-Nan mais tu te rends compte! Potter et ses manies de chevalier servant.
-Il t'aime! Il a peur pour toi!
-Il a peur de quoi? Que Severus prenne un couteau et me le plante dans le ventre en faisant le cri de Tarzan? Non mais il s'imagine quoi? .
Rose se mit à rire aux éclats. En y repensant c'est vrai que ma vision de Severus était plutôt exagérée, je me mis alors à rire également. Une fois calmée et la tresse de mon amie finit - tant bien que mal - nous nous couchâmes dans nos lits. Rose trouva vite le sommeil contrairement à moi. J'avais pourtant couru et crié. Je pris alors un livre pour me changer un peu les idées, mais ça ne marcha pas non plus.
8 septembre 1975
Narrateur: Lily Evans
Mon sommeil fut court cette nuit, je n'avais pas arrêté de faire des cauchemars horribles à propos de Severus et aller savoir pourquoi de troisième main qui me poussait sur la poitrine. Je regardai mon réveille-matin - et oui j'ai eu le droit d'en avoir un vu que je dors dans la chambre d'une personne qui utilise elle-même un de ces engins - : cinq heure six. Oh non! Je m'enfonçai plus profondément dans ma couette pour ensuite me découvrir ruisselante de sueur Je me levai sachant que je ne me rendormirais pas. Sérieusement cinq heures! Un dimanche matin! Moi qui faisais d'habitude la marmotte les jours où on pouvait dormir. Aujourd'hui c'était raté! Je repris mon poncho pensant quand même que cinq heure c'était trop tôt pour s'habiller. Je sortis du reperd des Gryffondors sans faire de bruit. J'étais pieds nus et le sol froid me donnait des frissons. Je descendis les escaliers jusqu'au hall d'entrée et essayai de pousser la porte pour me rendre dehors. Malgré ma force de moineau je réussis tout de même à ouvrir, après trois minutes d'acharnements tout de même, cette fichu porte. Dehors il faisait frais mais pas froid. L'automne n'avait pas encore décidé de se réveiller. Il y avait de la rosée au sol. Le soleil n'était pas encore levé je décidai donc de l'attendre au bord du lac. Il ne tarda pas à pointer le bout de son nez au dessus des petites vaguelettes qui se brisaient contre la berge. C'était magnifique, la petite bise du matin se levait doucement. Je me sentais bien. Même s'il était cinq heures un dimanche matin. Je sentis une petite larme perler sur ma joue puis une autre et encore une autre. Effectivement, je me SENTAIS bien, mais je ne l'étais pas... Severus...
-Ça va? Demanda une voix masculine que je ne mis pas beaucoup de temps à reconnaître: Potter.
-Oui... Dis-je en essuyant les larmes sur mes joues d'un revers de manche peu estimable.
-Ça n'en a pas l'air. C'est Severus? Me questionnât-il en s'asseyant près de moi.
-Oui, mais qu'est-ce que ça peut te faire? Tu n'as pas ce genre de problème. Tu as tout le monde à tes pieds!
-Non pas tous...
-Ah ouais. Toutes les filles sont dingues de toi. Elles feraient n'importe quoi pour avoir un T-shirt imprégné de ton odeur.
Il ria doucement puis dit:
-A part celle que j'aime.
Je me tus. Je savais de qui il parlait. J'étais mal à l'aise. Je pris un pissenlit à côté de moi et soufflai dessus.
-Tu sais, reprit-il, il ne faut pas te mettre dans cet état pour lui. Je ne t'aurais jamais dit quelque chose comme ça moi.
Je me tus une fois de plus, que pouvais-je dire? Je me contentai de regarder le soleil se lever quand quelque chose me turlupina.
-En faîtes, pourquoi es-tu là?
-Je me suis réveillé en sursaut après un cauchemar, j'ai regardé par la fenêtre et je t'ai vu t'asseoir dans l'herbe et comme je savais pourquoi tu étais comme ça j'ai décidé de te tenir compagnie.
-Toi un cauchemar? Je croyais que tu n'avais peur de rien.
-Ouais mais c'était à cause de toi que j'en ai fait un.
-De moi?
-Oui! Tu étais là avec tes trois mains! Tu voulais m'attraper un truc dans le genre. Tu étais vraiment flippante!
-Bah! Je préfère que tu rêves de moi comme ça qu'autrement si tu vois ce que je veux dire.
-Oh mais ne t'inquiète pas ce n'est pas le premier rêve que je fais sur toi...
Je devais être rouge pivoine tellement que j'étais gênée.
-Je voudrais savoir.
-Oui? Dis-je contente de changer de sujet.
-Chaque fois que je te demandais de sortir avec moi, (Ah bah non en faite, il ne change pas de sujet) tu m'as toujours dit non, mais tu ne me dis jamais pourquoi.
-Euh... Bah...
-Tu vois tu n'as même pas d'excuses. J'ai pensé pendant un moment - et je le pense toujours - que c'était parce que tu pensais des choses de moi qui ne sont pas vraies. Je me trompe?
-Non pas tellement en faîtes.
-Tu écoutes trop les rumeurs. Comme celle qui disait que je couchais tout les soirs avec une fille différente. J'ai raison?
-Oui entre autres...
-Ouais bah c'est faux! Et comme celle qui disait que je faisais exprès de me faire prendre par Rusard pour que tout le monde sache que je suis sorti en douce. Et bah pareil. Aucune n'est vraie, à part celle que je t'aime plus que tout.
Je le regardai pour la première fois depuis qu'il était là. Il était également en pyjama. Pantalon rayé bleu et un T-shirt blanc. Il avait encore les marques de l'oreiller sur la joue ce qui me fit sourire. Ses cheveux étaient encore plus décoiffés que d'habitude - j'aurais jamais crue que c'était possible - . A part ça il avait la tête baissée et rougissait un peu.
-Tu sais, je pense que l'on raconte beaucoup de choses mais pas beaucoup sont vraies. Dis-je en regardant de nouveau la surface du Lac Noir.
-C'est censé être un message pour dire "les rumeurs sur moi aussi sont fausses"?
-Entre autre.
-Les rumeurs que j'ai entendues sont: Que tu es sortis avec Amos Diggory qui a deux ans de plus que toi, que tu es complètement chtarbée, que tu une fane inconditionnée de ce que tu appelles: "soucoulat" et que tu as un lapin que s'appelle Nesquik.
-Ce n'est pas des rumeurs ça.
Il rigola, je le rejoignis. Je... Je rigole avec Potter? Houla mais ça ne va pas bien, faut que je me calme.
-J'ai compris que tu ne voulais pas sortir avec moi, j'ai bien remarqué qu'à chaque fois que je te demandais je me recevais une gifle. Changea-t-il de sujet.
-A propos de ça, je te fais mal?
-Tu rigoles c'est comme une caresse tes gifles. Enfin ce que je veux dire c'est est-ce que tu me taperais si je te demandais juste que l'on soit ami tous les deux?
Mon cœur rata un battement, c'est vrai je n'y avais jamais vraiment pensé. Pour moi haïr Potter était naturel. Et pourquoi pas après tout, je n'avais rien à perdre.
-Je veux bien Potter ! Dis-je tandis que son sourire s'agrandissait de plus en plus. Mais pas d'avance compris?
-O.K mais commence par m'appeler James. Dit-il en me tendant sa main.
Je la pris et nous nous serrâmes la main solennellement et je dis:
-D'accords, James.
-Ouah! Je crois que c'est la première fois que tu dis mon prénom.
-Oui peut-être.
-Je commence à avoir froid! Pas toi?
-Si un peu, dis-je en me frottant les jambes.
-On rentre?
En signe de réponses je me levai et lui tendis ma main pour l'aider à se relever. Il passa son bras autour de mes épaules, je me redis un peu. Il le remarqua:
-Déstresse, juste amis!
-Juste amis. Répétai-je pour me convaincre.
Nous nous dirigeâmes vers le hall. Cette fois c'est lui qui ouvrit la porte, je fus bien contente. Beaucoup d'élèves étaient déjà levés. Nous allâmes alors prendre un petit déjeuner dans la Grande Salle. A notre arrivée bras dessus bras dessous beaucoup d'élèves se retournèrent, des visages étonnés apparaissaient et ainsi que des petits jeux de coude au voisin. Je rougis. Heureusement on s'assit vite, et pour ne pas prêter à confusion, on s'assit côte à côte.
-Bon, "premier" repas ensemble on dirait.
-Oui on dirait effectivement!
-Tu déjeunes quoi le matin? Me demanda-t-il.
-Un yaourt ou un thé, j'ai horreur du lait.
-Tu sais qu'il y a du lait dans le yaourt? Dit-il en me tendant un yaourt aux fraises.
Comment savait-il que c'était mes préférés? Pour répondre à ma question muette, il rajouta:
-Je t'ai souvent vu prendre ce yaourt le matin mais des fois quand il n'y en a pas tu en prends à la framboise.
-Pourquoi tu as demandé alors? Demandai-je en prenant le yaourt et en retirant l'opercule.
-Pour être sûr.
Je rêve où il rougit? Il prit alors du café et s'en servit dans sa tasse. Il fumait encore, rien qu'à l'odeur ça me dégoûtais, mais bon tant pis.
-Pourquoi tu regardes le café comme ça?
-J'aime pas ça!
-Et ben! On est difficile on dirait!
-Oh! Ça va ça doit être les deux seuls trucs que je ne peux pas avaler! Dis-je pendant qu'il riait et que j'en enfonçai ma cuillère dans mon yaourt.
-Les deux seules choses avec: les pruneaux, les olives, le melon, les brocolis, les...
-Bon, bon, le coupai-je en souriant, OK, ça doit être deux des NOMBREUSES choses que je ne mange pas!
Lui buvait son café, moi je mangeais mon yaourt à la fraise. Une fois mon laitage fini je tendis le bras pour atteindre le panier de confiture mais James fourra la main dedans et en sortit un pot de confiture de pomme - celle que je voulais prendre au départ - et me le tendit.
-Tu m'espionnes souvent quand je mange ou je me fais des idées?! Demandai-je en le prenant.
-Euh... Ça m'arrive, c'est pour me renseigner.
Je me débattis avec le couvercle pendant une petite dizaines de minutes - sous les rires de James - avant qu'il ne consentit enfin à m'aider. Il prit le pot et tourna le couvercle sans aucun efforts. Voyant mon regard éberlué, il éclata de rire de plus belle et me tendit le pot:
-Merci, bougonnai-je entre mes dents. Ce qui ne fit qu'accentuer son fou rire, auquel je me joignis quelques temps plus tard.
Je me fis donc ma tartine de confiture de pommes - Miam! - mais James regardait ailleurs d'un air énervé. Je me retournai à mon tour et vu Severus qui se rapprochait de plus en plus de nous. "Oh! Mais on est dimanche matin" pensai-je à haute voix! Et le petit déjeuner du dimanche matin s'est sacré! Il s'arrêta à un mètre de moi. Tout le monde nous regardait à présent. Severus dit:
-J'y crois pas tu ne veux pas me pardonner mais tu veux bien lui pardonner!
-Et si on allait en discuter dehors, hum? Dis-je en me levant. James tu n'as qu'à rester là les autres ne vont pas tarder je pense et je t'autorise à tout raconter à tout le monde à condition que tu ne bouges pas d'un centimètre avant mon retour.
Il fit oui de la tête, je partis devant en tirant la manche de Severus. Tous les regards étaient braqués sur nous. Nous arrivâmes dehors.
-J'ai besoin que tu m'expliques, tu as toujours détesté ce mec, alors pourquoi tu déjeunes avec lui.
-Je te l'ai dit une fois! Je donne toujours une deuxième chance à tout le monde désolée, je suis comme ça.
-Lily, tu me manques et je sais que j'ai fais des erreurs avant mais je te jure ça n'arrivera plus.
-Ouais tu dis ça, je craque, je te pardonne, et tu recommences. Là j'en ai marre. Hier c'était la goutte d'eau! Je n'en peux plus, la coupe est pleine alors essaye de m'oublier!
Je commençai à repartir quand Severus me tira par le bras. Je me retrouvai dans ses bras, mais je commençai à me débattre. Il me serrait tellement fort.
-L-lâche moi Severus, t-tu me sers trop fort! T-tu me fais mal Severus arrête!
-Elle t'a dit de la lâcher! Dit une silhouette en sortant d'un buisson: James.
Severus me lâcha, je tombai par terre pour reprendre mon souffle. Après m'être calmé je me rendis compte de la gravité de la situation. James tenait Severus par le col de son T-shirt. Je me levai et pris le bras de James. Comment avais-je pu croire qu'il ne bougerait pas?
-James calme toi, s'il te plaît. James regarde-moi!
Narrateur James Potter
Il a osé toucher Lily sans son autorisation. Je le pris par le col de son T-shirt, Lily était à terre, je risquai un petit regard dans sa direction elle était en train de reprendre son souffle.
-Tu ne l'approche plus c'est clair?! Criai-je énervé.
-James calme toi, s'il te plaît. James regarde-moi! Dit Lily une main sur mon bras.
Je la regardai droit dans les yeux. Ah ses yeux! Ils voulaient tout dire ses yeux et c'était la première fois qu'elle me regardait comme ça. Elle m'implorait par son regard de le laisser tranquille, doucement je lâchai Servilus. Et revenais à la réalité, je lui dis:
-Si tu touches à ne serait-ce à un cheveu de Lily, je te jure que je te ferais ta fête! C'est clair!
-L-limpide... Dit mon adversaire couard.
Il partit vers les cachots.
Quelques minutes plus tard.
Narrateur: Lily Evans
J'étais assise en tailleur à côté de lui, mais aucun mot n'avait été échangés depuis l'incident . Ce sont les maraudeurs qui arrivèrent en premier. Ils s'arrêtèrent à l'embrasure de la porte les yeux ronds. Black, euh, Sirius fut le premier à réagir. Il courut dans notre direction suivit de près par les deux autres: Peter et Remus. Sirius s'assit en face de nous un grand sourire sur le visage et nous demanda:
-Sérieux?
-Bonjour Patmol, oui je vais bien ce matin! Dit James avec ironie.
-Tu m'étonnes que tu ailles bien. Alors depuis quand? Dit-il en me regardant.
-Ce matin, dis-je. Et juste en amis! Précisai-je en insistant sur le mot "amis".
Remus et Peter arrivèrent à ce moment-là. Sirius se tourna vers eux en tendant la poche de sa veste.
-Par ici la monnaie!
Les deux arrivants s'assirent et fouillèrent dans leurs poches pour en sortirent des pièces en or.
-Vous avez parié sur nous?! M'interloquai-je.
-Oui comme pratiquement tous les élèves de Poudlard. Moi, j'ai dis aux autres que tu arrêterais de gifler James avant Noël! Et je me suis donc fais deux galions. Dit-il en entamant une danse de la joie.
-Bonjour Lily, dit enfin Remus.
Je lui rendis son bonjour et regardai les autres élèves. Effectivement beaucoup étaient en train de s'échanger de la monnaie, je vis même Mme McGonagall donner une pièce à Dumbledore . Mes amis arrivèrent Sirius fit de grands signes avec ses mains, histoire qu'ils nous voient bien. Le groupe s'arrêta net, et Molly pointa le doigt vers nous en tremblant.
VOUS LISEZ
Le début d'une belle histoire...
FanfictionDes amis, des bêtises, des amours, des surprises, de la magie, des trahisons, des complots, des pleurs, des cris, des pertes... des vies. La vie de Lily Evans, jeune sorcière qui entame sa cinquième année à Poudlard avec ses amis et ses soucis. Bien...