-Des vestiges ?
-Des vestiges du temps où j'étais brisé, du temps où je ne tenais plus debout. Des fragments d'une époque où je ne vivais plus, mais survivais. Des réminiscences d'un temps où la vie ne représentait plus rien à mes yeux, où chaque pas était dur pour mes jambes, chaque mot lourd pour ma bouche.
-Qu'est-ce qu'il t'es arrivé Kise ? Dis-moi, qu'est-ce qui t'as brisé ?
-C'est la Lune. A force de trop essayer de l'atteindre, je suis tombé, comme une météorite qui décline et qui s'incline, qui tombe et vient s'écraser sur la terre ferme.
-La Lune ?
-Il y ressemblait beaucoup à la Lune, avec ses multiples facettes, ses yeux indescriptibles et ses cheveux bleu nuit.
-Qui ça ?
-Celui qui m'a détruit.
-Oh.
-Dis, tu sais ce que ça fait, frôler la mort ?
-Absolument pas.
-C'est comme... Comme un grand froid. Tes yeux se ferment, ton souffle ralentit. T'entend des voix, des voix inconnues qui te chuchotent de les suivre. Et toi tu veux bien les suivre, mais elles t'attendent pas. Alors tu te perds. Et tu te retrouves seul. Seul comme tu l'as jamais été. Puis, d'un coup, l'air entre à nouveau dans tes poumons, et les murs blancs de l'hôpital t'aveuglent. Pourquoi ils sont blancs d'ailleurs ? Pourquoi ils sont pas jaune, ou vert ?
-Je ne sais pas Kise. Je ne sais pas.
-...
-Dis Kise ?
-Hmm ?
-Tu me parle de lui ?
-La Lune ?
-C'est ça. La Lune.
-La Lune, elle s'appelait Aominecchi. Aominecchi, c'était un gars comme les autres, avec ses peines, ses joies, ses peurs. Il m'en parlait souvent de ses peurs d'ailleurs. Aominecchi, il avait un physique d'ange ou de démon, je ne sais plus. Aomonecchi, je ne l'appelais jamais « Daikicchi ». Je me souviens qu'un soir, il était venu dormir chez moi. Ce soir-là, on s'est embrassés. Je ne sais plus comment ça s'est fait. Puis on en a plus reparlé. Et un jour, il a débarqué chez moi avec des fleurs, et m'a demandé de devenir l'homme qui resterait à ses côtés. Je l'aimais, moi, Aominecchi. Alors j'ai dit oui. Du début à la fin, j'avais l'impression d'être dans un putain de rêve. Puis Aominecchi, il est parti avec Kagami. C'est bête quand on y pense hein ? Il est venu me voir ce jour-là. Il était habillé comme au premier jour. Mais cette fois-ci, il avait pas de fleurs. « Je pars », qu'il m'a dit. Il l'a dit comme on raconte la pluie et le beau temps, comme on parle d'un film banal et sans intérêt. Et puis il est parti.
-... Kise ? Relève ta manche.
Le jeune homme s'exécute. Son interlocuteur lâche une exclamation étouffée quand il voit la quantité de marques rouges qui zèbrent le bras du blond.
-Kise... Il y en a plus que je ne le croyais... Il y en a trop, beaucoup trop...
-Ça ? Mais ça, ce n'est rien comparé à l'intérieur...
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The Knb Yaoi Story
FanfictionPlusieurs histoire yaoi sur Kuroko Basket. Ces histoires ne m'appartiennent pas.