Voyage Interdit

Chapitre 7

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Sebastian :

Comme dirait mon coach : il est temps de changer la stratégie du jeu et de passer la ligne bleue. Fort de cette nouvelle tactique, je reste immobile, les bras le long du corps. Avec un peu de chance, elle finira par descendre...

Je patiente ainsi plusieurs minutes, tout en lui souriant, histoire de la mettre à l'aise. Je me tais et j'attends, ce qui n'a jamais été mon fort... Toutefois, mes efforts portent leurs fruits, car elle retrouve une respiration moins saccadée, plus calme.

Tout en me passant une main dans les cheveux – c'est fou comme certaines habitudes sont tenaces – je lui tends simplement la main et lui propose de me rejoindre.

***

De son côté, il est immobile, enfin tranquille. Il se passe une main dans les cheveux et plonge ses yeux dans les miens. GLOUPS... Ah, ce regard... !

— Je te propose de descendre... tu veux bien, s'il te plaît ? ronronne-t-il – Oui, parfaitement il ronronne le fourbe, avec sa voix de velours – en tendant la main vers moi.

Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée. Vu la façon dont il m'a chargée à peine quelques secondes auparavant, et malgré l'air inoffensif qu'il affiche maintenant, je suis sceptique. Je décide d'ignorer sa main tendue : main égale piège, reste vigilante Stella !

— Pourquoi ?

— Je serais plus à l'aise pour discuter avec toi, déjà.

— Je ne te fais pas confiance.

— C'est la meilleure ! J'ai une inconnue collée au plafond de mon couloir, mais c'est TOI qui n'as pas confiance ?!

— Oui, c'est vrai qu'à première vue... tout ça peut te paraître un peu étrange... mais ça l'est presque autant pour moi, je t'assure !

— OK... Me voilà donc rassuré... On peut dire qu'au moins tu as le sens de la mesure, me lance-t-il avant d'exploser de rire.

Il recule un peu en levant les mains au-dessus de sa tête, puis me fait signe de le rejoindre en m'adressant un sourire... Waouh ! THE sourire...

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Sebastian :

D'accord... à première vue, c'est loin d'être gagné ! Mais on n'est pas attaquant dans l'équipe des Bruins pour se défiler à la première pénalité.

Allez, j'insiste encore... percer la défense de l'adversaire, ça me connaît ! Je fais valoir tous mes arguments – ils sont nombreux – et surtout, je lui sors le grand jeu : mon sourire...

Ça marche à chaque fois ! Enfin... presque.

Waouh... Celui qu'elle me lance en retour est juste époustouflant. Je ne sais pas lequel de nous deux a l'avantage. Le coach dirait : un point partout ! Palet au centre !

Je lui balance un petit clin d'œil reconnaissant quand elle se décide, après mûres réflexions, à regagner le sol.

Je m'avance avec précaution, pour ne pas l'effaroucher – comme si j'allais effaroucher un rêve... Mon Dieu, j'en tiens vraiment une sévère !

J'ai tellement envie, besoin de la toucher, que je crispe les poings à m'en faire mal – enfin, si je pouvais encore sentir quelque chose, ce qui n'est plus le cas.