Chapitre 36

1K 52 7
                                    

Ce n'était pas franchement la nuit la plus romantique qu'on ait passé tout les deux mais j'aime m'occuper d'elle et je pense qu'elle a apprécié également. Elle finit finalement par s'endormir et ne plus se réveiller pour vomir et je m'endormis aussi. La tête posée sur la baignoire.



17 Avril 1976
Narrateur : Lily Evans


J'avais passé toute la nuit à vomir dans les bras de James. Il m'avait transporté de ma chambre à la salle de bain sans que je ne m'en rende compte et il avait fait l'action inverse tout aussi discrètement. Je me réveillai donc dans mon lit, James était à quatre pattes dans la salle de bain.

- Oh merde, ne me dis pas que t'es en train de nettoyer.
-Tu veux que je te laisse tremper dedans ? Me demanda-t-il en relevant la tête.

Il rit mais il revint à la réalité très vite en agrandissant les yeux et en plongeant, la bassine vide à la main, vers moi. Je me penchai au dessus. Mais non.

-Fausse alerte.

Il se laissa retomber au sol. Et je reposai ma tête sur mon oreiller.

-T'es vraiment resté toute la nuit ?
-Ouep.
-Tu m'aimes toujours ?

Il rit. Sauf que j'étais vraiment sérieuse. Il avait du passer toute la nuit avec moi et ... enfin ce que j'éjectai de mon corps quoi. En plus l'odeur, je n'ose même pas imaginer. Il se releva et me tendis un livre. Je le pris et lu le titre : « Sortilèges de maison »

-T'avais raison.
-J'ai l'impression que ça t'étonne. Sympa. Dis-je en basculant sur le dos difficilement. A propos de quoi ?
-Il y a des trucs bien à la bibliothèque.
-Wow. T'es allée à la bibliothèque tout seul !
-Je t'avoue qu'Irma m'a regardé bizarrement.
-Pourquoi tu appelles Mlle Pince, Irma ? Demandai-je presque outrée par sa familiarité envers un membre du personnel de Poudlard.
-Parce que c'est son prénom et qu'elle était en 7eme année l'année dernière. Et... Hésita-t-il.
-Et... ? Insistai-je.
-Et que je suis sortis avec en troisième année.
-Ah ouais ?
-Mmm...
-Ne me dis pas que tu es sorti avec Rusard parce que là je crois que plus jamais je ne te reparlerais.
-Gna gna gna.

Je ris et il en fit autant

-Il est quelle heure en fait ?
-17 heures.
-Faut que j'arrête de dormir. Je loupe carrément des passages de ma vie là !
-Ah mais c'est clair ! D'ailleurs il y a des paris en route alors remets t'en vite s'il te plait !
-A propose de... ?
-Je te dis pas ça risque de compromettre les résultats.

Je me redressai un peu et passai mes jambes par-dessus le lit. J'enfilai mes pantoufles et me levai. Je me sentais beaucoup mieux déjà.

-Je sens que je vais gagner, murmura-t-il en se couchant dans le lit et en ouvrant le livre de sorts
-Quoi ?
-Non rien.

Je me dirigeai vers la salle de bain. Elle était nickelle. Je m'enfermai dedans et commençai à me laver. Je me sentais crade après avoir passée deux jours dans mon vomi. Je me décrassai à fond et sortis de la douche. Je sortis de la salle de bain, habillée et un serviette autour de la tête. Je ne m'attendais pas à voir Andromeda, Alice, Molly, Frank, Arthur, Remus et James assis sur mon lit en rang d'oignons.

-Et voilà mon cheval de course ! S'exclama James en se levant.
-Pardon ?

Mes amis sifflèrent et James se positionna derrière moi, ses mains sur chacune de mes épaules. C'est quand je regardai attentivement toutes les têtes présentes que je compris. Un sourire se dessina sur mes lèvres

-Non ?!

Je me précipitai dehors en courant. Je traversai le couloir en me frottant les cheveux dans ma serviette. Je m'empressai d'entrer dans les dortoirs des garçons et ouvris brusquement la porte de la chambre de James et de Sirius. Sirius grogna et se cacha la figure dans les couvertures. J'explosai de rire. Je poussai les volets fermés se qui provoqua un nouveau grognement. Je me jetai sur le lit et sautai sur le matelas en hurlant. Sirius se dégagea et me faucha les jambes. Je le regardai et ouvris grand les yeux. Je me levai en quatrième vitesse et rejoint mes amis en hurlant.

-IL EST VERT ! IL EST VERT ! IL EST VERT !

James explosa de rire et moi je retournai dans la chambre de Sirius. Pour le réveiller en « douceur ».

On était tous assis dans la Grande Salle. Sirius s'était levé et dormait sur la table. Je me sentais tellement mieux. Je n'étais plus malade et j'avais même eu le droit d'embrasser James sans risquer de lui donner la mort.

-Bon, qu'est-ce que j'ai manqué en deux jours ?
-Andromeda a reçu une demande pour sortir avec elle ! S'exclama Molly tout sourire.

Je regardai mon amie étonnée, elle rougit.

-Ah !!! De qui ? Demandai-je comme si de rien n'était.
-Nolan Powel !
-Attends, le beau brun aux yeux bleu de Serdaigle ?
-Celui-là même Lily!
-Quel beau brun ? Me demanda James.
-Serais-tu jaloux ? Demanda Sirius qui apparemment ne dormait pas vraiment depuis tout à l'heure.
-Et... ?
-Et elle a dit...
-Oui. Continua Andromeda le sourire aux lèvres.

Mon regard se posa par mégarde sur Remus qui souriait comme un débile.
Je changeai de sujet, le déviant sur les cours que j'avais manqué. Alors que je venais tout juste de finir de recopier les leçons et les cours, le fameux Nolan arriva et embrassa Andromeda à pleine bouche. J'ouvris grand les yeux d'étonnement. Alice explosa de rire devant l'action subite et tout le monde en fit de même jusqu'à ce qu'ils décident, tout les deux, de quitter la pièce.

J'aidai Sirius pour remonter dans sa chambre. Il était carrément mal en point et je m'en voulais de l'avoir forcer de sortir de son lit. Je le bordai et fermai son volet. Lorsque j'allais éteindre sa lampe de chevet je tombais sur une photo de lui et Rose en train de rire. Je la pris pour la voir de plus près. Je me souvenais de ce jour-là. J'avais pris cette photo au bord du Lac, à l'endroit même où on avait lavé Sirius. Qu'est-ce qu'ils sont beau là... Je reposai la photo lorsque je sentis des larmes venir.

-J'ai trié ses affaires qui étaient dans ma chambre. Ca t'intéresse ?
-Oui s'il te plait.
-Je t'amènerais les cartons.

Il me remercia et je quittai la pièce. J'entrai dans ma chambre et rejoignis James dans le lit. Il était en train de regarder la carte du Maraudeur et je posai ma tête sur son épaule pour la regarder également. Je n'arrivais toujours pas à comprendre comment ils avaient pu faire ce miracle sans jamais écouter en cours. Encore une dizaine de point se trouvaient dans notre Salle Commune. Tous les autres Gryffondors avaient déjà retrouvé leurs chambres.

-T'as parlé à Remus ?
-Oui, il est sincèrement content pour elle. Et puis il m'a dit que du coup il allait aussi sauter le pas avec Lottie.
-Pourquoi 'du coup'?
-Il n'osait pas avant parce qu'il avait peur que Meda lui reproche de passer du temps avec Lottie donc moins avec elle.

James finit par déplier la carte entièrement par terre et on se déplaçait à quatre pattes dessus. Je vis ainsi Rusard dans son bureau avec un élève qui m'était inconnu de nom. Dumbledore dans son bureau avec le professeur McGonagall. Deux élèves de Gryffondor dans les couloirs ...Toutes les salles communes. Et tous les professeurs dans les couloirs pour les rondes de nuit. Après quelques minutes de contemplation, James décida que j'avais surement assez regardé et se coucha de tout son long sur la carte, sa tête entre mes mains. J'essayai de le pousser mais c'était peine perdue. Je me couchai finalement à côté de lui, nos têtes et nos épaules se touchant.

-Tu veux te coucher ?
-Je viens de me lever ! Protestai-je.

Il explosa de rire.

-Mais si tu veux dormir vas-y, je vais lire.
-Tu veux lire ?
-Tu veux dormir ?
-Non.
-Non.

Je me retournai sur le ventre pour le regarder. Mon regard passa sur la carte et je m'arrêtai net.

-Oh. Il n'y a pas la Salle Sur Demande.
-Je ne l'a connaissais pas avant que tu ne me la montre.
-Ca te dit une petite virée nocturne ?
-Si c'est toi qui propose ! Attention Miss Evans vous allez enfreindre le règlement.
-A croire que ça devient une habitude quand on te côtoie.

On plia la carte et il partit chercher sa cape dans sa chambre. Pour m'occuper je fis léviter les cartons de Rose et le rejoignis dans sa chambre. Dans un grand silence, je les déposai sur le bureau. On sortit sur la pointe des pieds mais au moment de refermer la porte une voix endormie s'éleva de la couche.

-Faîtes pas de bêtises.
-Tu nous connais.

On referma la porte sans attendre de réponse. On vérifia que le couloir était désert et on se recouvrit de la cape d'invisibilité. James vérifiait sur la carte que personne ne se trouvait à proximité régulièrement et on arriva devant l'entrée secrète de la Salle Sur Demande sans encombre.

-Qu'est-ce qu'on demande ? Chuchotai-je.
-Quoi ?
-C'est la Salle Sur Demande. On demande quelque chose à la salle.
-Ah ! Euh...
-Du calme ?
-Oui du clame et du confort.
-Par exemple.
-Et ça marche comment après ?
-Comme ça.

Je le dirigeai devant le mur et passai trois fois devant en pansant à un endroit calme et confortable. La porte se dessina dans le mur et on s'y glissa avant de la refermer. Le sol était mou, je m'habituai doucement à la pénombre tandis qu'on laissa tomber la cape. La pièce était assez petite, 5 mètres sur 5 environ, bordeaux, le sol était fait que d'un grand matelas plein d'oreiller partout et les seuls éclairages provenaient de petites lampes à l'huile dispersée un peu partout dans la pièce.

-Wow.

On se débarrassa de nos chaussures et on s'assit sur le matelas. Moi, en tailleur un coussin serré entre mes jambes, James, couché sur le côté, appuyé sur un coude en face de moi.

-C'est magnifique, s'exclama-t-il.

On contempla un petit moment la pièce avant de se coucher, James sur le dos et moi sur son torse. On parla un peu de tout et de rien. Du nouveau couple et du futur nouveau couple peut-être. De Sirius. De Quidditch – même si j'étais larguée au bout de quelques minutes.

-Tu ne trouves pas que Peter a changé ces derniers temps ? Lui demandai-je. Il est moins avec nous et quand il est là il ne dit rien.
-Il a toujours été timide mais même si Remus et moi lui avons pardonné pour le coup de la pleine Lune, ce n'est pas le cas de Sirius. Du coup il se la ferme en sa présence et comme Sirius est toujours avec nous...
-Non mais même quand Sirius était parti.
-'sais pas, un jour je l'ai vu avec un bouquin qui ne parlait sûrement pas de trucs joyeux. Il m'a dit que c'était pour le soutien en Défense Contre les Forces du Mal.
-Genre ?
-Magie Noire.
-Ah. C'est peut-être vrai, entre nous je l'imagine mal dans ce genre de truc.
-Moi non plus, il a toujours été discret mais c'est un mec en or, il a tord de se cacher derrière les autres. Certes il est maladroit et pas très courageux mais ce type ne te trahirait jamais. Il a même eu le béguin pour toi pendant une période.
-Ah. Je n'avais pas remarqué.
-Discrétion.
-Plus que toi ce n'est pas bien compliqué ! J'ai la tête pleine de questions.
-Et bien posez-les Miss Evans, je tacherai d'y répondre avec la plus infime justesse.
-Quand vous avez décidé de faire ce clan ? Les Maraudeurs, ça vient d'où ?
-Première année, des élèves de 7ème année avaient fait une blague à des Serpentard et on était tous les quatre sur les lieux. J'étais déjà ami avec Sirius mais pas trop encore avec Remus et Peter. Bref, on est atterrit chez Rusard et on s'est pris une retenue. Après on a décidé de faire ce pourquoi on avait été accusé à tord et puis on a recommencé encore et encore.
-J'y crois pas, ça se passe depuis 5 ans ?
-Ouais et puis en 2eme année on a découvert pour Remus en le suivant et en 3eme on est devenu animagus
-Ca doit être cool de se transformer.

Pour toute réponse, il se transforma en cerf et je me retrouvai à serrer les flancs d'un cervidé. Je reculai par reflexe.

-Wow.

Je ne l'avais jamais vu d'aussi près sous cette forme et je vis sans mal les carrés de pelage plus foncé autour de ces yeux. J'explosai de rire.

-Tu portes même tes lunettes en cerf !

Il se retransforma en riant et je me recouchai sur lui.

-Pourquoi c'est toi qui garde la cape et la carte ?
-La cape c'est la mienne, mon père me l'a donné. Un truc père fils quand on entre à Poudlard en quelque sorte. Mais si un Maraudeurs me la demande je lui prête sans aucun problème. Et la carte, celui qui en a besoin la prend. Elle est toujours au même endroit pour éviter de la chercher pendant trois plombs.
-En faîte c'est carrément organisé votre truc.
-Bah oui qu'est-ce que tu crois. On ne fait pas les choses à moitié !

On resta silencieux un moment puis je posai mon menton sur son torse et le regardait.

-T'es belle.
-T'es joli.
-On ne dit pas d'un mec qui est joli ! Se plaignit-il en regardant le plafond.
-M'en fou t'es joli. Dis-je en reposant ma tête sur son torse.

On s'endormit quelques heures plus tard. Dans les bras l'un de l'autre. Baignant dans les mêmes rêves et dans la même chaleur. Jusqu'à ce que le jour nous sépare.

Le début d'une belle histoire...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant