Ce jour-là, on pouvait assister à une scène assez inhabituelle dans les rues de la ville : Midorima et Kuroko, marchant côte à côté en direction du centre-ville. Kuroko, l'air imperturbable, portait un tee-shirt blanc sur un jean classique. Il se faisait régulièrement bousculer par des personnes qui ne le remarquaient que trop tard. Midorima, l'air agacé, ne cessait de remonter ses lunettes sur son nez. Il était vêtu d'un tee-shirt gris qui accentuait son expression sévère, et un pantalon de lin que l'on devinait coûteux. Contrairement à son camarade, il n'avait aucuns soucis avec les passants, car les gens s'écartaient sur son passage, mais il était difficile de savoir si c'était à cause des regards féroces qu'il jetait aux alentours ou à cause de la batte de base-ball qu'il tenait dans sa main aux doigts bandés. L'objet du jour, à n'en pas douter. Cependant, ajoutée à l'irritation qui se dégageait de lui, il était compréhensible que les gens le prenne pour quelqu'un de dangereux, ce qui n'arrangeait pas l'humeur du shooter.
Kuroko, avec son flegme coutumier, finit par intervenir :
- Midorima-kun, pourrais-tu cesser de fusiller les gens du regard ? Ils n'y sont pour rien.
L'interpellé lui jeta un regard furibond et ouvrit la bouche, prêt à déverser sa colère sur lui, mais la tranquille assurance du passeur le prit de court et ses protestations moururent sur ses lèvres. Il grommela quelque chose d'incompréhensible, et s'obstina dès lors à regarder droit devant lui, l'air pincé.
Comment en était-il arrivé là ? Midorima remonta le fil de ses souvenirs pour tenter de déterminer à quel moment précis les choses avaient dérapé pour en arriver à ce qu'il soit là, avec Kuroko, en plein centre-ville en direction des rues marchandes.
Tout avait commencé, il s'en rappelait parfaitement, dans les vestiaires de Shutoku, à la fin de l'entraînement. Au milieu des grognements de douleurs et autres plaintes, la voix sonore et joyeuse malgré la fatigue de Takao avait soudain résonné.
- C'est bientôt mon anniversaire ! Avait-il annoncé, l'air ravi.
Puis, sans trop savoir comment, tous les joueurs s'étaient soudain retrouvés conviés à une fête organisée par le point guard. Tandis que ce dernier pérorait sur l'événement à venir, Midorima avait laissé échapper un soupir, cherchant déjà mentalement une excuse pour se soustraire à la fête. Mais son soupir, bien qu'infime, avait attiré l'attention du redoutable joueur à l'œil de faucon, qui se tourna brusquement vers lui, l'air sérieux :
- Shin-chan, tu n'es quand même pas en train d'espérer te défiler ? L'interrogea-t-il avec sévérité. Parce que je préfère t'avertir, c'est hors de question, dussé-je venir te chercher chez toi aux premières heures de l'aube.
Un peu surpris par le ton de son camarade, Midorima n'avait pu que hocher la tête en signe d'accord. Un sourire satisfait avait un instant flotté sur les lèvres de Takao, puis il avait terminé de se changer, imité par Midorima. Celui-ci devait en plus bander ses doigts, comme de coutume, aussi avait-il mit plus de temps que ses coéquipiers, qui avaient quitté les vestiaires les uns après les autres. Finalement, il n'était plus resté que Takao et Midorima.
Lorsque, une fois sa tâche achevée, il s'était enfin relevé du banc, Midorima avait eu la surprise de voir son camarade le lorgner de haut en bas, l'air songeur. A bout de patience, Midorima avait lâché un ''quoi encore ? '' qui ne dissimulait rien de son agacement.
- Ben... répondit le brun avec hésitation, je me disais...
Il s'était tût un instant avant de reprendre :
- Te connaissant, je suis sûr que tu vas te pointer à la fête en chemise et cravate...
Midorima s'était figé. En effet, il avait effectivement envisagé les choses comme ça.
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The Knb Yaoi Story
FanfictionPlusieurs histoire yaoi sur Kuroko Basket. Ces histoires ne m'appartiennent pas.