choses. Notamment son portable. Alors il toqua à la porte, tout penaud et attendit qu'on lui ouvre. Il fit face à Minho et son effet de style des instants précédents perdit toute sa crédibilité quand Thomas marmonna :

Be human (Newtmas)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant