Anissa - Mariage forcé [ TOME 1 ]

Partie | 13 |

Salam Aleykoum
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Lynah repose Kaïla dans son berceau puis me rejoins à l'entrée de la porte.

Lynah : C'est pas la grande forme pour toi.

Elle essaye de me décrocher un sourire, je le sais. Et pourtant la seule chose que je lui lance c'est mon regard noir.

Lynah : Ok relax poupée, il est pas mort ton mari. T'aurais eu des nouvelles sinon.

Je souffle longuement avant de décroiser mes bras et de descendre pour retrouver le salon.

Moi : Oui, mais ça fait quoi ? Une semaine ? Pourquoi j'ai fait ça ?

La culpabilité me ronge et je me débat toute seule en m'agitant dans le canapé ce qui fait rire Lynah.

Lynah : Moi j'suis sure qu'il va bien. Les surprises c'est son domaine non ? Tu sais du style « salam surprise Anissa j'ai une fille » et puis hop « surprise Anissa j'suis revenu ».

Je me pince les lèvres.

Moi : Il a disparu...Lynah. Je ne pense pas qu'il y aura une surprise pour le coup.

Elle lève les yeux au ciel puis me redresse.

Lynah : Toi même tu l'as dis, Farès est imprévisible non ?

Moi : Oui mais...

Elle me coupe ;

Lynah : Je suis sûre qu'il a dû s'en sortir.

J'aimerai lui dire que non, et que je crains plus que tout que mes agissements ont peut être eu des conséquences mortelles, mais je m'abstiens.

Je ne comprends pas, il aurait du venir. Bordel, il sait se sortir de toute situation non ? Alors pourquoi en 1 SEMAINE IL N'EST PAS RENTRÉ !

La petite voix dans ma tête ne cesse de me dire que je l'ai tué en le laissant sur la route ce soir là. Et comme toute idiote humaine c'est ce que je pense.

Et ça me ronge.

J'ai pété un cable ce soir là, alors oui je l'ai laissé sur la route. Parce que je savais qu'il trouverait un moyen pour rentrer putain.
Mais là, ça se trouve qu'il est mort...par ma faute.

J'étouffe un cri dans l'oreiller à côté de moi et Lynah expire avant de me redresser.

Lynah : Anissa...

Moi : Je l'ai tué Lynah...même sa famille n'a aucune nouvelle. J'ai tué mon mari...

En voyant mes yeux briller elle sourit sincèrement avant d'attraper mon visage en coupe.

Lynah : Tu vas arrêter de dire n'importe quoi toi.

J'hoche négativement de la tête.

Moi : J'suis réaliste.

Lynah : Je suppose que t'as sortie cette excuse débile quand tu l'as abandonné en voiture ?