Le début d'une belle histoire...

Chapitre 16

Je grelottais à nouveau. James lui était en pleine forme. Le propriétaire de l'abri arriva mais dès qu'il nous vit, ses traits s'adoucirent et il rigola devant la scène. Ce qui l'empêcha de nous disputer pour le boucan qu'on avait dû faire chez lui. On rentra rapidement à Poudlard. Cette journée allait rester dans nos mémoires très longtemps.

3 Novembre 1975

Narrateur: James Potter

Cela faisait plus d'une semaine que je n'avais pas parlé à Lily. Ça ne m'enchantait pas, mais elle tenait à m'ignorer pour je ne sais quelle raison. Elle passait son temps toute seule, elle ne faisait que travailler dans sa chambre, mangeait à l'écart. Elle ne nous parlait plus. Elle ne voulait parler qu'avec Rose, mais à chaque fois qu'on essayait de lui soutirer des infos, elle faisait semblant de ne pas nous entendre ou alors nous répondait qu'elle n'en savait rien. Cette situation me déplaisait mais dès que je croisais Lily dans les couloirs, elle partait en courant dans la direction inverse. Je n'y comprenais plus rien, toutes les nuits je me repassais en boucle les moments où j'aurais pus la blesser. Les moments qui expliqueraient son attitude. J'allais toutes les nuits dans sa chambre et la regardais dormir. C'était le seul moment de la journée où je pouvais la regarder sans qu'elle s'enfuie. Je regardai souvent la carte du maraudeur pour voir où elle se trouvait donc où je pourrais le mieux la coincer pour qu'elle m'explique. Je n'étais pas le seul dans ce cas, tout le monde essayait de lui parler, mais comme toujours ce n'était que Rose qui avait le droit à ce privilège. Elle aussi était des fois distante avec nous, mais beaucoup moins que Lily. Souvent quand je regardai la carte, je l'y voyais disparaître soudainement au niveau du septième étage. Je me rendais donc sur place pour savoir comment c'était possible. Aucune personne à part les professeurs ne pouvait transplaner en dehors du château et même si c'était possible, elle n'avait pas encore eu son permis de transplanage. Cette possibilité était donc impossible. Elle réapparaissait toujours au même endroit comme par magie, quelques heures plus tard. Je me souviendrais toujours nos dernières paroles échangées. On était sous l'arbre où on s'asseyait d'habitude. On était le 27 octobre, je m'en souviens très bien. Elle n'était pas très bien depuis le repas du midi...

Flash Back du 25 octobre

J'essayais de lui remonter le moral, j'étais assis, adossé contre le hêtre, elle, elle était assise entre mes jambes son dos sur mon torse et arrachait l'herbe devant elle. Je luis fis quelques bisous dans le coup mais elle ne se retourna pas comme elle le faisait tout le temps pour que j'embrasse ses lèvres.

-Lily, qu'est-ce qui ne va pas ? Lui demandai-je soucieux.
-Rien... Répondit-elle en jetant plus loin les restes du brin d'herbe.
-Je ne te crois pas. Tu ne pourras pas me la faire à moi, aux autres peut-être mais pas à moi !
-...
-Lily, tu peux tout me dire tu sais ! L'encourageai-je.
-Non... Elle se leva et je fis de même. Je-Je ne peux pas te dire. Mais je te le promets que ce n'est pas de ta faute. Ne crois surtout pas ça parce que ça me rendrait malheureuse.
-Mais... Dis-je en me rapprochant d'elle.
-Laisse-moi parler s'il te plait, dit-elle en posant sa main sur mon torse. Je... C'est pour ta sécurité, je te le jure !
-Lily, ne dis pas ça, je t'en pris.
-C'est la vérité...
-Lily écoute ! Si tu as le moindre problème avec quelqu'un dit le moi ! Je pourrais t'aider, te protéger ! Lâchai-je en un soupir.

Je sentais des larmes venir. Lily avait baissé la tête, comme si elle ne voulait pas me regarder. C'est lorsque je vis une goutte tomber au sol en dessous d'elle que je compris. Elle releva la tête, ses yeux étaient rouges et de grosses larmes roulaient le long de ses joues roses.

-Justement...

Elle me regarda quelques secondes et se détourna. Je lui attrapai la main mais elle se dégagea et partit. Je restai planter ici, ne prenant pas garde aux larmes qui coulaient de plus en plus. Au bout de quelques minutes, ne pouvant plus tenir debout je m'assis et pris ma tête entre mes mains.