Il ne m'était jamais rien arrivé de pareil. Au moment où elle rentra dans la salle, je sû immédiatement qu'elle était spéciale. J'avais envie de la connaître, de lui parler de moi. Mais non je ne pouvais pas. Les médecins l'avaient bien dit claireme...
Trevor et moi sommes assis à une table de la cafétéria. Il pose ses deux mains devant lui et relève la tête vers moi.
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- Tu ne peux pas faire ça, dit-il.
Je soupire. J'ai compris !
- Je sais Trev', mais j'ai envie de profiter de ce qu'il me reste à vivre.
- Matty, penses à elle ! Je sais que je vais être crétin de dire ça, mais après, tu ne pourras plus rien ressentir, tu ne pourras pas être triste, mais imagine la elle ! Si vous devenez trop proches, elle ne s'en remettra peut-être pas !
- Je pense à elle ! Toute la journée. Mais est-ce que toi tu penses à moi ? Tu ne te dis pas que j'en ai assez de passer ma vie à éviter tous les gens qui me parlent, à n'avoir qu'un seul ami, sous prétexte que je vais bientôt mourir ? Ça t'amuserai toi ?
Il me regarde et se mord la lèvre, puis il baisse encore la tête.
- Non ça ne m'amuserai pas, fait-il, d'une voix plus basse.
- Alors laisse moi essayer d'avoir une vie normale pour une fois !
- Salut vous deux !
Une voix nous surprend alors. C'est Cory. Il s'assoit avec son plateau et commence à manger. Trevor ne parle plus. J'enfile une bouchée de salade et attend.
Enfin, il me regarde, se penche vers moi et me chuchote :
- Je veux bien te couvrir.
Un petit sourire se forme sur mon visage. Il lève le doigt vers moi.
- Mais promets moi d'être seulement son ami.
Mon sourire s'efface.
- Oh, d'accord, fais-je.
Apres tout, je ne pense pas être amoureux d'elle. Alors aucun problème, elle sera juste mon amie. Ma première amie.
Trevor se lève et tapote mon épaule puis s'en va.
- Tu sais, tu ne peux pas contrôler tes sentiments Matt, m'annonce Cory, la bouche pleine.
- Je ne tomberai pas amoureux d'elle. Et elle non plus.
- Fais attention à elle, dit-il.
Je hoche la tête et continue ma salade. Pas d'attachement, juste une amie comme ça.
85 jours
Le lendemain soir, j'allais manger chez Allison. J'y avais pensé toute la journée. Est-ce que j'allais rencontrer ses parents ? Je ne voulais pas qu'elle s'imagine des choses.
Je suis devant la porte d'entrée et j'appuie sur la sonnette. Je me suis bien habillé pour cette occasion, contrairement à d'habitude. Je veux quand même rester présentable. J'entends des pas et la porte s'ouvre : une femme, très belle, brune aux cheveux courts m'invite à entrer. Une fois à l'intérieur elle m'ouvre les bras et m'embrasse sur la joue.
