The Knb Yaoi Story

lien éternel entre terre et mer

Bonjour à tous ! Il y a trois semaines de ça j'ai eu une pulsion violente d'écrire un OS sur l'AkaKuro alors le voilà ! '-' Je n'ai pas mille choses à dire pour une fois alors je ne dirais qu'une seule chose ! Bonne lecture ! :D N'hésitez pas à laisser vos reviews ! =w=

OS- Lien éternel entre Terre et Mer

D'énormes nuages s'imposaient au ciel, couronnant l'immensité de l'océan comme une couronne aux mille péchés. Les nuages semblaient si lourds et si denses qu'il semblait impossible qu'ils restent là-haut en lévitation, sans leur tomber sur la tête. Les couleurs de gris les composant leur fournissaient une allure étrange et dérangeante. Bestiale. Voir même effrayante. Ils semblaient avancer dans le ciel peu à peu, pas à pas. Comme un fauve guettant patiemment sa proie.

Le vent était cinglant. Claquant. Il semblait si fin, Akashi avait la sensation qu'il lui découpait le corps bien mieux qu'un couteau ne l'aurait fait. Le froid, glacial, l'immobilisait. Ce vent faisait claquer ses cheveux écarlates sur son visage, tel un fouet. Il s'étonnait de ne pas sentir du sang lui couler sur le visage au vu de cette violence s'abattant sur lui, ses cheveux n'avaient plus rien de doux ni de gentilés. Ils semblaient s'accorder parfaitement à la brutalité de cette tempête. Il sentait ses cheveux s'envoler dans tous les sens, lui fouettant la nuque, les joues, le cou, les tempes. Et cependant il ne fit aucun geste pour tenter de les remettre en place. Ni même pour se soustraire aux forces de Dame Nature.

Après tout, pourquoi le ferait-il ?

Le rouge ferma les yeux. Tentant du mieux qu'il pouvait d'éliminer toutes pensées parasites de son esprit. C'était vain et inutile. À la limite du risible. Il sentit doucement, sur le bout de ses orteils, une petite vague d'eau s'échouant sur le sable humide. Elle était froide. Glaciale. Et pourtant depuis le temps qu'il se trouvait là, il n'avait pas eu une seule fois l'envie de bouger. Tout au contraire il avait irrésistiblement envie de rester ici et d'attendre.

Attendre…

Mais qui ? Quoi ? Il n'en savait rien.

Lui, Akashi Seijuro, n'en savait rien.

Il avait envie de rire. Rire de lui-même. Rire de son malheur. Il semblait si pitoyable là où il était en ce moment même, face à la mer, à cet océan, immensité d'eau se trouvant face à lui. Rageuse et impérieuse rappelant à ceux ayant bien voulu l'oublier que c'était elle la toute première créature vivante ayant vécu sur cette ancienne planète. Que c'était elle qui pouvait en une seule vague détruire toute une ville, toute une famille, toute une vie. Les vagues se bousculaient les unes aux autres, arrivant malgré tout une par une pour s'étaler sur les kilomètres de la plage au sable blanc. Tendant ses bras vers l'adolescent aux cheveux rougeoyants. Tentant de l'attirer à lui comme la plus tentatrice des sirènes. Une merveilleuse sensation avant de le plonger dans un néant éternel.

Akashi pouvait sentir la pluie lui blesser violemment le visage. Les nuages libéraient des milliers et des milliers de gouttes de pluies tentant peut-être de créer un lien éternel avec l'océan. Un océan qui finirait sans doute par recouvrir la terre des hommes. Ces gouttes étaient glaciales, poignantes, elles n'avaient rien de chaudes ni de réconfortantes. Et pourtant, l'héritier de la famille des Akashi se trouvait là. Attendant.

Quelque chose.

Une réponse.

Une solution.

Il sentit des larmes lui monter aux yeux, alors il serra plus fortement ses paupières. Il ne devait pas se laisser aller. Ne pas pleurer. Il avait tenu jusqu'à maintenant et il le pouvait encore. Encore un peu. Rien qu'un peu.

Seulement une minute de plus.

Une seule.

Akashi avança d'un pas, laissant une marque froide et profonde derrière lui. Ses pieds avancèrent d'eux-même petit à petit. Le sable se colla à ses pieds, à ses chevilles et à ses ongles. Il rouvrit peu à peu les yeux pour regarder derrière lui. Ses traces de pieds disparaissaient sous une nouvelle vague mourante. Akashi regarda face à lui. La mer était déchaînée. S'il continuait à avancer ainsi, ça deviendrait bien trop dangereux pour lui.