Chapitre 21.

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"C'est quand tu n'es plus en ma possession, que tu deviens ma plus grande obsession."


Le bonheur si dur à trouver, mais tellement facile à perdre. Il se cache quelque part attendant que nous soyons prêts à le recevoir, quand il arrive, on se croit invincible et que rien ne peux nous arriver. Mais parfois, il repart nous laissant un étrange goût amer dans la gorge, nous laissant à l'abandon comme un petit animal blesser, nous passons notre temps à l'attendre sans certitude de retour.


Les quelques rayons de soleil qui avaient réussi à se frayer un passage entre le fin espace des deux rideaux me tirèrent de mon profond sommeil. Je clignai des yeux quelques instants afin de m'habituer à la luminosité avant d'essayer de sortir du lit, mais un bras musclé m'empêcha de faire le moindre mouvement, je pivotai alors la tête vers la droite en découvrant un Harry calme et encore endormi, ses boucles lui revenaient sur le visage qui lui donnaient l'air d'un petit garçon sage.

Je pris doucement son bras qui emprisonnait ma taille fermement avant de le déposer à côté de sa tête, soulever d'un poids, je me décidais enfin à sortir. Les deux pieds sur le parquet en bois, je m'avançais prudemment vers la porte sans faire de bruit pour ne pas le réveiller.

Après avoir effectué le plus dur pour atteindre la porte, je sortis en fermant la porte derrière moi. Je soufflai doucement avant de me diriger vers les escaliers pour me rendre dans la cuisine. Hier, j'avais trouvé un Harry soûl mais si apeuré à la fois, quand il m'avait parlé de la signification de son tatouage hier soir, j'avais tout de suite regretté ma question et ma stupide curiosité.

Je franchissais la grande porte qui menait à la cuisine avant de lire l'heure sur l'horloge qui était accrochée au-dessus du frigo. Il me restait encore 40 minutes avant que les cours ne commencent, mais avant je devais trouver l'arrêt de bus qui m'y emmènerait, j'avais déposé ma voiture chez le garagiste pour un contrôle et je devais la récupérer dans la semaine si tout allait bien.

Je commençais à fouiller les différents placards de la pièce à la recherche d'un bol pour mes céréales après avoir retourné toute la cuisine, je pris place sur la chaise de la table à manger. J'avais mangé la première cuillère de lait quand d'énormes bruits se furent entendre dans la cage d'escalier, on aurait pu croire qu'un tremblement de terre qui se déroulait dans la maison.

La porte de la cuisine claqua brutalement ce qui met fit sursauter, il était juste devant mes yeux portant maintenant un bas de jogging gris foncé qui tombait dangereusement sur ses hanches. Mais Harry n'était pas dans son état normal, son buste descendait et se relevait dans un mouvement irrégulier et son visage était imprégner de gouttes de sueur.

Je sautai de ma chaise pour m'approcher de lui, je ne savais pas comment gérer la situation et comment il avait pu se mettre dans un tel état. Je supprimais les derniers mètres qui nous séparaient avant de le serrer de toutes mes forces dans mes bras, j'avais d'abord cru qu'il allait tenter de me repousser, ce qui fut une surprise lorsque ses grands bras musclés et tremblant passèrent autour de ma taille pour me serrer à son tour. Sa tête trouvait refuge dans le creux de mon cou, instinctivement, je passais mes mains dans ses boucles et exerçais une pression sur son crâne pour essayer de l'apaiser. Harry était redevenu le petit garçon peureux d'hier soir.

Quelques instants plus tard, sa respiration était redevenue normale et ses muscles s'étaient détendus sous mon toucher. Je l'avais entendu murmurer un faible "ne pars pas comme elle" qui était à peine audible et je ne savais pas si je l'avais bien entendu.

Il se détacha brutalement de moi avant de reculer de quelques pas, il passa sa main dans ses cheveux pour les remettre correctement avant de mettre ses mains dans ses poches de son jogging.

Provocation.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant