Chapitre 11.

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"Tous les gens qui errent ne sont pas perdus."


Quand tu rêves, ton esprit t'emmène autre part. Il te coupe de la réalité, parfois pour t'emmener dans l'endroit de tes rêves ou de tes pires cauchemars. Tu ne peux même pas te réveiller, tu dois supporter et encaisser tout ce qui ce déroule sous tes yeux. Tu n'es plus maître de tes propres actions. J'étais si bien assis dans la range Rover d'Harry, ma tête contre la fenêtre qui vibrait au rythme du moteur. Je n'avais même pas froid grâce à ma jupe, je crois que la main d'Harry sur ma cuisse m'envoyait des rayons de chaleur à travers sa paume.

Il roulait encore quelques minutes jusqu'au moment où il fit un créneau sur la droite qui immobilisa la voiture. Il coupa le contact et j'entendis un bruit de clés, je déduisais qu'il les avait retirées de son emplacement. Il ne bougea toujours pas, moi non plus d'ailleurs dans un sommeil semi-conscient, je guettai sa réaction. 

Sa respiration était le seul bruit qui se fit entendre à l'intérieur de la voiture, sa main toujours posée sur ma cuisse, quand il la retira subitement. J'eus tout à coup froid, ma jupe ne me suffisait plus, j'avais besoin de la chaleur que me procurait Harry, soit dit en passant, je savais que ces mains avaient ôté la vie à des personnes. Pourtant, elles me faisaient ressentir des choses que jamais je n'aurais pensé ressentir.

L'esprit ailleurs, je n'avais pas remarqué qu'Harry me tenait dans ses bras, contre ces muscles. Suis-je en train de rêver ? Qui aurait penser qu'Harry Styles aurait été gentil cette fois-ci. Ses pas étaient la seule chose qu'on entendait dans cette nuit déjà bien avancée. Je ne savais même plus l'heure 2h ? 3h ? Toutes ses actions allaient beaucoup trop vite pour moi, ça m'exténua littéralement. Il s'arrêta soudainement et fouilla de son mieux avec sa main libre.

-"Putains, elles sont où ces foutu clés !" 

Je me demandais comment il arrivait à me tenir juste avec un seul bras, après avoir fouillé tous les recoins de sa poche, il sortit une clé. Harry ne faisait vraiment pas les choses dans la norme. Après avoir enfoncer la clé dans la serrure, il tourna d'un mouvement brusque et poussa la porte avec son pied. On voyait bien qu'il n'était pas chez lui. Je n'avais aucune idée à qui appartenait cette maison, mais à cet instant précis ça me passait bien par-dessus la tête. Il reprit la clé et referma la porte de la même façon qu'il l'a ouvert. Il replaça son bras sous mes jambes et effleura mes jambes nues avec ses mains, la sensation de picotement se refit instantanément ressentir dans tout mon être. 

Il marcha dans ce qui sembla être un couloir, je ne distinguais absolument rien, nous étions plongés dans l'obscurité la plus totale. Je me demandais vraiment comment il arrivait à avancer sans foncer dans un mur ou un même meuble. Après quelques instant, il pivota sur sa gauche et ouvrit une seconde porte. Harry me déposa délicatement sur ce que je déduisais être un lit. Mon corps épousa parfaitement le matelas qui s'avérait être bien mou et confortable. La chaleur envahit mon corps quand je sentis l'épaisse couverture qu'il avait remontée jusqu'à mes épaules. 

Est-ce Harry qui avait fait ce geste ? Non-impossible, pourtant personne d'autre ne se trouvait dans cette pièce à cet instant précis à part lui. Les lèvres d'Harry se pressèrent contre mon front et c'est la dernière chose que je me souvienne avant de tomber dans les bras de Morphée.

Un mouvement de corps à côté du mien me fit sortir de mon sommeil si paisible. Me rappelant que je ne me trouvais ni chez moi, ni chez Caitlyn. J'ouvris tout à coup les yeux et reculai tout à coup. Une douleur à mon postérieur se fit ressentir quand je tombai de pleins fouet sur le parquet de la chambre. Après la cheville, ça devait bien être quelque chose, maladroite comme je suis. 

Provocation.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant