Chapitre II : La porte du destin .

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Toute la classe se réveilla presque en même temps, je me levai la première j'étais déterminée à savoir où j'étais et qui était à l'origine de ma situation. Une tonne de questions se bousculaient dans ma tête mais surtout une : où sont mes souvenirs ?

Je marchais dans toutes les directions sans savoir où aller, quand une voix dans mon dos m'appela :

-Valentina ?

- Oui ? Répondis-je machinalement.

-Tu vas bien ?

Je me retournai pour savoir à qui était cette voix, elle venait de Delphine, une idiote de première fraîcheur, avec mémoire de poisson rouge et cordes vocales insupportables intégrées, de la pure qualité.

-À ton avis ? répondis-je d'une voix calme.

-Tu n'as pas l'air blessée mais tu as une drôle de mine...

- Regarde autour de toi je suis sûre que tu trouveras toute seule les réponses à tes questions.

-Il n'y a rien... rien du tout...

Elle fondit en larme.

Je regardais autour de moi avec un regard perplexe, le vide était partout, il n'y avait tout simplement rien, tout était blanc, fade, pâle, mais étrangement reposant.

Soudain j'eu une idée, je sortis mon miroir de ma poche, pourquoi ? J'ai vu dans un film que regarder dans un miroir peut aider à se souvenir de choses que l'on a oublié, alors comme je n'avais rien d'autre à faire...

Mon reflet me paraissait étrange, mes cheveux qui d'habitude étaient d'un brun profond presque noir me paraissaient pâles, mes yeux qui d'habitude rayonnaient d'un vert vif me semblaient ternes, sans expressions, mes joues étaient pâles, j'avais de grandes cernes sous les yeux. Je n'avais pas fait attention mais c'était le cas de tout le monde, nous étions tous dans un état piteux. Nous ressemblions à des zombies. Des zombies ? Du blanc ? La tournure que prenaient les choses ne me plaisait pas du tout.

Soudain un grand bruit se fit entendre, je tournai la tête dans sa direction, une immense porte venait d'apparaître devant nous. Elle était toute en or avec des diamants et des pierres précieuses incrustées un peu partout. Le plus étrange c'était le fait qu'il n'y avait qu'une porte, pas de mur. La porte s'ouvrit sur.... Rien en fait, elle s'ouvrit juste. Un des garçons de ma classe se mit à courir, il traversa la porte et...il explosa.

Littéralement. Son sang et le reste de son corps calciné recouvraient le sol. Une odeur épouvantable, mélange de brûlé et de pourrit, s'éleva dans l'air.

Je restais plantée là, le regard perdu dans le vide, ma bouche devint sèche, des larmes se mirent a couler de mes yeux. Tout le monde était dans le même état, tétanisé, apeuré, dégoûté.

Je repris mes esprits sans trop de difficultés étonnamment, l'odeur du cadavre se dissipa étrangement vite, et je pus continuer mes investigations. Le prof de S.V.T qui nous accompagnait avait donné l'ordre de ne pas s'approcher de la porte. Évidemment comme je m'y attendais la moitié de la classe n'écouta pas, et tout ceux qui avait traversé étaient morts. Pourtant cela ne me choquait pas, comme si c'était tout à fait normal.

Le temps passa. Combien très exactement  ? Je ne peux le dire mais il passa. Je le savais car je comptais, les secondes, les minutes, les jours, les semaines, les mois...

Je suis dans cet enfer depuis près d'un an d'après mes calculs. Je n'ai ni besoin de nourriture ni de sommeil. Les autres ? Ils ont tous passé la porte, je suis seule, encore. Je passe mes journées à compter, rien d'autre. Parfois je me dis que je ferais mieux de passer cette fichu porte, mais je ne le fais pas.

Les cadavres se sont décomposés depuis, ils ne sont plus qu'un tas d'os. Et moi j'attends.  J'attends quoi ? La mort ? Non.... Je ne peux plus l'attendre je suis déjà morte. Les souvenirs que j'avais perdu me sont revenus. Le car est tombé dans un fossé et nous sommes tous morts. Je suppose que cet endroit est le paradis, ou l'enfer peut être ? Je ne sais pas... Je ne sais pas non plus pourquoi je ne passe pas cette fichue porte, tant qu'à être morte autant l'être complètement. Mais je refuse à chaque fois... Je n'aime pas être morte, je voulais vivre, ne serait-ce qu'un peu plus longtemps.

Les souvenirs que j'ai retrouvé sont monstrueux... Le temps était clair ce jour là... et pourtant toute ma classe était a moitié déchiquetée dans un fossé, il faisait beau ce jour là alors pourquoi ? Je ne le saurai probablement jamais...

Pour la première fois en très longtemps j'entendis une voix qui n'était pas la mienne :

-Hé-oh ? Y'a quelqu'un ? Fit cette voix loin dans mon dos.

Je me retournai lentement, j'avais peur...

-Hey toi ! Salut ! Fit le jeune homme qui venait d'apparaître devant moi. Il avait les cheveux noirs profonds et des yeux violets d'une couleur magnifique. Il était habillé en noir, avec une veste sans manche et une jean troué. Il avait aussi une faux dans son dos, le manche était noir aussi et la lame d'un brillant impeccable.

Je le regardais pendant un long moment avant de parler :

-Euh salut... Qu'est que tu fais dans mon enfer ?

-Je me baladais j'ai vu de la lumière alors je suis entré... Plus sérieusement je m'appelle Glenn, et tu n'es pas en enfer...

-Ah bon ? Comment tu peux le savoir ?

-En fait tu n'es pas encore tout à fait morte ton âme est encore vivante.

-Et pas mon corps ?

-Non, si tu est là ça veut dire que non.

-Et je suis où en fait ?

-Dans un espèce d'intermédiaire entre la vie et la mort, où ton âme est censée être détruite .

-Et tu es qui toi ?

-Ta porte de sortie je suppose ! Lança-t-il avec un grand sourire

 [Réécriture Complète En Cours] Lunatics Saviours I Tueurs D'Anges Où les histoires vivent. Découvrez maintenant