Chapitre 7

3.1K 288 5
                                    

POV de Ndeye Sokhna

On n'oublie jamais quelqu'un complétement.

On apprend seulement à se passer de sa présence.

On apprend à avancer seule, à ne plus penser à ce quelqu'un, chaque jour un peu plus.

On apprend à combattre le manque .

Mais on n'oublie jamais.

Peu importe où qu'il soit, quoi qu'il fasse,

Peu importe ce qu'il nous est arrivé,

Une partie de moi va toujours espèrer qu'il aille bien,

Qu'ils aillent bien ma fille et lui.

Dès le départ un problème nous faisait barrage. Il avait pourtant été mon premier amour, mais moi non, je n'aurai jamais été le sien de toutes façons.

Et je le savais.

Et vous voyez ça, ça me dérangeait.

Puis il y'avait d'autres choses qui ne me plaisait pas. Comme sa façon d'être quand il était fatigué; Il avait cette manie d'envoyer balader les gens, cette manie de m'ignorer comme si je n'existais pas.

Et il revenait avec son grand sourire et ce regard auquel je n'ai jamais su résister.

Il suffisait qu'il pose ses yeux sur moi pour que j'oublie tout, tout le mal qu'il me faisait subir.

Et il était conscient du pouvoir qu'il avait sur moi. Il savait qu' il m'avait à sa merci...

Puis d'un autre côté , il y'avait sa famille . Ou plutot sa mère , devrai-je dire .

Ah cette bonne femme , elle été consciente de tout l'amour que je ressentais à l'égard de son fils . Elle savait qu'il était amoureux , très amoureux de moi .

Et cela ne l'a point empêchée de m'arracher ce que j'avais de plus cher .

Elle m'a empêchée de la connaître , moi qui l'ai mise au monde, elle m'a privé de mes droits.

Mais en avais-je vraiment ? Aurai-je dû lutter ?

Non je n'aurai pas pu, pas sans lui.

Seule, voilà ce que j'étais.

Lui ?

Il m'a lâchement abandonnée pour une promesse de carriére fleurissante , pour des larmes de crocodiles versées par une mère assoiffée de gloire .

À quoi ressemble-t-elle ? J'espère qu'elle aura pris tout de moi

Sauf ma lâcheté et mon manque de courage , biensur

Et j'espère la revoir un jour , je prie jour et nuit pour qu'elle puisse me comprendre et me pardonner ..

Ma fille

En réalité j'en ai eu deux ,

Et hélas , la première je ne l'ai pas connu étant donné qu'on me l'ait arraché à sa naissance,

Ma jeune franco-arabe de père et sénégalaise de par moi..

Au milieu de tout ce tumulte il y'a eu Mouhamed.

Un homme bon, adorable, très beau , et bien que je sois 10fois plus âgée que lui, il a su être là au moment où j'en avait le plus besoin.

Caprices du Destin ( En Pause )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant