Chapitre 6

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Le village d'Hemligstad vient de subir une tragédie. Les télévisions se sont rassemblées pour diffuser les premières images. Le mal se répand dans les villes avoisinantes. L'armée de Feulkhan s'agrandit de jour en jour. Au bout d'une semaine, elle compte près de dix mille faucheurs répondant aux ordres de leur maître démoniaque. L'armée est mobilisée avec une l'aide de l'ONU. La malédiction des enfants devient une affaire d'État. Les plus hauts dirigeants du globe se réunissent afin de prendre des mesures d'urgence. Une cellule d'enquête est ouverte afin de récolter un maximum d'information. Peu de temps après sa création, les premiers résultats sont à la hauteur des craintes. La même matière noirâtre trouvée derrière chaque enfant disparu semble d'origine inconnue sur terre. On ne lésine pas sur les moyens, les plus grands chercheurs sont appelés sur ce phénomène. La malédiction s'étend aux pays voisins comme la Norvège, la Finlande, le Danemark et la Pologne, une unité militaire indépendante est alors mise en place. Elle est constituée d'une centaine de soldats surentraînés venant de pays européens, mais aussi des États-Unis qui fournissent un appui financier et logistique considérable. Le Général Ibanov est nommé à la tête de cette armée qui ne cesse de grandir. Un quartier général est installé en Allemagne, car les chercheurs redoutent que le mal ne s'étende à ce pays dans les prochains jours. Il veut se tenir prêt au bon moment.

02 Avril 2015

L'I.M.U (independant military unit) se prépare à agir pour la première fois au Danemark. Sa première mission a pour objectif de collecter des preuves ainsi que des images vidéo permettant ainsi de prendre les mesures nécessaires contre ce mal. Le colonel Hotkins est désigné à la tête du groupe d'intervention. Dans une salle secrète, les dizaines de moniteurs indiquent des cartes topographiques montrant la progression de cette malédiction. Une table ronde située au centre sert de lieu de rapport et de commandement. Une dizaine d'hommes y sont rassemblés. Parmi eux, le Général Ibanov prend la parole. Sa carrure et les décorations qui ornent son uniforme imposent le respect.

— Le moment est arrivé. Nous allons enfin connaître la vérité, ou du moins tenter de la découvrir. Des caméras de télésurveillance sont mises en places dans ce bâtiment.

Il pointe du doigt un pupitre où est dessinée une carte de Copenhague. Il s'agit d'un orphelinat, Ils ne tiennent pas à attirer l'attention pour le moment. Des croix rouges indiquent la position des soldats.

— Cette mission sera capitale, nous n'avons pas le droit à l'erreur. Nous devrons agir de nuit dans le plus grand silence. Les enfants en savent le moins possible sur notre mission de surveillance, alors pas de bavures.

Un officier prend la parole. C'est un américain d'une quarantaine d'années. Ces exploits en Afghanistan lui ont valu quelques médailles dans le passé. Une guerre fourbe ou le danger pouvait venir de n'importe où, il ne l'a pas oublié. C'est pour ses facultés à réagir face à de telles situations qu'il a été nommé au sein de l'I.M.U.

— Nous devons nous tenir prêts à intervenir au plus vite. Je ne crois pas que de simples caméras empêcheront ces enfants de disparaître. Chaque soldat devra se trouver dans la chambre, quitte à aider les enfants à trouver leur sommeil par des moyens médicaux. Je ne pense pas que la morale soit à l'ordre du jour.

— Eh bien! Vous faites honneur à votre réputation Colonel Hotkins, répond le Général. C'est pourquoi j'ai besoin pour cette mission d'un homme d'action comme vous. C'est vous qui dirigerez les opérations là-bas. Je vous veux avec vingt hommes sur les lieux à 20 h 00 précises demain soir.

— A vos ordres mon Général!

Les officiers se lèvent en même temps saluant le Général Ibanov. Celui-ci referme une enveloppe cartonnée et la confie au colonel. Dessus il est écrit:

Les enfants de Toulghar, tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant