La guilde de Raven

Prologue

Bonjour à tous , ceci est ma première histoire tout droit sortie de mon imagination ( ma petite caboche ^^ ) j'espère qu'elle vous plaira . N'hésitez surtout pas à me dire ce que vous en pensez en commentaire . Bonne lecture ^^ .
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La jeune femme avançait difficilement.

La tempête, qui grondait depuis quelques heures, avait attendu le moment le plus opportun pour se déchaîner sur la frêle personne et sa raison d'être; elles venaient d'atteindre les contreforts d'ivoire, passage, dit infranchissable. Le vent étant devenu trop fort pour avancer, la jeune femme décida de se reposer un instant - le plus court possible - avant de continuer son périple.

Elle s'assit ou plutôt s'affaissa contre la paroi aux couleurs laiteuses, elle était épuisée. Cela faisait deux jours que sa maîtresse l'avait envoyée dans ce lieu reculé pour une mission des plus importantes. Elle devait sauver son enfant.

Pourquoi? C'est très simple, cette petite fille si fragile était née de l'union d'une elfe -une princesse enlevée à son royaume- et de  la pire ordure qui puisse exister, l'homme qui avait fait de sa vie  un enfer, le roi Kerlios. Celui-ci était puissant, trop puissant pour que l'elfe puisse tenter quoi que ce soit. Évidemment, ce bébé n'avait été conçu qu'avec l'accord d'un seul des deux parents mais malgré tout, la princesse - devenue reine - apprit à aimer cette petite chose grandissante avec tout l'amour d'une mère.

Cependant, son époux, n'éprouvait pas les mêmes sentiments à l'égard du bébé, il avait de l'ambition et de grands projets pour cet enfant. La reine savait que laisser la chair de sa chair vivre ici serait la laisser aux mains d'un démon. Elle ne pouvait se résoudre à cela.

Le jour de l'accouchement arriva et la reine donna naissance à une petite fille; elle était magnifique. Ses yeux, avaient la couleur d'un ciel d'été, ses cheveux, aussi fins que de la soie d'araignée étaient d'or, ses cils ressemblaient à des ailes de papillon, son petit nez était à croquer et sa minuscule bouche avait la couleur des pétales de rose. La reine prit sa fille dans ses bras et lui embrassa le front; elle ne laisserait jamais son enfant ici. Elle se savait faible et ne serait pas en mesure de la protéger du le roi. Il fallait qu'elle agisse, et vite.

Le lendemain, quand celui-ci apprit la nouvelle de la naissance de son enfant, il vint lui même aux nouvelles. La reine et les sages-femmes lui firent alors savoir que l'enfant était mort né et que la reine avait chargé sa servante favorite d'aller enterrer le corps. Le roi entra alors dans une rage folle, il dégaina son épée et transperça de sa lame, le corps de son épouse horrifiée, Les trois autres femmes présentes dans la pièce, subirent le même sort.

Repenser à ces souvenirs chamboulèrent la servante au plus haut point.

Après avoir nourri le bébé avec du lait de chèvre et s'être reposée, la servante repris son ascension vers le lieu où l'enfant devait être élevé. La reine ne lui avait pas dit grand chose sur cet endroit mais de ce qu'elle savait, il s'agirait d'une guilde d'assassins. Quand elle  lui avait appris où elle souhaitait envoyer sa fille, la jeune femme ne l'avait pas crue. Envoyer un bébé dans cette guilde serait l'envoyer à la mort! Mais la reine savait ce qu'elle faisait, là-bas, sa fille apprendrait à se battre, elle ne deviendrait pas aussi fragile  qu'elle qui n'avait pu se défendre face au diable réincarné qu'était son mari. Là-bas elle aurait une chance de survivre.

Désormais, la jeune femme ne pouvait plus reculer, après avoir traversé les contreforts, elle  se trouvait face à un immense pont de bois suspendu au dessus du vide. De là où elle était, elle ne pouvait apercevoir la rive opposée, elle distinguait seulement de vagues formes à travers le brouillard dansant. La servante prit son courage à deux mains et commença la traversée du pont.

Un long quart d'heure plus tard, elle se retrouva face à la porte la plus colossale qu'elle n'eût jamais vu.
Elle était arrivée. Elle prit dans ses bras la petite fille emmitouflée dans un grand tissu blanc, la regarda pour la dernière fois et la déposa devant l'immense porte cloutée avec à côté d'elle, une lettre rédigée de la main de la reine.

- Bonne chance jolie Cynthia, sache que jamais tu ne seras seule.

Elle lui tourna le dos après avoir embrassé son petit nez rosi par le froid et disparut dans le brouillard.