10 juillet 2015, 2h22

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Finalement, nous sommes tous reparti dans la forêt à la recherche de survivants. Je pense juste que tout ceci nous permet uniquement de garder la lueur d'espoir qui nous fait penser qu'on va retrouver quelqu'un qu'on apprécie, vivant.

L'obscurité nous oppresse un peu plus à chaque pas. Le moindre bruit nous effraie. Nous crions quelques prénoms, ou des "Hé Ho !" afin d'interpeller la moindre personne vivante. Pourtant nos cris sont étouffés, bloquant dans nos gorges, refusant de sortir pour ne pas alerter les zombies. Nous avons quelques armes, mais moins que d'habitude. Alors que pourtant, les marcheurs sont plus nombreux qu'avant. On se dirige vers le village, enfin, on l'espère. Peut-être que là-bas, on aura des réponses, des solutions, de l'aide, où n'importe quoi d'autre. J'arrive pas à me dire qu'on était si près du but, si proche de l'issue. Et que pourtant, on a décidé de s'engouffrer de nouveau dans le cœur des ténèbres. Je marche d'un pas rapide, regardant mes converses se poser l'une devant l'autre, permettant à mon corps d'avancer. Le silence règne, et personne n'ose le briser. En fait, je pense plutôt que personne ne sait quoi dire.

Harry s'avance un peu plus, pour arriver à ma hauteur, et entrelace nos doigts. Le contact de sa peau contre la mienne, de ses longs doigts sveltes qui se resserrent sur les miens, et de sa main qui agrippe la mienne, m'envoie littéralement une décharge énorme de frissons. J'ai du mal à me dire que je peux lui plaire, et que lui me plaît. Ce n'est ni l'endroit, ni la situation idéale, ni le bon moment, pour penser à ce genre de chose, mais c'est plus fort que moi. J'ai juste envie d'arrêter la marche, et d'embrasser ses fines lèvres roses, de planter mon regard dans ses yeux verts pétillants, et d'observer ses fossettes, le contour de sa mâchoire, ou encore ses cheveux ondulés. Mon cœur s'emporte comme si je venais de parcourir un effort physique surhumain, mes jambes tremblent comme si tout aller s'écrouler autour de moi, et une sensation absolument désagréable se loge dans mon ventre. Je tourne la tête vers le beau brun, qui me sourit. Je serre sa main dans la mienne, me sentant soudain protégée. On continue d'avancer dans ce silence, qui ne m'est soudain plus pesant. Je me contente juste de regarder autour de moi, tout d'un coup beaucoup plus calme qu'il y a quelques minutes.

On marche, on slalome entre les arbres, on esquive des immenses toiles d'araignée, on se pose près de la rivière pour s'hydrater et se refroidir.

"-Faisons une pause, déclare Matthew."

On accepte tous sans broncher, car on en a tous besoin.

On se disperse tous, certains vont s'étaler sur les galets, d'autres vont carrément se baigner. Harry, qui n'a pas lâché ma main, m'entraîne vers un coin plus tranquille. Il s'adosse contre un rocher, et me dévore du regard. Jamais j'aurais pensé qu'un jour, je vivrais ça. Je crois qu'en fait, survivre sur une île infestée de zombies, me paraît soudain plus réaliste et plus normale, que d'être regardée de cette manière par un garçon. ( Et pas n'importe lequel, un gars qui me plaît, un petit peu trop à mon gout. )

Harry m'attire contre lui, s'humidifie les lèvres sans pour autant détacher ses yeux verts des miens. J'ai vraiment peur de lui vomir mon cœur dans la gueule. Tout me semble si calme autour de moi, si inexistant. Ses mains qui se resserrent sur mes hanches, et mes yeux qui dévorent ses lèvres. L'attente se fait beaucoup trop longue et douloureuse. Je fais le premier pas, et plaque mes lèvres sur les siennes. Je crois que je n'ai jamais embrassé quelqu'un comme ça, comme si ma vie en dépendait. Avec tant de passion, que ça en devient flippant. Il me rend le baiser, et nos lèvres ne forment qu'une. Nos langues dansent ensemble, alors que mon cœur ne suit plus la danse. J'ai l'impression de vivre un bonheur intense, une explosion de joie me fait sourire malgré le baiser. Harry recule son visage du mien et m'observe, un sourire sur les lèvres.

Il passe une mèche qui s'est échappée de ma queue de cheval derrière mon oreille, sans regarder autre chose que mes yeux. On se croirait dans un film romantique bien niais. Mais je peux vous assurer que c'est bien meilleur et magique en vrai. Pour tout vous dire, je m'étonne moi-même en avouant ça !

On revient vers les autres, pour voir ce qu'il en est.

Ils sont assis en rond, étalés sur le sol, profitant du repos.

-On fait quoi, maintenant ?

Il fait nuit noire, et on n'a pas dormi. Pour répondre à Legacy, je propose :

-Même si le soleil ne va pas tarder à se lever, on peut rester ici, se reposer, dormir.

Ils acquiescent.

-Il faut qu'on fasse des tours de garde, au cas où il y aurait une attaque surprise.

Aux paroles de Matthew, une sueur froide glisse le long de ma colonne vertébrale. Il a raison, c'est ça le pire.

-Je prends le premier tour, je propose.

La majorité d'entre eux me remercient d'un signe de tête, alors que d'autres s'allongent au sol, tels des larves.

-Je prendrais le deuxième, assure Jimmy. Tu me réveilles dans trente minutes, ça te va ?

J'acquiesce et le regarde s'allonger, près de Legacy.

Harry s'assoit et m'attire contre lui. Je me blottis dans ses bras, et commence à scruter les bois.

Je me demande réellement comment cette histoire va se terminer. Ce qui m'insupporte, c'est le fait que je me répète continuellement cette question, et que je n'ai jamais eu de réponse. Un sentiment de tristesse m'envahit. Je perçoit quelques étoiles et la lune à travers le feuillage des arbres.

~

Il ne se passe pas grand chose ici...

A PART UN PUTAIN DE MOMENT HARRY/LIV ET BORDEL JFANGIRL EN RELISANT MA PROPRE HISTOIRE c chaud

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Escape || T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant