Chapitre 2

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Quand je me réveillai, j'étais dans une pièce plongée dans le noir. Pas totalement, de la lumière filtrait à travers ce qui devait être une fenêtre et un volet, et je voyais suffisamment pour voir que la pièce était de taille moyenne, de forme carré et de quoi elle était composée. Je me trouvais dans un lit double, dont la tête de lit était collée à un mur. En face de ce mur, il y avait un canapé, collé également au mur. Au milieu de la pièce, sur un tapis, il y avait une table et contre le mur en face de la fenêtre, il y avait une commode et une porte.

Lentement, je me redressai. Ma tête s'élança et je ne pus m'empêcher de pousser un petit cri de douleur. Je me rassis, attendis quelquessecondes, et me relevai, plus doucement cette fois.

Mes yeux commencèrent à s'habituer à la pièce sombre et je pus distinguer ma tenue de la veille, soigneusement pliée sur le canapé. Mais alors, qu'est ce que je portais ? Je baissai la tête et vis que j'étais habillée d'une robe de nuit assez longue et qui faisait plutôt grand-mère.

Mes souvenirs de la veille étaient assez flous ; je me rappelai vaguement ce qu'il s'était passé dans la discothèque, et je ne savais pas ce que je faisais ici.

En réfléchissant, je retirai la robe de nuit et remis ma tenue de la soirée dernière. Je n'avais ni la force, ni l'envie de me serrer les pieds dans les bottes, alors je les laissais sur le tapis et m'approchai de la porte. Mon cœur battait très fort dans ma poitrine. J'avais peur, mais je n'avais aucune idée de quoi.

Je posai ma main sur la poignée de la porte et la poussai doucement vers le bas. A ma grande surprise, elle s'ouvrit. Le soleil dans la pièce suivant m'aveugla, si bien que je ne vis plus rien pendant de longues secondes. Quand ma vue s'habitua enfin, je découvris que je me trouvais dans un long couloir. Contre le mur droit, il y avait deux portes, et contre le mur gauche, trois. Je posai mes mains sur chaque mur du couloir étroit, et commençai à marcher vers l'autre bout, voulant déboucher sur une personne qui pourrait m'indiquer ou j'étais.

Alors que je marchais, des flash de la veille me revirent en mémoire, et bientôt, je pus me souvenir de toute la soirée dans les moindres détails. Peut-être qu'Harry m'avait violé ? Oui, sinon, qui m'avait changée ? Mais non, je n'avais pas mal du tout au niveau du bassin alors cette solution me paraissait mauvaise. Le couloir continuait à gauche quand je fus arrivée au bout, alors je tournai et me remis à marcher. Sur la droite, il y avait une porte, et sur la gauche, deux.

Le couloir déboucha enfin quelque part, dans une pièce immense très bien illuminée. Il y avait des baies vitrées sur presque tous les murs. La pièce était séparée en trois grandes parties, en face d'où j'étais arrivée, il y avait un salon. Un grand canapé, dos à moi, d'où dépassait quatre têtes d'hommes. Je ne bougeai pas, pas encore. Ils semblaient regarder la télévision car elle était allumée. À droite, il y avait une grande table et, autour, il y avait six chaises. Et encore plus à droite, une grande cuisine ultra moderne séparée de la salle à manger par un comptoir et deux tabourets.

Soudain, un homme sortit de la cuisine et s'avança vers le salon. Je lereconnus immédiatement ; Harry. Je sortis de ma cachette et me jetai sur lui.

Prit par la surprise, il tomba en arrière, m'entraînant dans sa chute. Rapidement, il échangea nos positions ; j'étais sur lui, je me retrouvais en dessous. Je ne l'avais même pas vu faire.

Il me regarda dans les yeux et laissa échapper un soupir de soulagement.

-Ouf,ce n'est que toi, dit-il en se relevant doucement.

Il me tendit sa main et je le regardai sans l'attraper, méfiante.

-Détend toi, je ne vais pas te faire de mal, sourit-il d'un air amusé.

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