CHAPITRE 3

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88 jours

Le week-end de cette semaine là fut pour moi comme un soulagement. Je n'avais plus à essayer d'éviter Allison et je pensais moins à elle.

Cory est venu dormir chez moi samedi soir et nous nous sommes installés sur le toit pour parler.

- Mec je sais que t'es pas d'accord avec ça, mais je suis convaincu que tu devrais pas ignorer cette fille

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- Mec je sais que t'es pas d'accord avec ça, mais je suis convaincu que tu devrais pas ignorer cette fille.

- Cory, j'ai pas le choix.

- Bien-sûr que si tu l'as le choix, t'as plus quatre ans ! Il te reste trois mois à vivre et tu te gâches la vie à éviter une fille qui pourrait te faire passer les plus beaux derniers jours possibles. Évidemment qu'elle sera détruite au moment venu, mais est-ce que c'est vraiment une raison pour ne plus lui parler ? Je pense que c'est hier en lui disant que tu ne pouvais pas rester ami avec elle, que tu l'as blessée.

Un silence s'installe entre nous. C'est la première fois que Cory me fait la morale de cette façon, et je ne sais pas quoi répondre.

- Essayes au moins d'y réfléchir, me dit-il.

Après quelques secondes de réflexion je réponds enfin.

- D'accord.

Cory se penche en avant, l'air perplexe.

- "D'accord, je vais y réfléchir", ou "d'accord, je vais lui parler"? demande-t-il.

Je regarde dans le vide et me lance enfin.

- Je vais lui parler.

Cory, fier de m'avoir convaincu, se met alors à crier, réveillant tout le voisinage.

- J'suis content pour toi mec ! Lundi tu fonces !

Nous sommes ensuite rentrés et avons joué à des jeux vidéos toute la nuit.

Le dimanche était le jour de la visite chez le docteur, Mr. Fitts.

- Et bien Matthiew, ton état est stable, aucun signe d'infection et rien ne s'est aggravé. C'est une très bonne nouvelle.

Peut-être était-il possible de guérir après tout ?

86 jours

Le lundi fut un jour important, je m'étais décidé à lui parler. Je me sentais bête, de venir la voir alors que je l'avais rejetée deux jours auparavant.

Après les Lettres, le sport et les Maths, ce fut au tour de l'Histoire.

J'entre dans la salle avant tout le monde et m'assois à côté de la place qu'Allison a pris depuis la rentrée.
Des autres élèves rentrent et vient son tour. Elle porte un sweat et à les cheveux relevés, comme si elle n'avait pas eu envie de venir en cours ce matin. À cause de moi.

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