Chapitre douze

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HARRY

Louis est arrivé le matin même parce qu'on doit aller à l'échographie. J'ai peur, j'ai vraiment peur de savoir que le bébé n'est pas en bonne santé ou un truc du genre. Il est pas venu hier soir et d'après lui c'est parce qu'il était avec sa mère, il m'a expliqué qu'il avait besoin de la retrouver. « Tu as peur ? » Je lui prend la main, Louis est tellement anxieux de voir l'état du bébé à ce stade des trois mois, il ne me répond même pas et m'adresse juste un sourire. « Le mois prochain on connaît le sexe. » « Je sais. » Je lui souris et entre dans l'hôpital pour me rendre au deuxième étage. J'ai rendez-vous dans dix minutes avec le docteur Derek. On est assit dans la salle d'attente et je vois la jambe de Louis qui tremble, et je ne sais pas si c'est parce que ça fait trois jours qu'il ne s'est pas rasé ou si c'est parce qu'il porte son bonnet et un large sweat qui le rend vraiment masculin, mais je sens mon bas ventre avoir une drôle de sensation. Je souris à cette pensée et je me penche sur son cou pour déposer un leger bisous. Je remonte jusqu'à son oreille. « J'ai envie de toi, là, maintenant. » Il ouvre grand les yeux et se mord l'intérieur de la joue pour ne pas rire. Il pose sa main sur mon genoux et secoue la tête. « J'attendrais neuf mois. » QUOI ?! Je me retourne totalement vers lui. « T'es sérieux là ? » Il rigole et caresse ma joue, non mais non, ça marche pas comme ça là ! Comment ça neuf mois ? « T'as plus envie de moi ? » Les regards se tournent vers nous, encore une fois, mais j'en ai rien à foutre. « Par pitié, Harry, prend un micro et gueule plus fort non ? Bien sûr que si. » Il prend mes mains dans les siennes. « J'ai envie de toi mais... J'ai déjà peur de te faire des calins parce que j'ai l'impression que t'es en sucre maintenant, alors me demande pas de... de... » Je vois qu'il regarde les gens et qu'il a peur de parler de nous devant eux, mais moi je m'en fou. « De me faire l'amour sauvagement ? » J'éclate de rire et adresse un sourire au couple qui se trouve devant nous. « Harry, arrêtes ça là. » « Harry Styles ? » Je relève la tête vers le docteur Derek, et quand Louis le voit, il serre ma main... Ah bah oui, forcément, il s'attendait pas à un beau gosse. « C'est lui ? » Je lui adresse un grand sourire en me levant. « Ouais ! » « Tu payes rien pour attendre... » Je salue le docteur et entre dans son bureau avec Louis. Il tape le nom de mon dossier sur son ordinateur et se retourne vers moi avec un sourire. Je l'ai toujours trouvé très beau. « Alors Harry, comment ça va depuis la dernière fois ? » « Bah ça va, j'vous présente le papa aussi. » « Louis, hein ? J'ai entendu parler de toi. » « C'est ça. » « Dis moi, toi qui est toujours avec lui du coup, comment il est au quotidien ? » Je regarde Louis et il a intérêt à faire gaffe à ce qu'il dit. « Il est... capricieux. Et il est très agressif quand il a mal. Aussi il se trouve moche alors que voilà, y'a aucun doute sur le fait qu'il soit toujours beau. Il se trouve gros, moche, gras, et il pleure beaucoup. Il se renferme sur lui même parfois, parce que c'est son bébé, et il a besoin de se retrouver seul avec lui. Mais sinon ça va, c'est largement supportable sauf quand il a mal. » J'hallucine, pourquoi il lui dit pas de quel heure à quel heure je me branle tant qu'on y est ? Même si je le fais pas, mais merde. Je ne suis pas capricieux. Je lui lâche la main, vexé. « Vous voyez ? Il me lâche la main. » Le docteur rigole, ils sont tous contre moi, je rêve. « Et toi, comment tu te sens ? » « Actuellement comme la victime. » « Je fais tout pour toi, Harry. » « Il fait tout pour moi, c'est vrai, mais je ne suis pas capricieux ! » « Non, bah non, y'a quelques jours tu m'as réveillé à 4h du matin pour que j'aille te faire des crêpes, et qu'est-ce que j'ai fais ? Je l'ai fais ! » Le docteur Derek rigole et je me sens tout de suite un peu honteux de lui faire faire des trucs pareils. « Ouais bah désolé, mais je suis enceint ! » « Bon bon bon, et si on passait à l'étape suivante. Comment tu te sens, Harry ? » « Gros. » « Mais encore ? » « Moche. Je suis tout dégueulasse, je bouffe des sucreries en douce... Je retrouverais jamais ma ligne. » Je prend ma tête dans les mains et je sens la main de Louis me caresser le dos.

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