Chapitre 14.

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"Je repousse les gens et après je les déteste de partir."


L'ignorance, ça coule dans les veines de ceux qui n'écoutent pas les bruits du monde. Qui s'en foute de tout. Les jugements des autres n'ont aucune importance sur eux. Personne ne peut les changer, mais une personne peut être une exception, nous prouver que l'ignorance n'est pas la seule solution que parfois, il faut écouter les bruits qui nous entoure pour pouvoir avancer. Le cours le lundi avait repris normalement comme-ci les événements de la veille n'avait aucun impact sur le temps et les personnes qui nous entourait.

Le repas de la veille avait tourné au cauchemar, après la crise que nous avait fait Harry, nous n'étions restés que peu de temps après. Tout ça était entièrement de ma faute, j'avais promis à ma mère de tout faire pour que ce repas ce passe à merveille et j'avais tout foutu en l'air, ma mère ne m'avait pas adresser une seule fois la parole dans la voiture et je savais que je devais faire quelque chose pour y remédier.

Arrivant devant l'université, je garai ma voiture devant la porte principale et sortis rapidement, j'étais en retard d'une dizaine de minutes, ma nuit avait été cauchemardesque, je n'avais dormi que quelques heures et ma tête, n'en parlons pas. Elle faisait franchement peur à voir, des cernes se dessinaient sous mes yeux. Je remis correctement mon sac à dos sur mon épaule et m'avançai vers mon cours de littérature. J'étais persuadée que Harry ne se montrerait pas de la journée du à la scène du dimanche. J'arrivais devant la classe complètement essoufflée. Je frappai deux fois et seulement au dernier coup que j'entendis le professeur parler.

-"Entrer."

Je tournai la poignée et m'avançai dans l'embouchure.

-"Excusez-moi du retard, mon réveil n'a pas sonner."

Le prof acquiesça et nota quelque chose dans son cahier. Je me dirigeai vers ma place habituelle et me stoppai net à mis chemin. Harry était assis à notre banc, le regard dans le vide, les poches sous les yeux me laissaient comprendre que sa nuit n'avait pas dû être aussi longue que la mienne. Une fois ses yeux posés sur moi, toute la haine et la rancœur qu'il avait eus au dîner me revinrent en pleine face. Mon cœur se tordit tout à coup, je voulais en aucun cas le blesser, mais le mal était fait et je ne pouvais en aucun cas retourner en arrière. Harry avait l'air d'une personne trop rancunière pour pardonner seulement en lui présentant des excuses. Ne pouvant plus supporter son regard si insistant sur ma personne, je baissai le regard au sol et me dirigeai vers ma chaise.

Une fois assise et mes cours installés devant moi, j'osai enfin tourner le regard vers lui. Il sembla paisible tout d'un coup, comme-ci il était perdu dans sa propre bulle, plus personne ne pouvais l'atteindre et je l'enviais tellement. L'atmosphère autour de moi était électrique, je n'arrivais aucunement à me concentrer sur le cours, le prof, les exercices, mon esprit étaient comme concentrer sur Harry et je détestais ça. Le bruit de la sonnerie me fit sortir de ma rêverie, je n'avais rien écouté du cours et n'avais pris aucune note. Je soufflai longuement et commençai à remettre mes affaires dans mon sac. Harry avait déjà filé hors de la classe, je ne l'avais même pas vu partir.

Je sortis de la classe et m'avançais à présent vers mon casier pour récupérer mon livre de math pour le second cours. Je composai le code de mon cadenas et l'ouvrir après avoir entendu le déclic. Je plaçai mon cours de littérature à l'intérieur et sortis mon bouquin de math, il devait bien peser quelques kilos, je tournai ma tête sur le côté pour le placer dans mon sac et me retourna pour refermer mon casier. J'avançais ma main vers le fer gris de la porte, mais une main plus grande la referma d'un mouvement brusque, provoquant un bruit sourd. Je reculais de quelques pas, surpris de cette action soudaine. Mes yeux parcouraient le chemin de la main, jusqu'au visage de celui-ci.

Provocation.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant