CHAPITRE 13

163 11 0
                                    

J'ouvre les yeux.

Tout est flou et les sons parviennent petit à petit dans mes oreilles. Je perçois des machines autour de moi puis des lits, des personnes qui se réveillent dedans.
Je suis en salle de réveil.

Un homme s'approche de moi, c'est le chirurgien qui m'a opéré.

- Bon retour parmi nous Matty ! L'opération s'est très bien passée, nous allons bientôt te ramener à ta famille, en attendant, reposes toi.

Les mots résonnent dans ma tête. "L'opération s'est très bien passée"

Je crois que je ne saisis pas. Ça veut dire que je vais pouvoir vivre ?

15 jours

Nous sommes aujourd'hui jeudi. Je me réveille doucement. Je ne peux toujours pas aller en cours, mais je ne m'en plains pas.
Je jette un coup d'œil à mon calendrier. Un sourire se forme sur mon visage lorsque je me rend compte que je n'ai plus besoin de cocher les cases qui décomptaient le jour de ma mort.

Je saisis mon portable et découvre un message d'Ally :

ALLY
"Je t'aime"

MOI
"Je t'aime aussi"

Aussitôt après avoir répondu à ce message, quelqu'un toque à la porte de ma chambre.

- Entrez !

C'est elle

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

C'est elle. Elle est encore plus jolie que d'habitude. Je l'avais seulement revue à la sortie de l'opération mais comme on étions en plein milieu de semaine, elle passait ses journées en cours et n'avait pas le temps de venir me voir. Elle pose un sac rempli de nourriture au pied de mon lit et s'approche de moi. Il faut peu de temps pour que nos lèvres se rejoignent et ne se quittent plus. J'aime tellement l'embrasser. Ses lèvres me donnent de la vie à chaque fois qu'elles se posent sur moi. Encore plus de vie que j'en ai déjà.

Elle se relève du lit et prend ma main.

- On va passer une bonne journée, remarque-t-elle.

Elle me sourit. Puis me tire vers elle pour me faire sortir du lit.

- Où est-ce qu'on va ? je demande.

- Tu verras bien, répond-elle sournoisement.

Quelques minutes plus tard, nous sommes devant sa maison. Elle m'entraîne dans son jardin et nous nous retrouvons en face de l'immense arbre qui doit être le plus grand de toute la rue.

Elle ouvre son sac et en sort une couverture qu'elle déplie et pose au sol.
Elle ouvre ensuite le plus grand sac, et sort toute la nourriture qu'elle y avait mis à l'intérieur. Il doit y avoir au moins un paquet ou deux de chaque étagère du "rayon nourriture" du supermarché. Je me mets à rire.

90 jours Où les histoires vivent. Découvrez maintenant