Chapitre six

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HARRY

Quand Louis entre dans la salle de bain, j'ouvre les yeux. Putain de merde, j'ai tout entendu. J'ai tout entendu, et j'ai surtout... essayé de ressentir le maximum de chose. Il vient de se branler à côté de moi, je n'ai pas rêver, je le sais. Et j'ai chaud, j'ai le sexe aussi dur que de la roche et j'ai envie de me toucher, mais par simple dignité, je ne le ferais pas. Je suis en rogne aussi, parce que... parce que Louis s'est permit de se retourner sur quelques mecs aujourd'hui, j'ai bien vu à quel point il regardait le cul des filles aussi, et ça me fait chier parce que je suis sûr qu'il désire quelqu'un en particulier, et je ne sais pas c'est qui. Je ne suis pas jaloux mais... je sais pas, avec Louis, c'est juste différent. Non, évidemment que je ne suis pas jaloux, j'ai juste pas envie qu'il se branle en pensant à quelqu'un, et ce à côtés de moi. Nos lits sont séparés d'un mètre tout au plus, et il a osé. Il a osé croire être assez discret pour se branler.

Il sort de la salle de bain en soupirant. Je ferme les yeux, il éteint la lumière et quand je crois qu'il va s'allonger dans son lit et que je vais pouvoir tenter de me calmer, il envenime les choses en venant se coucher derrière moi, au début, je n'ose même pas respirer. Son torse est collé à mon dos et une de ses mains passe sous mon singlet pour venir rejoindre la mienne. Je la resserre et je sens soudain une flopée de papillons virevoltés dans mon ventre. Ça me fait même mal tellement c'est bon. « Tu sens bon... » J'arrive à murmurer, et il se fige totalement. « Tu dors pas ?! » Oh. Merde. Il faut surtout pas qu'il sache que je l'ai entendu, c'est aussi gênant pour lui que pour moi là. « Euh, si, mais le bruit de la douche m'a reveillé. » Il souffle de soulagement et se colle davantage à moi en resserrant nos mains sur mon torse. Il embrasse mon épaule. « Bonne nuit Harry. » Je souris. « Bonne nuit Louis. » Et quand il se rapproche encore un peu, je sens quelque chose avant de m'endormir. Quelque chose de dure contre mes fesses. Il bande encore, et malgré ça... J'arrive tout de même à m'endormir.

« On devrait arriver à la Nouvelle-Orléans dans la soirée si on part maintenant, donc tu te dépêches de te préparer, s'il te plaît. » Je lève les yeux au ciel et accroche le bandeau à l'arrière de ma tête. « J'ai fini ! » Je me parfume une dernière fois et sort de la salle de bain. J'ai mis un short en jeans avec un singlet blanc et quasi transparent, et je vois que je suis pas mal à travers le regard que Louis me lance, du genre... Il me regarde de la tête aux pieds sans cligner des yeux une seule fois. « Quoi ? » « Tu es beau. » Je hausse les épaules et vais dans la chambre, dos à lui, pour ne pas qu'il me voit rougir. « Bon, on part comment ? » « On s'arrêtera dans la journée, pour manger. Il doit sûrement y'avoir des McDo dans le coin. » « Il n'y a qu'une heure et demi de route ! » « Ouais, mais il sera presque 19 heures. » J'acquiesce et prend mon sac sur mon épaule. « On y va ? » Il sourit et ouvre la porte pour passer devant moi. On rend les clés à l'accueil et en dix minutes, on est dans la voiture. « Tu démarres pas ? » Je demande. Il sursaute, semblant revenir au monde réel et il se retourne vers moi. Il me regarde dans les yeux quelques secondes, et puis son regard tombe sur mes lèvres, et je ne fais pas exprès de passer ma langue dessus... Il replonge son regard dans le mien. « Si, si on y va. » Il souffle un grand coup et finit par démarrer. J'ouvre la fenêtre et passe mon bras à l'extérieur. Aujourd'hui il fait vraiment chaud et même le courant d'air n'aide pas à bien respirer. Ca aide juste à foutre le bordel dans mes boucles. « Louis ? » « Quoi ? » Je le regarde à travers mes lunettes de soleil, il est concentré sur la route. « Tu sembles fatigué, je peux conduire si tu veux. » Il rigole et fait claquer sa langue sur son palais. « Jamais de la vie Harry, on touche pas à ma voiture. » J'hausse les épaules, j'ai envie de voir ce qu'il va dire... « Ouais, mais tu sais t'as quand même l'air fatigué, t'as mal dormi ? » Ses mains se crispent sur le volant et sa machoire se contracte, je fais tout ce que je peux pour ne pas rire, je me mord l'intérieur de la joue et j'essaye de me contrôler. « Non. » « T'es sûr ? » Il se retourne vers moi, les sourcils froncés. « Bon dieu, j'te dis que j'ai bien dormi ! » « T'es pas obligé de me crier dessus ! » Je souffle et tourne la tête. Il m'énerve quand il fait ça, on peut jamais contredire monsieur, c'es trop dangereux.

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